Chapitre 2

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Ils me déshabillèrent. Je résistais, je faisais de la force pendant qu'ils me déshabillaient. Ensuite ils me poussèrent pour me faire entrer dans une machine, un tube transparent, grand et étroit avec les bords en noir qui m'aspira au rythme de la lumière et qui me lava en même temps. C'était une sensation sublimée, jamais vécue auparavant. Je me sentais mieux que jamais.

Je me trouvais nue dans une salle blanche sans porte et avec un lit simple. Elle ressemblait à une chambre d'asile. Qui pouvait croire que je me trouvais dans une salle sans porte? J'avais envie de retourner chez moi, revoir ma chauve-souris.

Sur le lit il y avait des habits blancs au lieu de mes habits noirs habituels. Je les regardai avec mépris. Je criai :

- Où sont mes habits ? Où suis-je ? – Pas de réponse.

Je devais m'habiller, je ne pouvais pas rester comme ça. Je m'habillai avec parcimonie car je n'en avais pas envie. Quelques minutes plus tard, quand je n'étais plus nue, quelqu'un rentra et me prit par le bras. Je me relâchai, le poussait. Que voulait de moi cet homme grand, musclé, avec des cheveux courts brun clair. Il faisait peur. La rage grandissait en moi. Je n'en pouvais plus de ce monde atroce qui me donne envie de vomir.

J'essayai avec toutes mes forces d'échapper à cet homme, pour aller où ? Je n'en sais rien. Peut-être pour rentrer à la maison et prendre ma chauve-souris, qui me manquait énormément. Je courais à travers les couloirs immenses en regardant à droite et à gauche pour voir si je trouvais mon pote, Christopher. Rien. Je criai de toutes mes forces :

- Christopher, Christopher où es-tu ? - Mais rien. Je pleurais de désespoir.

Le son de ma voix résonnait et revenait vers moi, comme s'il voulait m'attraper. J'avais l'impression que je parlais dans un mégaphone. Je fis demi-tour à toute vitesse pour échapper à mon son affreux que j'entendais de plus en plus fort.

A ce moment-là tout changea. Les murs, la luminosité. C'était comme si la lumière entrait en moi, m'attrapait et me laissait immobile. De blanc à noir, de noir à gris. C'était effrayant.

J'essayai d'émettre un son mais tout était flou. Je ne voyais rien. C'était le moment où je ne pouvais pas décrire mes sentiments car je n'arrivais pas à les comprendre. J'étais perdue dans moi-même.

En cet instant précis je l'ai entendue. Je ne pouvais pas y croire. La joie s'empara de moi et la peur cessa d'exister pour quelques secondes dans mon intérieur. Mingtra était là et me guidait par le son de ses ailes. Pour une fois j'avais cru que ma chauve-souris était restée attrapée dans l'autre monde. Elle savait comment retrouver mon camarade.

L'illégalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant