Alexis Potter : When it's all over | Tomes 1, 2, 3, 4 et 5

♣Chapitre 20.

     De retour dans notre salle commune après l'épreuve, tous les Gryffondor acclamaient Harry qui montrait l'œuf, fièrement, le plus haut possible pour que tout le monde puisse le voir. Mais étant trop petit, Fred et George le portèrent sur leurs épaules, ce qui me fit sourire, toujours en applaudissant. Les notes étaient tombées et il s'était retrouvé ex-æquo avec Viktor, tous les deux arrivés à quarante points, tandis que Cedric n'était qu'à deux points d'écart un peu à la traîne. Même les tableaux de la salle applaudissaient notre champion.

"- J'étais sûr que tu ne mourrais pas !" Lança l'un des jumeaux.

"- Que tu perdes une jambe.

- Ou un bras !

- Mais que tu claques ?

- Jamais !" Terminèrent-ils en choeur.

L'œuf passa entre les mains de tous, et quand ce fut au tour de Seamus, celui-ci l'embrassa avant de le tendre à mon frère en demandant.

"- Vas-y, Harry ! C'est quoi l'indice ?"

Il le regarda avant de demander à la foule.

"- Il faut que je l'ouvre ?

- Oui !" Crièrent-ils, impatients.

"- Vous voulez que je l'ouvre ?

- Ouais !" Recommencèrent-ils, d'une même voix.

"- Arrête un peu de frimer et ouvre-le !" Ris-je.

     Il me lança un regard en souriant, le prit entre ses mains et l'ouvrit. Mais un horrible bruit strident en sortit, et Fred et George reposèrent Harry en sol, se bouchant les oreilles pendant que l'assemblée en faisait de même. Qu'est-ce que c'était que cet indice tout pété ? Même les tableaux s'étaient bouché les oreilles, et nous tentions tous de protéger nos oreilles de cet horrible bruit. Harry referma enfin l'œuf, nous laissant souffler, alors que je grimaçai. Peu après, tout le monde se dispersa, n'ayant plus rien à voir. Je rejoignis les jumeaux et passai mes bras derrière leurs épaules.

"- J'ai bien dû perdre dix points d'audition.

- Et moi, je suis certain d'avoir le tympan percé !" Plaisanta Fred.

"- J'ai presque l'impression d'avoir perdu une oreille, moi." Rit George.

"- Je te rassures, elles sont toujours là, toutes les deux." Ris-je à mon tour.

Il se mit à rire avant de passer son bras derrière mon dos, comme son frère, lorsque nous nous assîmes dans le canapé. Cette journée était éreintante émotionnellement. J'avais presque l'impression de l'être autant que mon frère, et lui avait combattu un putain de dragon. En repensant à ça, je n'étais même pas sûre d'avoir encore réalisé la dangerosité de la chose malgré l'état d'inquiétude dans lequel j'étais plongée. J'étais ravie d'avoir assez de repos avant la prochaine épreuve... En espérant qu'elle ne soit pas aussi dangereuse que celle-ci. Histoire que je ne me retrouve pas encore noyée de stress.

     Quelques jours plus tard, Remus était revenu avec une lettre de mon parrain, ce qui me fit légèrement sourire. Remus m'apporte une lettre de Remus. Il expliquait ce qu'il devait m'expliquer dedans, ne sachant pas que finalement, j'avais tout entendu. Mais je m'en fichais. J'avais une lettre de Remus... J'avais de ses nouvelles, et après des années le pensant disparu, je prenais tout ce que je pouvais, même les miettes. Tous installés à table, je venais de finir la lecture de cette lettre pleine de bonnes ondes et de soutien qu'il avait terminée en me demandant quand je souhaitais le revoir. Alors que les jumelles Patil venaient de passer, je relevai la tête vers mon frère qui se mit à boire un coup avant de tourner la tête vers les Serdaigle... Plus précisément sur l'une d'elle. Une jolie Asiatique que je connaissais grâce au Quidditch et Cedric. Ils étaient très bons amis, mais je n'avais jamais pris le temps de traîner avec elle pour autant. Elle s'appelait Cho Chang si je ne me trompais pas. Lorsqu'elle sourit à mon frère, il voulut en faire de même, mais oublia qu'il avait encore de l'eau dans la bouche qu'il recracha... Je ne pus m'empêcher d'exploser de rire, et il se retourna vers moi, attrapant une serviette pour s'essuyer. Il me lança un regard noir et, pour essayer de contenir mon rire, je posai une main sur ma bouche, sans succès.

"- Je ne vois pas en quoi ça peut être hilarant, Alex." Me reprocha-t-il.

"- Oh, ça va, détends-toi, petit frère."

Soudain, Hermione lança, furieuse.

"- Regardez ça ! Elle a recommencé, vous vous rendez compte ?

- De quoi ? De qui ?" Demandai-je en me tournant vers elle, prenant une bouchée de pain.

Elle soupira et appuya son doigt sur l'une de lignes écrite par Skeeter dans la Gazette du Sorcier, lisant.

"- "Miss Granger, une fille ordinaire mais ambitieuse semble avoir un penchant pour les sorciers célèbres. Sa dernière proie, selon nos sources, n'est autre que le beau Bulgare Viktor Krum ! On ignore comment Harry Potter vit ce nouveau choc affectif"."

Je secouai la tête et haussai les épaules. À ce point, les choses ne devraient même plus être étonnantes, ni même énervantes. Avec ce qui c'était passé dans la tente avant l'épreuve, je ne m'attendais à rien d'autre. Par contre, le fan club de Viktor allait sûrement haïr Hermione pour cet article. Si maintenant, les gens se mettaient à penser qu'il se passait réellement quelque chose entre Krum et elle... Les regards noirs allaient fuser, accompagnés de leur odeur de jalousie.

"- Chette méchère continuera touchours à raconter n'importe quoi, Hermione. Tu devrais le chavoir maintenant. Cha ch'appelle le buzz.

- Mais...

- Un paquet pour vous, monsieur Weasley !" La coupa un jeune garçon.

"- Ah. Merci, Nigel."

Le dénommé Nigel resta de longues secondes à côté d'Harry qui ne comprenait pas vraiment pourquoi il était observé comme un cadeau au pied du sapin le matin de Noël.

"- Hum..."

Le rouquin se retourna vers le garçon et lui dit.

"- Non, pas maintenant Nigel... Plus tard."

Il patienta un peu avant de continuer en lui donnant un léger coup de coude.

"- Va-t-en..."

Il s'exécuta et nous nous tournâmes tous vers lui, demandant des explications du regard alors qu'il commençait à déballer son paquet.

"- Je... Je lui avais promis un autographe d'Harry."

Je me reculai et regardai ce qu'il y a dans son colis une fois qu'il l'ouvrit.

"- Ah ! Maman m'a envoyé quelque chose !"

     Nous l'aidâmes à extraire son contenu de la boîte et il déballa une grosse robe de sorcier poussiéreuse qui semblait encore à la mode il y a de ça cinquante ans. Je ne pus m'empêcher de sourire face à son expression remplie d'incompréhension.

"- Ma mère m'a envoyé une robe ?

- Elle est assortie à tes yeux. Il y a une coiffe ?" Demanda Harry en sortant quelque chose de la boîte, souriant. "Aha !"

Je me mis à rire à la remarque de mon frère avec qui j'échangeai un regard avant de tourner la tête vers le reste des Weasley.

"- Laisse tomber, Harry. Ginny, ça doit être pour toi."

Elle regarda la robe avec dégoût, arrêtant la cuillère qu'elle s'apprêtait à mettre dans sa bouche devant celle-ci.

"- Je ne mettrai pas ça. C'est affreux."

Hermione et moi éclatâmes encore plus de rire.

"- Qu'est-ce qu'il y a les filles ?" Demanda le cadet des garçons Weasley.

"- Ce n'est pas pour Ginny !" Lança Hermione.

"- C'est pour toi, idiot !"

Les jumeaux éclatèrent de rire, tout comme Angelina et le reste de la table.

"- Une tenue de soirée !" Expliqua Hermione.

La tête dépitée de Ron me fit partir en fou rire.

"- Une tenue de soirée ? Pourquoi ?"

     Je calmai mon rire et me frappai le front. Avait-il au moins lu la liste de fournitures ? C'était écrit dessus ! Je ne savais pas pourquoi c'était écrit d'ailleurs, mais il fallait une robe de soirée pour cette année. Ça avait peut-être un rapport avec le Tournoi ? Et s'il nous préparait un bal ? Ce serait incroyable ! Je ne pouvais pas contenir mon excitation quant à cette idée et tournai le regard vers Fred. Ce serait même parfait...