Une poignée de main

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Love Yourself

Une fois de plus il était seul dans sa chambre d'hôpital. Une semaine qu'il était là, sans jamais personne pour lui rendre visite. Un simple accident qui lui avait fait faire une pose dans sa vie. Obligé de rester enfermé entre quatre murs blancs, sans aucune décoration.

La seule animation de la journée ? La visite du docteur dans sa chambre d'hôpital, pour vérifier ses statistiques et son état de santé. Rien d'autre. Personne ne venait le voir, sa famille trop occupée par le travail ou les sorties, ses amis au lycée qui n'avait pas le droit de lui rendre visite. Il était vraiment seul, mais n'en pouvais plus. Il en avait marre de rester là à ne rien faire d'autre que d'observer l'aiguille de la pendule trotter au rythme des secondes qui passaient à une lenteur déconcertante.

Ne pouvant plus marcher, il s'asseya sur son fauteuil roulant, même si la douleur qu'il ressentait se faisait lacinante dans son corps, il voulait sortir de cette chambre.

Il enfila un sweat, étant en tenue de patient, puis appuya sur la poignée de la porte pour l'ouvrir et passer derrière l'encadrement de celle-ci.

Il se promena à travers les malades et les blessés, faisant attention de ne pas les bousculer. Certaines personnes venait rendre visite à leur proche, déclenchant de l'envie dans les yeux du jeune homme qui lui n'avait jusqu'à lors vu personne.

Il avançait, observant chaque personne possible, les détaillants et savourant la différence que pouvait offrir la diversité du monde.

Puis, quand l'un des couloirs fut presque vide de toute trace mouvante, il accéléra, voulant ressentir la sensation de courir sans pour autant le faire. Il accéléra de plus en plus, forçant sur ses bras endoloris, avançant aussi rapidement qu'il le désirait, puis s'arrêta d'un seul coup.

Son regard s'encra dans celui de la jeune fille en face de lui. Elle était debout, branché à une poche d'eau sûrement bourré d'on ne sait quoi, et avait pour seul vêtements sa robe de chambre d'hôpital. Ses cheveux bruns retombaient dans le milieu de son dos, et ses yeux noirs corbeaux laissaient transparaître la maladie qui la rongeait peu à peu à travers le désespoir de ses iris.

Elle lui sourit, il lui sourit.

Ils se fixèrent l'un l'autre sans rien dire, décelant chacun le mal-être de l'autre à travers ses yeux.

Puis la jeune fille tandis sa main à son vis à vis. Celui-ci hésita quelques secondes, puis avec une lenteur déconcertante, il prit la main de la gosse en lui esquissant un sourire triste.

*

So... (Registre one shot BTS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant