Un vieil homme se tenait près d'une gazinière et faisait chauffer une bouilloire, tandis qu'une fenêtre du grand manoir qui lui faisait face était allumée, lui indiquant que la pièce était occupée. Il s'arrêta un instant, pensant avoir rêvé, alors que j'approchai moi aussi ma tête de la fenêtre au-dessus de l'évier derrière lequel il se tenait, essayant d'apercevoir ne serait-ce qu'une ombre plus distincte, sans grand succès. Il se retourna alors en boitant, visiblement énervé, et commença à sortir de sa maisonnette. Avec une canne et des difficultés, il réussit tout de même à rejoindre le manoir, une lampe torche à la main. Je le suivais, ma curiosité piquée au vif. Il faisait froid dehors, et je n'avais rien pour me couvrir, mais je n'avais pas si froid. Pour être honnête, j'avais même plutôt chaud. Les soirs d'été n'étaient pas si frais cette année, de toute façon... L'énorme demeure était poussiéreuse, et ses coins étaient couverts de toiles d'araignée. Elle devait être inhabitée, et la lumière devait être celle que faisait un squatteur ayant choisi ce manoir comme refuge. Le vieil homme ne semblait pas apprécier la chose, et il continuait de marcher avec détermination, me laissant à la traîne alors qu'il montait les escaliers. Du moins, il essayait. J'avais un peu de peine en le voyant avoir autant de mal. Silencieuse, je ne faisais que suivre et observer, impressionnée par la grandeur de cet endroit. Enfin, nous arrivâmes devant une porte qui laissait passer un filet de lumière provenant des flammes dansantes de la cheminée. C'était la pièce visible de la maisonnette. Le vieillard avait éteint sa lampe et resta dans les escaliers. Je m'arrêtai derrière lui avant de lui foncer dedans. Le vieil homme ne bougeait plus, écoutant les voix que nous pouvions entendre. Il n'y avait pas qu'un seul squatteur ! Soudain, une voix résonna dans mes oreilles et sembla envahir mon crâne. C'était une voix sifflante et effrayante, qui ferait dresser les cheveux sur la tête du plus courageux des hommes, malgré le fait que son propriétaire était très faible.
"- Comme tu es devenu délicat, Queudver..."
Je sentis mon cœur s'arrêter à l'entente de ce surnom.
"- Si je ne m'abuse, il n'y a pas si longtemps..."
Sa voix, trop faible, sembla s'éteindre avant la fin de sa phrase. Nous nous trouvions trop loin. Je restais bloquée sur le nom de Queudver. Pettigrew était derrière cette porte... Mon sang s'était mis à bouillonner. Je réalisai alors que le vieil homme montait encore, m'empêchant toujours de comprendre ce que se disaient les deux hommes à cause du parquet grinçant.
"- Oh non, non, Seigneur Voldemort..."
Le vieillard fit un bruit plus fort que les autres en arrivant à la dernière marche, ce qui me fit sursauter, espérant que c'était passé inaperçu.
"- Je voulais dire, qu'il serait possible, de le faire sans la fille... Et peut-être même sans le garçon...
- Il me faut les deux, Queudver ! Le garçon seul ne suffirait pas... Et il faut que ce soient eux, absolument. L'opération ne peut se faire sans eux et se fera telle que je l'aurais décidée !"
Un frisson me parcourut l'échine et je tentai de me rapprocher pour mieux voir ce qui pouvait se passer. Mais je ne pouvais distinguer qu'un être de petite taille assis au fond d'un fauteuil. Je n'étais même pas sûre que c'était un être humain, mais je ne pouvais pas en être certaine, puisque je ne voyais pas son visage. Face à lui, un homme au crâne dégarni s'était mis à genoux face à lui, et je le reconnus instantanément. Pettigrew était bien ici... Et ma colère se réveilla. Il y avait une troisième personne. Un autre homme plus jeune que Pettigrew qui ouvrit la bouche pour la première fois depuis que nous les espionnions.
"- Je ne vous décevrai pas, Maître...
- Très bien... Tu vas rassembler nos camarades..."
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Alexis Potter : When it's all over | Tomes 1, 2, 3, 4 et 5
FanfictionAprès deux ans à l'école de sorcellerie d'Ilvermorny, Alexis Potter reçoit une lettre de l'école britannique de Poudlard, à sa plus grande surprise. Depuis la mort de ses parents, elle n'avait jamais revu son frère, Harry. Et cette inscription tomba...