Chapter 49 : Dans ses yeux

940 93 3
                                    

ANTHONY

J'ai encore les yeux fermés quand je tire le drap à moi, afin d'être encore plus confortablement installé dans ce lit que je connais à peine. Je passe mon bras à mon côté, mais il retombe dans le vide. J'ouvre brusquement les yeux lorsque je m'aperçois qu'Amelia n'est plus là. Il y a une petite fenêtre qui donne sur la rue et je regarde à travers. Je remarque que le Soleil est à son zénith et à mon corps défendant, je décide de m'extirper de cette agréable couche. Cela faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi, les mains de mon épouse me caressant les cheveux. C'était si doux... que j'ai eu l'impression de l'avoir rêvé.

Je descends l'escalier et me guide selon les bruits que j'entends. Je me retrouve dans le salon-salle à manger, Amelia et Colin sont attablés et discutent chaleureusement. Ils s'interrompent lorsqu'ils m'aperçoivent.

— J'ai cru que tu ne te réveillerais plus. Nous nous sommes dit que commencer à déjeuner, te ferai venir. Dit-il, jovial.

— Je ne sais pas qui t'a fourni cette literie, mais elle est redoutable ! Dis-je, prenant un siège à côté d'Amelia. Elle prend l'assiette à ma place, puis me serre les plats posés sur la table.

— C'est vrai que les nuits que j'y ai passé ont été d'une félicité incomparable. Dit-elle, déposant l'assiette devant moi.

— Rien que ça ! Dis-je, faussement surpris.

— Si nous avions le même matelas à la maison, je ne quitterais jamais l'appartement.

Je la regarde, amusé par ce qu'elle vient d'avouer.

— Tu me donneras les références. Dis-je à Colin.

— Avec plaisir, je suis ravie que mes choix de literies vous plaisent à ce point. Dit-il, sarcastique.

— Alors ? Raconte-moi tout. Fairfax. Est-ce-que ce sont toujours des cons ? Demandais-je, ironique.

— Plus maintenant que j'y suis ! Mais il y a toujours des restes ici et là... Répond-t-il non sans humour.

— J'ai rencontrée l'équipe marketing et le PDG. Ils ont été charmants.

— Encore heureux ! Il ne manquerait plus que ça qu'ils soient odieux avec ma femme.

— Il m'ont donnés un contrôle total en ce qui concerne la ligne éditoriale et avec les ventes plus que satisfaisantes du livre d'Amelia, je me suis assuré une place confortable.

— Tu vois, j'ai déjà une incroyable influence sur le milieu littéraire New Yorkais. Me dit-elle, amusée.

— Je n'en doutais pas... Il te paye bien ? Demandai-je, à Colin.

— Je n'ai pas à me plaindre.

— Mieux qu'à Sharp ? Dis-je, sérieusement.

Il me regarde mal à l'aise, puis réfléchit un instant, le sourire d'Amelia à disparu.

— Tu as toujours été très généreux avec moi. Je te soupçonne même, de m'avoir octroyé un salaire au-dessus de mes véritables compétences. Mais Sharp était une passion, pas un travail, alors que Fairfax en est un. Dit-il, après quelques instants.

— Sache que quoiqu'il arrive, tu auras toujours ta place au journal.

— Je le sais... et merci pour ça. Dit-il, reconnaissant.

— Colin et moi devons nous rendre à son bureau pour signer les droits sur mon prochain roman. Tu veux venir ? Je déménagerais mes affaires dans ta suite par la même occasion, vu que c'est à deux pas.

The Women of the Family - Tome 1 : AmeliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant