Fée pas ci, fée pas ça

La fée se venge opération Raiponce

Mon plan était très simple. Me venger sans quartier et sans pitié tout en utilisant mes pouvoirs qui n'avaient été utilisés pour le moment que pour le confort de ces greluches !

Au bout d'une heure, j'avais écrit une histoire longue comme le bras. J'avais du pain sur la planche. D'abord, la première sur la liste après la Belle au bois dormant était la descendante de Raiponce et je savais exactement quel châtiment lui réserver...

Je mis au point mon plan. Il était très simple. J'attendis la nuit et, silencieuse comme un ninja avec des kilos en trop, je m'introduisis chez elle pendant qu'elle dormait. Je me servis de mes pouvoirs pour forcer la serrure et, une fois dans sa chambre, je me mis au travail. Le lendemain, je repartis, mais avant, je me transformai en mouche pour admirer le résultat de mon méfait.

Je la vis se lever et se diriger vers la salle de bain. Un cri retentit dans tout l'appartement ! Un cri à vous percer les tympans et à réveiller les morts du cimetière pas loin.

"Non, pas ça ! Mes magnifiques cheveux ! Mes bébés !" se lamenta-t-elle en les berçant dans ses bras.

J'avais passé la nuit à cisailler ses cheveux pour lui faire une coupe très courte. Maintenant, elle était vraiment à la page. Elle avait une très jolie coupe garçonne et, bien sûr, je les avais ensorcelés pour qu'ils ne repoussent pas ! Ça lui apprendra à me les faire démêler des heures et à traiter les gens comme des domestiques. Et encore, c'était gentil comparé à ce que j'aurais pu faire.

Je n'étais pas prête à partir tout de suite. Je voulais savourer le spectacle, alors je restai cachée dans un coin de la salle de bain, invisible, pour observer sa réaction. Elle continuait à se lamenter, tirant désespérément sur ses mèches courtes.

"Je suis hideuse ! Comment vais-je faire sans mes cheveux ?" pleurnicha-t-elle.

À ce moment-là, je faillis éclater de rire. Imaginez une princesse sans ses longues boucles dorées, réduite à une coupe garçonne ! C'était presque trop beau pour être vrai. Je décidai d'aller plus loin. Je murmurai un autre sort pour que ses cheveux deviennent extrêmement difficiles à coiffer, même courts. Chaque tentative de les peigner se solderait par des nœuds douloureux et des mèches récalcitrantes.

"Pourquoi est-ce que ça ne se démêle pas ?" cria-t-elle en essayant de peigner ses cheveux, qui semblaient avoir pris une vie propre.

Sa détresse me comblait de satisfaction. Je savais que ce n'était qu'un début, mais c'était un bon début. J'avais d'autres princesses sur ma liste, mais pour l'instant, je savourais chaque seconde de cette vengeance douce et lente.

Lorsque je me lassai enfin de la regarder se débattre avec ses cheveux, je quittai silencieusement son appartement et retournai à mon chalet en montagne. La tranquillité de l'endroit contrastait tellement avec le chaos que j'avais laissé derrière moi.

De retour dans la sécurité de mon chalet, je me fis une tasse de thé et m'assis près du feu, réfléchissant à mes prochaines actions. J'avais frappé fort, mais je savais que le syndicat des fées ne resterait pas les bras croisés. Ils allaient chercher à me retrouver, à me punir pour mes actes.

Mais cela ne m'effrayait pas. J'étais prête à affronter tout ce qu'ils pourraient m'envoyer. J'avais Mallory de mon côté et une détermination à toute épreuve. La guerre ne faisait que commencer, et j'étais prête à la mener jusqu'au bout.

Alors que je sirotais mon thé, une idée me vint. Et si je ne me contentais pas de simples représailles ? Et si je cherchais à changer le système lui-même ? Faire tomber le syndicat des fées de l'intérieur, renverser leur tyrannie... C'était ambitieux, mais pas impossible.

Je pris mon carnet et commençai à noter des idées. Il me fallait plus d'alliés, des fées et des créatures magiques prêtes à se battre pour la liberté et la justice. Il me fallait aussi des informations, des secrets bien gardés par le syndicat, des faiblesses à exploiter.

Le feu crépitait doucement dans le poêle, et la neige tombait à l'extérieur, recouvrant la montagne d'un épais manteau blanc. Dans ce cocon de calme et de chaleur, je sentis une nouvelle détermination monter en moi. J'étais Félicia, la marraine la bonne fée en rébellion, et rien ni personne ne m'arrêterait.

La nuit tomba, et je me glissai sous les couvertures, mon esprit bouillonnant de plans et de stratégies. Demain serait un autre jour, une autre bataille. Mais ce soir, je pouvais dormir en paix, sachant que j'avais repris les rênes de ma destinée.

La rébellion venait à peine de commencer, et bientôt, le syndicat des fées découvrirait de quoi j'étais capable. J'allais me battre seule, sans aide, avec ma propre force et ma propre détermination.

J'étais bien partie et la vengeance ne faisait que continuer et ma prochaine cible était une fan de chaussures comme son aïeule...