Péripéties [호석/Hoseok]

Impact

Depuis cette après-midi, je ne mettais pas arrêtée de marcher à travers les rues comme une âme errante. Je sentais vaguement le regard des passants sur moi, mais je m'en fichais parce que j'étais seule et abandonnée. J'avais mal et c'était tout ce qui comptait à ce moment-là. J'entendais quelque fois mon téléphone portable sonner pendant de longues minutes, mais de ça aussi je faisais fît. Qui pourrait bien en avoir quelque chose à faire si j'allais bien ou non puisque la seule personne qui était sensée le faire jusqu'à la fin de sa vie venait juste de m'abandonner ?

La nuit était tombée depuis un petit bout de temps déjà et pourtant je continuais à errer sans but. J'entendais un groupe de jeunes-hommes parler vivement entre eux sur des choses futiles telles que les filles ou comment faire chier les vieux voisins grincheux ?

Ah ! Qu'est-ce que j'aimerais m'embêter avec ce genre de questions qui semblent existentielles... Qu'est-ce que j'aimerais retrouver cette innocence qu'ils ont ! Qu'est-ce que j'aimerais n'être traversées que par ce genre de questions à la place de celles de ma vie future en tant que mère célibataire et d'un enfant malheureux sans son père.

Je voyais enfin la fin de ma souffrance quand je voyais le passage piéton juste en face de chez nous, enfin chez moi. Je commençais à traverser lentement, les larmes obscurcisant ma vue. Elles m'avait fait louper le SUV qui arrivait à toute allure et qui ressemblait vraiment beaucoup trop à SA voiture.

L'impact avait été vraiment très violent. Même si avant j'avais entendu les garçons derrière moi de m'enlever de la toute je crois, je me sentais toujours autant seule. Le sol était vraiment très froid et rugueux. Je sentais comme une sorte de liquide qui coulait au niveau de ma tête vers le bas de mon corps qui était allongé encore une fois seul sur le bitume. Je sentais un parfum qui ne m'étais pas si inconnu que ça et la voix qui l'accompagnait non plus. Je crois qu'elle disait quelque chose comme « Marie, je suis désolée, je ruine ta vie de A à Z... J'espère que de là-haut, toi et le bébé m'attendrez...»

Si c'était lui, qu'il rêve. Il avait voulu me tuer, mais j'allais renaître et me venger pour toutes les souffrances qu'il m'avait causées. Enfin si je ne survivais pas. Parce que si je survie, je jure que je me vengerais.