Se retrouver [TERMiNÉ]

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Sam

Ça fait 1semaine que j'ai rompu avec Maria.
1semaine qu'on ne s'est pas reparlé, 1semaine que j'hésite à lui envoyer un message pour m'excuser et 1semaine qu'elle me manque plus que tout.

Je ne dors plus beaucoup, je pense trop à elle et mes cernes commencent à se faire voir. Mes parents s'inquiètent pour moi car je ne mange plus ni le matin ni le soir, et au déjeuner je n'arrive à manger qu'un pain. En cours, je suis toujours à l'ouest, je n'écoute rien, et je m'éloigne de mes amis.

Ce matin, comme d'habitude je ne mange rien. Je me prépare pour aller au lycée. Je me penche sur mon lit pour attraper mon portable qui se trouve de l'autre côté, sur ma table de chevet. Soudain, des petits points viennent de toute part et me brouillent la vue. Je m'agenouille devant mon lit et pose ma tête sur la couverture. Je ferme les yeux aussi fort que possible. Mon cœur est tout serré. Respire, respire, respire...
Une fois que les points blancs sont partis, je souffle une bonne fois pour toutes et je pars en direction du lycée.

Le bus me dépose devant le lycée. Les élèves se pressent pour sortir du véhicule, certains me bousculent mais je m'en fous. Plus rien ne m'intéresse, depuis que Maria ne fait plus partie de ma vie.

Je me dirige vers la salle de chimie, mon premier cours est une expérience sur les différents états de l'eau. Très intéressant, encore une fois... Je m'installe au fond de la salle, et je fais en sorte que personne ne s'installe à côté de moi pour former un binôme. Malheureusement, je sens qu'on s'assoit sur le tabouret juste à côté. Je relève la tête et croise le regard de Louis, un de mes amis que j'ai laissé tomber il y a 1semaine. Il me sourit et on commence l'expérience.

30minutes plus tard, je suis en train de manipuler un tube à essais avec Louis quand ma vue se brouille comme ce matin, mais en plus fort. Ma respiration devient saccadée et je laisse tomber malgré moi le tube à essais. Le verre se casse en plusieurs morceaux et l'eau se répand sur le sol, sur mes chaussures mais je n'y prête pas attention.
Mes poings sont serrés, tellement serrés que mes doigts deviennent blancs.
Tout le monde se retourne, et je me retrouve là, fixé par une trentaine d'élèves. Ma tête est lourde, j'ai l'impression que quelqu'un la compresse et mes oreilles bourdonnent. Je n'entends qu'un sifflement qui devient de plus en plus fort. Louis remue ses lèvres et fais des gestes avec ses mains.

Je sens mon corps tomber lourdement par terre, sur le verre, et je ferme les yeux.