Conte de Noël (homo-érotique)

Chapitre 12

Un claquement de porte plus tard, je retrouve contact avec le sol.

Nous nous empressons de nous déshabiller et, rapidement, il n'est plus seulement question que de nos seuls manteaux : les chemises sont déboutonnées et les ceintures défaites, pour ne plus se retrouver qu'en sous-vêtements. Nous les ôtons cette fois avec plus de délicatesse, en prenant notre temps jusqu'à ce que l'air ambiant caresse enfin nos corps entièrement nus.

C'est alors, qu'avec plus de tendresse, nous nous mettons à nous découvrir du bout de nos doigts.

Les miens rencontrent l'épaisse toison qui recouvre son torse puissant et dans laquelle ils se perdent, tandis que les siens viennent me caresser les hanches et le ventre. Ils sont comme des allumettes sur ma peau de papier, bien loin du contact répugnant que m'avait infligé Benjamin la veille.

Alors que nous nous rapprochons l'un de l'autre, nos membres durcis finissent par se rencontrer et je soupire de contentement à sentir cette verge chaude, gorgée de désir pour moi, se frotter contre la mienne. Nous nous enlaçons pour nous remettre à nous embrasser, plus tendrement cette fois. Nos deux bassins collés l'un à l'autre, nous effectuons à l'unissons de doux mouvements l'un contre l'autre. Je découvre enfin le reste de son corps de mes mains : ses larges épaules, son torse imposant, son ventre rond et chaud...

- Avoue que ce n'est pas la première fois que tu me vois nu... Je finis par murmurer entre ses lèvres.

Jonathan me répond de son rire sonore :

- J'ai vraiment eu du mal à détourner mon regard de toi, ce soir-là... Comment aurais-je pu faire autrement ?

Il se rapproche de moi et me souffle, au creux de l'oreille, des paroles qui m'arrachent d'agréables picotements sur l'échine :

- Allons sous la douche...

Je lui souris en retour et acquiesce de la tête. En entrant dans la salle de bain, j'entends l'eau couler. J'ai du mal à retenir mon envie pressante de venir aux choses sérieuses, surtout avec le sexe à l'air, mais je prends sur moi et patiente, bon gré mal gré.

Il m'attrape par les mains et me tire sous l'eau, à température ambiante. Je frisonne du changement d'environnement et accueille son baiser mouillé du bout de mes lèvres. Très vite, une odeur de jasmin envahit les lieux et je le sens glisser entre mes doigts le cadeau fait tantôt. Je frictionne le savon jusqu'à ce qu'il mousse en abondance alors qu'il commence déjà à me savonner de ses grandes mains, calleuses par endroits.

Je tente de faire de même, essayant de prolonger le plus longtemps possible ce moment de tendresse partagée. Toutefois, mes doigts sont irrémédiables attirés par l'objet de toutes les convoitises, qu'ils finissent par saisir pleinement après avoir parcouru le chemin de poils qui quitte son torse pour descendre le long de son ventre, jusqu'à son entre jambe.

Un grondement profond émane de la gorge de mon futur amant alors que je passe la mousse sur son gland, déjà humide, sa collerette et le long de la hampe jusqu'aux bourses, rondes et lourdes, sous les doigts de mon autre main.

Je prends connaissance de son sexe gonflé et devine qu'il est de bonne taille, ce qui m'excite davantage : j'ai très envie de l'avoir en moi et je tremble alors légèrement d'impatience. Je finis par saisir de mes deux mains nos deux sexes croisés que je me mets à masturber lentement, dans un mouvement commun, plus pour continuer notre jeu de séduction que pour mettre fin à notre envie de jouissance. Je pousse un léger gémissement d'envie.

Jonathan, quant à lui, n'est pas de reste et, pendant que je m'occupe de ce qu'il se passe devant, ses mains expertes viennent me masser doucement le bas du dos puis les fesses avant de venir titiller de son doigt l'entrée de mon intimité. Il me demande s'il peut y aller et je soupire une réponse affirmative. Il me pénètre enfin doucement.