Chapitre 11

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-    Wow ! Jamais j'aurais pensé un jour te voir totalement dénudé devant moi...

Je sursaute violemment me retournant avec la serviette dans la main. Je soupire en voyant Auden. Qui ne se gêne carrément pas pour me mater en plus !

-    Non mais je rêve, tu me mates ! je m'exclame tout rouge mettant ma serviette autour des hanches.
-    Oh non tu ne rêves pas, dis donc quel corps de ouf ! il dit sans même être gêné.
-    Faut vraiment que tu arrêtes ça, je dis en grognant.

Il rit et s'assoie sur l'un des bancs, sortant son bouquin le temps que je m'habille. Ce que je fais, tout en m'assurant d'être bien caché. On rentre chez moi et je le remercie de m'attendre comme ça, lui indiquant qu'il n'est vraiment pas obligé de le faire lorsque j'ai des entraînements. Mais il m'assure que ça ne le dérange pas. Alors je ne dis rien. Une fois arrivés, il me salut et s'en va.
Je vais directement prendre ma douche, mange un petit truc avant d'aller directement au boulot. Mes heures ne sont pas vraiment fixes. Ce qui n'est pas cool mais c'est tout ce que j'ai donc je fais avec. La soirée se passe plutôt bien et Marie est toujours aussi souriante que d'habitude. Je rencontre pas mal de clients chiants mais à part ça tout baigne.
Je rentre complètement claqué autant pas le boulot que mon entraînement plus tôt dans la journée. Je soupire avant de retourner me doucher encore une fois et d'aller directement me coucher, après avoir vérifié que l'appartement était bien verrouillé.
Quand je me réveille le lendemain, j'ai vraiment la tête dans le cul. Mais je me lève et me prépare une tasse de thé avant de sortir de l'appartement pour aller chercher mon courrier. Une fois avoir pris les différentes lettres, je retourne dans mon appartement. Je les regarde distraitement puis tombe finalement sur l'une des siennes.
Je laisse ma tasse traîner sur la table alors que ma main tremble. Je l'ouvre alors et respire un bon coup. Doucement ma main glisse sur le papier. Je déplie la feuille et commence à lire.

« Coucou... c'est encore moi.
J'ai été un peu plus... distant... j'étais jaloux. Ouais, l'excuse de merde on passera, je sais. Mais l'avoir vu t'embrasser... ça m'a fait mal. Je crois.
Mais... je sais qu'il est parti et je sais que tu en souffres... et je compatie vraiment. Si quelqu'un de mon entourage s'en allait, je ne sais vraiment pas ce que je deviendrais. »

Je fronce les sourcils... De qui... ? Oh... Alek...

Je ferme les yeux un instant mais reprends la lecture.

« Si quelqu'un de mon entourage s'en allait, je ne sais pas vraiment pas ce que je deviendrais. Alors... excuse-moi d'avoir été égoïste et jaloux. J'aime penser que personne ne t'atteint. Pas même moi. J'aime penser que tu es inaccessible. Ça a un côté charmeur, et ça m'évite de me morfondre. De me dire que je pourrais tenter quelque chose pour peut-être... C'est idiot, désolé.
Et puis... il y a cet autre garçon. Celui avec qui tu es arrivé en cours à un moment. Ce n'était pas le même que d'habitude. Il semble... beaucoup trop attaché à toi... et ça me fait peur. Tous les gens qui t'approchent me font peur en réalité. Mais je sais que tu ne m'appartiens pas, ni à personne d'autre d'ailleurs.
Je divague de trop, encore désolé.
C'est tellement confus dans ma tête ces temps-ci que... Je ne sais plus réellement où j'en suis. Je me sens de plus en plus oppressé et ça me rend dingue.
Mais grâce à toi, j'oublie que ça me rapproche. J'oublie ce qu'il se passe. Et je me sens foutrement mieux.
Alors... encore merci. Merci de tout mon cœur d'être là sans le savoir.
Tu sais... la première fois que je t'ai vu... j'ai tout de suite été attiré par toi. Par ta façon de marcher, ta gestuelle. Tes sourires. Surtout tes sourires. Tellement éclatants. Tellement contagieux. Quand je t'ai vu sourire pour la première fois, je n'ai tout simplement pas pu ne pas sourire. Tu semblais si bien, si serein. Et ça m'a fait beaucoup de bien.
J'espère que tout va bien de ton côté. Et... je suis à fond avec toi pour le match qui approche.
Pardonne-moi encore d'avoir été égoïste, je déteste ça...
Merci d'être là et d'être toi. De simplement m'écouter sans jamais me juger.
Ah... je viens de me relire... et je souris. Parce que c'est la première lettre que j'écris qui ne me semble pas si triste que ça... Je crois que j'étais vraiment jaloux... je le suis peut-être encore...
Encore désolé pour ça.
Merci pour tout,

Lui et ses lettres...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant