Chapitre 4

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La sonnerie retentit signifiant la fin du cours de mathématiques, à mon grand soulagement. J'ai beau mettre toute la volonté que je veux dans l'apprentissage de mon cours je ne comprendrais jamais l'intérêt de tracer des cercles pour ensuite calculer leur aire. On peut faire plus simple, ne pas tracer de cercles. 

Je n'ai pas reparlé à Lia de ce qui s'est passé la veille. Elle fait comme si rien de tout cela ne s'était passé. Elle reste les yeux accroché aux branches dansantes au rythme du vent. Ses cheveux chocolat ne me donnait pas une grande vue sur son visage sérieux. 

Hier soir je n'ai pas pu dormir. J'avais trop mal au cœur. Je me suis senti nul. 

J'ai regardé le ciel. J'ai plongé mon regard dans la lumières des étoiles. Il y a - t - il un endroit où se réfugient tous ceux dont la vie a été écourtée ? Sont-ils condamnés à être oubliés ? Cela voudrait dire que notre existence n'a pas d'importance. Parce qu'en fin de compte , nous sommes tous des âmes destinées à être oubliées un jour. Nous ne sommes pas comme ces gens qui ont changé le cours de l'Histoire. Ceux qui restent encrés dans les mémoires faisant paraître une forme d'héroïsme dans le monde. Moi et Lia, nous ne sommes que deux personnes que la vie n'épargne pas. Du moins en ce qui concerne Lia. 

En me remémorant son visage j'eu envie de me foutre  une claque. 

Toutes les certitudes encrées en moi ? Disparues. 

J'ai cru la connaître. J'ai cru qu'elle était ce qu'elle laissait ce qu'elle laissait paraître. Et ça m'a dégouté. J'ai toujours cru que c'était une fille inaccessible et indifférente au monde extérieur. Mais, hier soir, c'est comme si je la redécouvrait. Comme si je venais de trouver la réponse à un problème qui me dépassait. Une sensation étrange. Vraiment étrange. J'ai eu une grande satisfaction, l'espace d'un instant. 

En repensant à ça, une forme de dégout m'empoigne. Quel genre de personne peut ressentir de la satisfaction face à une telle douleur ? Pourtant la satisfaction était trop grande pour la retenir. Rien que de penser que j'étais à deux doigts de la laisser paraître me révulse. 

Les mots sortaient de sa bouche comme un supplice. Comme si elle agrandissait une cicatrice pas encore fermée. Puis elle a séché ses larmes. M'a regardé. Et m'a sourit. Et je n'ai rien pu faire. Comme paralysé. Ses mots m'avaient fendu le cœur. Incapable de lui dire quoi que ce soit, je l'ai contemplé. Son sourire était toujours là ainsi que les traces humides de ses larmes envolées. Elle s'est levée, a ouvert la porte se trouvant à l'entrée et a soupiré. 

"Sors et va voir ta mère." m'a-t-elle dit de façon presque inaudible. 

Alors je suis sortis. Et je suis parti voir ma mère. Elle m'a pris dans ses bras et m'a dit de ne plus partir comme ça. J'étais bien trop préoccupé pour hocher la tête alors je me suis enfermé dans ma chambre avec le plat de viande que m'avait réchauffé ma mère. 

Et j'ai pensé. Encore et encore. A m'en faire mal à la tête. 

Si j'avais dit quelque chose je ne m'en aurait pas voulu autant. C'est la conclusion que j'ai fait. 

Mais j'ai été lâche. Et ça me tue. 

Ce midi encore elle ne m'a pas parlé. Peut être préfère-t-elle oublier tout ce dont on a parlé la nuit dernière. 

J'ai envie de l'aider. Elle et son petit frère. J'ai envie qu'elle ai la vie qu'elle mérite. Je vais tout faire pour. 

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Voilà le chapitre 4. Il est court je vous l'accorde. Mais je l'aime bien. N'hésitez pas à me donner votre avis cela me ferait très plaisir. J'ai un service à vous demander. J'ai besoin d'un conseil pour une idée de publication que j'ai dans la tête. Si quelques personnes pourraient venir privé me donner conseil ce serait super sympa ♡

Bisous. Je vous aimes ❤🌹

She  ×TERMINÉ×Où les histoires vivent. Découvrez maintenant