Yoonkook
La première fois que je t'ai vu, assis sur ce banc blanc et usé par le temps, les cheveux au vent partant dans tout les sens, et les yeux dérivant sur les courbes de l'eau du fleuve Han, alors que le soleil se couchais et que le froid était hardant, J'ai cru me voir cinq ans auparavant.
Les yeux perdus dans le vide et la tête ailleurs, des pensées noires plein l'esprit, et bien caché par ton pull, ces multiples cicatrices encore fraîches sur tes avants-bras, des hématomes virant au vert, au bleu ou au violet sur le reste du corps et l'âme perdue, Ne demandant qu'à s'échapper de ce monde de merde dans lequel elle avait été jetée.
Oui je me souviens de ce jour quand en te levant nos regards se sont croisés, le tiens si vide et emplit de tristesse et de regret et le miens qui ne te voulait que bienveillance et compréhension. Car oui tu ne l'as jamais su, mais moi aussi j'avais connus ça. En voyant ton visage blanc et les cernes sombres qui ornaient tes beaux yeux ébène, j'eu crus voir mon reflet du passé qui me demandait invisiblement de l'aider.
Et alors que pour moi, cet épisode de ma vie avait été des plus dur à passer, je décidais tout de même de venir te voir alors que tes yeux se remplissaient de crainte en voyant mon corps s'approcher à quelque mètres du Tiens.
Ce jour là tu ne m'as a peine regardé alors que je t'avais souris. Pour autant je n'avais pas été blessé par ce manque d'attention. Je connaissais cette sensation d'intimidation de l'autre quand tu ne connaissais pas celui ci. Tu pensais sûrement que comme la plupart des personnes qui te parlaient ou t'approchaient j'allais te faire du mal. J'en étais bien conscient à ce moment là. C'est pourquoi lorsque tu es partit en courant comme un voleur, je ne t'ai pas retenue. Je t'ai juste regardé partir pour aller Les Dieux seuls savaient où.
Puis je suis resté là à admirer les cerisiers fleurissants sur la berge du fleuve, humant le parfum doux et sucré du printemps, et admirant le soleil se coucher au loin alors que l'atmosphère se rafraîchissait rapidement.
Le lendemain, je suis revenue à la même heure, et je t'ai de nouveau vu sur ce banc blanc, cette fois allongé dessus et scrutant chacun des détails d'un petit briquet que tu avais dans la main. Il était rouge et orné de motif d'or. Un bijoux précieux que tu avais l'air d'affectionner.
Puis comme la veille, tu t'es levé et nos regard se sont croisés. Et comme la veille tu as regardé tes pieds, mais avant de partir tu as levé ton visage vers moi et je pus y voir une lueur d'espoir, avant que tu ne partes en marchant d'un rythme calme dans la grande avenue qui longeait le fleuve.
Et chaque lendemain identique à la veille, tu venais à la même heure, et je venais t'observer. Inlassablement je t'admirais, toi et ta beauté. Puis nous nous sommes rapprochés. Nous avons parlé. Tu souriais de plus en plus à mes côtés. Un jour nous nous sommes même réfugiés dans ma voiture pour nous protéger de l'orage.
Et aujourd'hui, oserais tu me dire que ce petit lien d'amitié que nous avions tissé était faux ? Oserais tu me regarder en fasse en me disant que tout cela ne servait à rien ?
Aujourd'hui je fête l'anniversaire de notre première rencontre. La première fois que je t'ai vu, en ce mois de mars, assis sur ce banc blanc sur lequel je me repose actuellement, contemplant la splendeur du fleuve Han. Il n'y a pas de vent aujourd'hui, mais les fleurs de Sakura me tombent dans les cheveux alors que je repense a ton visage.
Je porte d'ailleurs ton écharpe que je suis venu t'apporter. Et j'ai aussi pensé à ton si beau briquet. Le rouge dont tu m'avais conté l'histoire un soir. Celui de ton père c'est bien ça ?
Tu sais, j'aurais bien aimé passer ce jours avec toi près de moi, tout deux scrutant l'horizon, sans penser au passé et au malheur. Mais au mieux de ça, je fixe une pierre froide, faites de marbre avec inscrit sur celle ci, ton nom et les date de ta courte vie.
Je sais maintenant ce que tu regardais chaque jour depuis ce 27 mars sans relâche. Ce pont te donnait de envie que tu me cachais lorsque nous étions tous les deux côte à côte alors que je pensais t'aider à guérir de ton mal.
Tu sais ce qui nous différencie ? Hein Jungkook ? C'est que moi, Min Yoongi, je n'ai jamais cessé de garder espoir. J'y ai cru jusqu'au bout et je me suis battu. Alors que toi, de ce pont tu t'es lancé, sans même penser que de la ou j'étais, je voyais toute la scène de ton suicide.
Et aujourd'hui je te restitue ce qui t'appartient, un mois après ta mort, en ce magnifique jour de printemps que je passe sans toi bien évidement.
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So... (Registre one shot BTS)
RandomJe sortirai de temps en temps des one shot ou multi shot dans ce book. .-.-.