♣Chapitre 11.

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     Alors que je sentais mon estomac crier famine, je me dépêchai de rejoindre mes amis dans la Grande Salle. Seule dans la salle commune car j'avais trop tardé à me préparer, je m'étais dépêché d'en sortir, me rappelant qu'en plus, le courrier n'allait pas tarder. En arrivant dans la Grande Salle, je m'installai aux côtés de Fred et George qui me sourirent et remarquai le livre dans lequel Hermione avait décidé de se plonger. Je ne pus retenir un soupir de désespoir.

"- 'Mione... Je pensais que tu lisais des choses plus intéressantes que ça." Dis-je en levant les yeux au ciel après avoir attrapé quelques toasts.

"- Ce n'est pas parce que tu n'aimes pas Lockhart que ses livres sont de mauvaise qualité ! C'est très intéressant !" Répondit-elle sans même se donner la peine de relever les yeux vers moi.

J'haussai les épaules en me tournant vers George.

"- Un seul bouquin a réussi à me donner envie de vomir, j'ose pas imaginer les autres."

     Je mimai une envie de vomir pour accompagner mes propos sous les rires de George qui m'assura qu'il préférait me croire sur parole. Soudain, la vague de hiboux habituelle arriva au-dessus de nos têtes, ce qui fit lever la mienne en souriant. Le pichet de lait sur lequel était collé le livre d'Hermione nous éclaboussa lorsqu'une grosse boule de plumes tomba dedans. C'était Errol. Ron le rattrapa et il s'étala sur la table, les quatre fers en l'air. Dans son bec, on pouvait voir une enveloppe rouge vif. Oh bon sang...

"- Oh non !

- Il est toujours vivant Ron. Ne t'en fais pas.

- Ce n'est pas ça... Regarde ! Ma mère m'a envoyé une Beuglante..."

Je portai ma main à mes lèvres. L'école entière allait se moquer de Ron, c'était certain ! Celui-ci était en train de devenir rouge et il s'affolait de plus en plus à cause de la lettre. Harry, lui, ne comprenait pas pourquoi tout le monde la regardait avec un air catastrophé. Il ne devait sûrement pas avoir idée de ce que ça voulait dire. Alors, Neville intervint.

"- Tu ferais mieux de l'ouvrir tout de suite... Un jour, ma grand-mère m'en a envoyé une et je ne l'ai pas ouvert. Ça a été horrible..."

Il la regardait en grimaçant. Je lançai.

"- Ouvre-la. Plus vite tu le fais, plus vite ce sera terminé, et on passera tous à autre chose." Assurai-je, tout de même inquiète pour lui.

La lettre fumait quand il l'attrapa, tremblant. Fred et George avaient un sourire taquin au visage et je donnai un coup de coude à George.

"- Hé !

- Soyez sympas, vous deux ! Ce n'est pas vous que les gens vont moquer."

Il leva les yeux au ciel et Ron ouvrit enfin sa beuglante. Neville s'était bouché les oreilles, sachant ce qui allait se passer, et les premières phrases m'arrachèrent une grimace.

"- VOLER LA VOITURE ! ÇA NE M'AURAIT PAS ÉTONNÉ QU'ILS TE RENVOIENT ! ATTENDS UN PEU QUE JE T'AIE SOUS LA MAIN ! J'IMAGINE QUE TU NE T'ES PAS DEMANDÉ DANS QUEL ÉTAT D'INQUIÉTUDE ON ÉTAIT, TON PÈRE ET MOI QUAND ON A VU QUE LA VOITURE AVAIT DISPARU !"

Comme deviné, tout le monde s'était stoppé et pour se retourner vers nous. Leurs oreilles étaient grandes ouvertes. Il ne fallait pas rater une seule miette du spectacle, après tout.

"- REÇU UNE LETTRE DE DUMBLEDORE HIER SOIR ! J'AI CRU QUE TON PÈRE ALLAIT MOURIR DE HONTE ! ON NE T'A PAS ÉLEVÉ PENDANT TOUTES CES ANNÉES POUR QUE TU TE CONDUISES COMME ÇA ! HARRY ET TOI, VOUS AURIEZ PU VOUS TUER !"

Tout en tournant la tête vers mon frère, j'haussai un sourcil et hochai la tête. Je ne l'avais pas autant grondé que pouvait le faire Molly avec Ron, mais je n'en pensais pas moins. Ca avait été l'une des choses les plus inconscientes qu'ils auraient pu faire, tous les deux ! Honteux, il baissa la tête sous mon regard.

"- ABSOLUMENT INDIGNÉE ! TON PÈRE RISQUE UNE ENQUÊTE DU MINISTÈRE ! C'EST ENTIÈREMENT TA FAUTE ET SI JAMAIS TU REFAIS LA MOINDRE BÊTISE, TU REVIENS IMMÉDIATEMENT À LA MAISON ! Au fait, ma Ginny, ton père et moi sommes très fiers de ta répartition à Gryffondor. J'espère que tu vas t'y plaire, même si je n'en doute pas."

     Alors, le silence revint dans la Grande Salle, jusqu'à ce qu'au bout de quelques minutes, des élèves éclatèrent de rire bruyamment. Hermione ferma son livre et nous échangeâmes un regard avant de nous tourner vers Ron. Mais nous ne pûmes ouvrir la bouche, puisqu'il nous coupa.

"- Ne me dites pas que je l'ai mérité !"

Je levai les mains en baissant les yeux, retenant un rictus, et il se recroquevilla sur lui-même. Ce n'était pas vraiment à cause de Ron uniquement. Harry était aussi fautif. Arthur risquait une enquête du ministère à cause des deux, c'est pourquoi je me retournai vers mon frère.

"- Je sais, Alex..."

Il baissa les yeux lorsque McGonagall arriva pour nous distribuer les emplois du temps.

"- On commence par Sortilèges." Annonçai-je, légèrement heureuse, avant de lire la suite et perdre mon sourire. "Et... Par Défense contre les Forces du Mal... J'espère au moins qu'avec tous ses bouquins, il sera intéressant en cours.

- Bien sûr. Il est plein d'expérience, Lockhart fera un très bon professeur. Il doit avoir tellement de choses à dire !" Assura Hermione.

"- Si tu le dis."

J'échangeai un regard avec Fred qui se moqua de l'expression que je tirais.

"-Tu verras bien assez vite." Assura-t-elle. "Nous, on va en Botanique avec les Poufsouffle. Vous venez, lesgarçons ?

- On arrive."

     Hermione se leva et partit vers la porte de la GrandeSalle pour rejoindre les serres, tandis que nous nous dirigions vers la salle deSortilèges, l'un de mes cours préférés. Les Serdaigle avecqui nous avions classe pour les deux premiers cours de la journée semélangeaient à nous et je souris en voyant Yasmin se joindre à Alazéa, Fred, George et moi.

"- Vous avez vu le cours d'après ?" Demanda-t-elle.

"- Au grand dam d'Alexis." Sourit Fred en me jetant un coup d'œil.

"- Une heure. Une heure entière. J'ai déjà envie de me lancer un Doloris, ça doit tellement être moins douloureuxqu'un cours avec Lockhart.

- On se le lancera entre nous." Ris-je.

"- Non mais les filles, si ça se trouve, il estpassionnant son cours !" Lança Fred en imitant Hermione.

"- Arrête de te moquer d'elle." Souris-je. "Elle en est juste trop fan pour êtreobjective.

- Bon, on est en Sortilèges là. On parlera de la nullité de son cours quand on sera dedans.

- T'as raison. Profitons d'abord de Flitwick."

     Sur cette affirmation, nous entrâmes dans la salle ensaluant notre professeur qui nous répondit par un sourire avant de demander àYasmin de venir lui parler, car il devait lui poser une question. À peine le cours avait-il commencé, j'eus l'impression qu'il setermina deux minutes plus tard, et nous dûmes nous dépêcher de rejoindre lasalle de Défense contre les Forces du Mal, avec une motivation proche de 0.

Alexis Potter : When it's all over | Tomes 1, 2, 3, 4 et 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant