Le retour des problèmes

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Je détestais mentir. Je m'énervais moi-même de devoir les tromper alors qu'ils avaient tous été abusé toute leur vie. Je repris donc, les empêchant de poser de nouvelles questions.

- J'ai dût sauver Jungkook de la mort, Taehyung de la rue, Yoongi de mafieux et Hoseok de lycéens mal lunés. Je ne pouvais même pas penser à vous laisser là sans vous venir en aide.

- Pourquoi ? Qu'est-ce qui t'as poussé à nous aider ? Insista Yoongi.

- Rien. Mentis-je.

Taehyung m'observa avec attention et me demanda :

- Tu as déjà vécu cela, n'est-ce pas ?

Je stoppais de couper les légumes. Il avait raison mais je ne le leur dirais pas. Je ne pouvais pas.

- Moi ? Je ne suis qu'un citadin ordinaire. Répondis-je.

- Hyung, tu vis dans cette maison qui n'est pas un luxe. Elle est mal isolée et tu n'es clairement pas à l'aise ici. Fit Yoongi.

- Tu as été orphelin, pas vrai ? Demanda Taehyung.

Je recommençais à couper les légumes et dis alors d'une voix froide :

- Je ne veux pas en parler, mon passé n'est pas important. Le plus important est de vous trouver des familles d'accueil. Ajoutais-je plus gentiment.

Personne ne répondit et j'entendis quelqu'un se lever.

- Mettons la table ! Dit joyeusement Hoseok comme si cette conversation n'avait jamais eu lieu.

Je me concentrais sur la préparation du repas, évitant de ce fait tout contact avec les plus jeunes. Je n'échangeais plus un plus un mot avec eux, de peur qu'ils ne me posent d'autres questions. Le repas commença dans un silence lourd et se fût Hoseok qui nous en tira une nouvelle fois.

- Vous avez quel âge ? Demanda-t-il aux autres, connaissant déjà le mien.

- 18. Répondit Yoongi.

- Pareil ! Fit Taehyung.

- 17. Dit Jungkook.

- J'ai le même âge que toi. Lui dit Hoseok.

J'avais bien compris que le lycéen cherchait à me faire parler en commençant par des trucs basique comme mon âge mais je me levais sans toucher à mon repas et dit seulement en sortant de la cuisine :

- Jungkook, la famille vient demain après-midi. Je me libérerais pour être là, alors ne sort pas à ce moment.

Je lui avais dit cela le plus indifféremment possible, essayant de me cacher derrière ce mur que j'avais établis entre nous. Je ne me retournais pas mais je savais que j'avais blessé le plus jeune. Il était tellement sensible et n'avait certainement pas besoin de cela en ce moment.

Je m'en voulais mais me dirigeais tout de même vers le canapé pour m'y allonger, ignorant les autres résidents de la maison. Je les entendis seulement monter dans leur chambre après leur repas terminé. J'ignorais comment ils s'étaient organisés pour dormir, sachant que je ne possédais qu'un lit et deux matelas.

Ils étaient quatre à y dormir mais ne s'étaient jamais plaint. Je pense que même si quelque chose les gênaient, ils n'oseraient pas le dire. Soudain, des gémissements se firent entendre. Je baissa les yeux et vis le chiot que l'on avait sauvé un peu plus tôt.

- Je t'avais complétement oublié toi... soupirais-je.

Le chiot me regardais avec de grands yeux, me demandant quelque chose. Je le pris dans mes bras et je compris qu'il devait avoir faim. Mais je n'avais plus de croquettes et rien à lui mettre sous la dent. Je soupirais et pris mon téléphone pour composer le numéro de mon patron.

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