Je respirais fort comme un marathonien en fin de course. Bah oui, ça faisait longtemps que je n'avais pas utilisé la téléportation par magie et je peux vous dire que ça secouait. Bref. J'avais vraiment fait fort cette fois. J'étais dans un sacré pétrin.
Mais bon, ce qui était fait, était fait. Je ne pouvais plus revenir en arrière et puis elles le méritaient ! Surtout cette Belle au bois dormant. Tout mon corps tremblait comme quand je n'avais pas eu ma dose de chocolat. J'avais besoin d'air et vite ! J'avais besoin de partir très loin d'ici, mais où ? Pas chez Maléfique. Son immense manoir dans la banlieue chic de Paris était trop lugubre pour moi.
Mon regard se posa sur les DVD de Once Upon A Time oubliés sur la table du salon. Si seulement je pouvais tous leur jeter une malédiction moi aussi ! Ça serait jouissif. Mais j'avais mieux. J'avais toujours ma baguette et j'étais toujours une fée même si j'avais démissionné.
Hmm, je pouvais faire une liste de ces pestes et me venger... C'était tentant. Très tentant. La voix de Maléfique résonnait dans ma tête comme une litanie. "Fais-le."
Après tout, qu'est-ce que je risquais de plus ? J'étais déjà dans la bouse alors un peu plus ou un peu moins. Qu'est-ce que cela y changerait ?
Bon, la descendante de la Belle au bois dormant, c'était fait. Laquelle était la suivante ? Je réfléchis et eus un sourire digne de Maléfique. La descendante de Raiponce n'avait plus qu'à faire attention à elle...
Mais avant tout, je devais disparaître, me fondre dans le décor. Je décidai de me rendre dans un endroit calme pour planifier ma vengeance. Je ne pouvais pas rester à Paris, où le syndicat des fées pourrait facilement me retrouver. Je pris une grande gorgée de café noir, j'enfilai des vêtements confortables mais pratiques, et me téléportai dans une forêt dense, loin de l'agitation de la ville.
Je trouvai une petite clairière et m'installai pour réfléchir. Mallory aurait sans doute des idées, mais pour l'instant, je devais me fier à moi-même. La première chose à faire était de dresser une liste de mes ennemis et de mes alliés potentiels. Je commençai à écrire frénétiquement dans mon carnet, notant chaque détail qui pourrait m'aider.
Les heures passèrent, et je sentis que mes idées commençaient à prendre forme. Ma vengeance ne serait pas rapide, mais elle serait douce. Je ferais payer chaque humiliation, chaque insulte. Les princesses et les fées du syndicat ne savaient pas ce qui les attendait.
Je pensai à la descendante de Raiponce, toujours préoccupée par ses cheveux interminables. Une idée sournoise germa dans mon esprit. Je pourrais lancer un sort pour que ses cheveux s'emmêlent à chaque fois qu'elle essaie de les coiffer. Oui, ce serait un bon début.
Le soir tombait, et je créai un petit feu magique pour me réchauffer. Alors que je regardais les flammes danser, je pensai à tout ce que j'avais sacrifié. Mais je n'étais plus seule. J'avais des alliés, même s'ils ne savaient pas encore qu'ils l'étaient. Et avec eux, je renverserais l'ordre établi.
Mon esprit se mit à vagabonder. Je me souvenais des jours où être marraine la bonne fée signifiait quelque chose. Un temps où les princesses respectaient leur marraine, où la magie était utilisée pour faire le bien, et non pour satisfaire des caprices insignifiants. Ces jours semblaient si lointains.
Je décidai de ne pas passer la nuit dans la forêt. Je me rappelai d'un vieux chalet en montagne que j'avais découvert il y a longtemps. Isolé, loin de tout, c'était l'endroit parfait pour se cacher et planifier.
Je fermai les yeux, me concentrai sur l'image du chalet et me téléportai. La transition fut douce, et je me retrouvai devant la petite cabane en bois, entourée de neige scintillante. Le silence des montagnes était apaisant.
Je poussai la porte du chalet. L'intérieur était rustique mais accueillant. Un vieux poêle en fonte trônait dans un coin, et il y avait un lit simple avec une épaisse couverture en laine. Je posai mes affaires et allumai le poêle, savourant la chaleur qui commençait à se répandre dans la pièce.
Je m'installai à la table en bois, mon carnet et ma baguette à portée de main. J'avais tout ce dont j'avais besoin pour commencer. Je pouvais sentir l'excitation monter en moi. Je pensai à chaque princesse qui m'avait fait du tort, à chaque humiliation que j'avais subie. Elles allaient toutes payer.
Je sortis ma baguette et traçai un cercle de protection autour du chalet. Personne ne pourrait me trouver ici sans que je le sache. J'étais en sécurité, du moins pour le moment.
La descendance de Raiponce allait être la première à goûter à ma vengeance. Je traçai un plan détaillé, chaque étape soigneusement notée. Elle ne verrait rien venir, et ce serait parfait.
Je mis à penser au sort parfait pour ma vengeance. Et me mis à rire,je me retournai vers le poêle. Chaque petite vengeance m'amènerait un peu plus près de mon objectif final.
Alors que la nuit avançait, je me sentais plus déterminée que jamais. Le syndicat des fées allait apprendre ce que cela signifiait de sous-estimer une marraine la bonne fée en colère. Je me glissai sous les couvertures, savourant la chaleur et le confort du lit. Demain serait un autre jour, une autre bataille. Mais ce soir, je pouvais enfin dormir en paix, sachant que j'avais repris les rênes de ma destinée.
La rébellion venait à peine de commencer, et le monde féérique allait bientôt découvrir de quoi j'étais capable.
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Fée pas ci, fée pas ça
HumorFélicia, exaspérée de jouer la "marraine la bonne fée", en a assez d'aider toutes ces cruches des descendantes des princesses écervelées à atteindre leur fin heureuse. Mais où est la sienne? Ignorée par le syndicat des fées, elle se met en grève, d...