Les retrouvailles ne durèrent pas, Bepo avait besoin de soins intensifs et Traffy de repos.
On ne mit pas longtemps à s'éloigner de cette île maudite, fuyant une chose angoissante. Le feu avait été éteint rapidement, les embrassades avaient été expédié et tous le monde était à son poste. Sauf Bepo, il se retrouvait allongé sur un lit, un masque à oxygène sur le museau, veillé par un capitaine qui surveillait le moindre de ses petits mouvements pour les noter dans un carnet de suivi. Tous le monde s'activaient dans le sous-marin, Ban s'occupait des commandes et je le rejoignis.
- Mais, tu sais le conduire ?
- Tout le monde ici sait le manier au cas où on se retrouve dans ce genre de situation où Bepo ne peut pas prendre les commandes.
- Ah.
Soudain, une diode rouge s'alluma sur notre droite.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Sachi et Penguin ! Ils ont un problème.
- Je vais les rejoindre, ils sont où ?
- Dans la salle des machines, vas-y vite, ils ont un gros problème si la diode s'allume comme ça
- Je cours, je vole, j'y suis déjà !
Parcourant les différents étages en quelques minutes, je rejoignis les deux amis dans la salle des machines. De grandes flaques noires et odorantes s'étendaient sur le sol, je m'amusais à sauter dedans, sans savoir ce que c'était. J'avais complétement oublié pourquoi j'étais venue jusqu'à ce que Sachi m'attrape et m'empêche de sauter dans une énième flaque.
- Arrête petite fille, qu'est-ce que tu fais là ?
- Je viens vous aider.
- On a besoin d'une aide aux machines.
- C'est pour ça que je suis là, en quoi je peux vous aider ?
Il me devança pour m'amener vers un gros moteur. L'odeur était forte mais supportable et le bruit des pistons et du ronronnement puissant du moteur nous obligeait à crier pour pouvoir s'entendre.
- IL EST OU PENGUIN ?!
- JE SUIS LAAAAAA !
Ils m'expliquèrent rapidement le problème qu'ils avaient : quand on avait accosté près de l'île, le moteur avait soudainement surchauffé et un des pistons avait fondu, créant un déséquilibre dans la chaîne du moteur. En soi, c'était un gros problème, on risquait une explosion du moteur à tout moment et de dire bonjour au fond marin un peu trop tôt. Le problème c'est que la trappe d'ordinaire accessible avait été bloqué par ce même piston, impossible pour eux de passer. Le seul autre moyen d'y accéder était de se contorsionner dans quelques tuyaux d'aérations et de passer entre des pièces très rapprochées et brûlantes : c'était deux grands gaillards qui n'étaient pas très souple.
- DONC, VOUS VOULEZ QUE J'AILLE REMETTRE CE PISTON EN PLACE EN RISQUANT DE ME FAIRE BRULER A JE NE SAIS QUEL DEGRE POUR EVITER QU'ON SOMBRE ??!!
- C'EST TOUT A FAIT CAAAA !
Je levais les yeux au ciel, le coeur battant la chamade. Je risquais quand même ma vie...mais bon, faut bien se sacrifier parfois, n'est-ce pas ?...Roh tais-toi ! Si je meurs, tu meurs avec moi !...Sauf que contrairement à toi, je suis un animal, je n'ai pas d'attache sentimental avec ce monde...Mais tu as une attache vitale...Pas faux, allez, arrête de te poser des questions et vas-y ! Je me métamorphosais en ma forme animale et pris la direction des conduits. Même comme ça j'étais serrée ! Un petit renard à la carrure toute fine et souple se sentait à l'étroit dans un conduit qui puait. L'odeur me grattait la gorge et me piquait les yeux, mes yeux tournaient dans leurs orbites tellement l'odeur était désagréable. Miladiuuu, faites que cette mission soit rapide...
Après quelques minutes de lutte contre l'envie de déguerpir, je me retrouvais devant les deux plaques dont les deux zigotos m'avaient tenu au courant de leur dangerosité. En effet, je n'étais qu'à une dizaine de centimètre d'elles et la chaleur qui s'en dégageait me brûlait le bout des poils de mon corps. Mes oreilles étaient rabattues sur mon crâne m'envoyaient des signaux de détresse : Vas-t-en, c'est horrible, il y a trop de bruits !
Enfin, je me retrouvais devant ce foutu piston. Regardant attentivement la position des machines l'entourant, je repris ma forme humaine et m'empressais de prendre une des clés que les amis m'avaient donné. Resserrant les boulons que je jugeais trop lâche, tournant les manivelles pour faire baisser la pression, je réussis à pousser le piston, permettant un accès direct des mécanos. Ils passèrent la porte et se précipitèrent vers les machines, réglant rapidement le problème du piston.
Quand enfin on put sortir de cette cocotte-minute, ils me remercièrent et me congédièrent.
- On ira demander au capitaine si tu peux rester dans la salle des machines avec nous, tu fais du bon boulot !
- Ouais mais bon, c'est super bruyant et ça pue...
Ils me regardèrent avec un sourire sur les lèvres et me poussèrent vers la sortie.
- Vaque à tes occupations maintenant !
Je me fis pas prier et allais directement dans la douche commune. J'empestais tellement que j'avais envie de m'arracher la peau pour ne plus à sentir cette odeur nauséabonde.
Jetant mes habits dans la première poubelle venue, je me glissais sous l'eau froide, apaisant les brûlures causées par les plaques de métal. Je restais immobile pendant quelques minutes.
"- ça fait mal ! Arrête Woul !"
Mes poings se serrèrent.
"- Tu ne mérites que ce que tu as, sale renard !"
Je déglutis, mes ongles rentrant dans la chair tendre de mes paumes.
"- Tout les renard sont des traîtres ! Des animaux détestables ! Des animaux véreux, méchants, ignobles, vous piégez tout le monde avec vos tours de passe-passe !
Je mettais tourné au bon moment. Il avait appuyé sur mon petit corps pour me briser, le feu me léchait la peau mais je n'eus pas assez de force pour continuer de lutter. Il s'étala sur moi, me faisant ressentir toute les douleurs que la peau humaine ne peut pas supporter. Les braises s'enfonçaient dans ma chair, les flammes me léchaient les côtes et mes cheveux s'embrasèrent. Je hurlais de douleur, les larmes s'échant sur mes joues, les yeux secs. Quand enfin, il se bougea, je me dépêchais de sortir de ce fourneau incandescent et me jetais dans le petit bassin, au milieu des poissons. L'eau froide arrêta instantanément le feu des brûlures."
Je fixais le mur en face de moi. Le carrelage sous mes fesses et sous mon dos me préservait de la chaleur. Ma tête rencontra le mur tout doucement et mes yeux n'étant plus sec purent libérer mes larmes. Je caressais la marque brune sur mes côtes et repensais à la façon dont cette journée s'était finie. Je l'avais à mon tour poussé dans le feu, dans un excès de rage. Mais contrairement à moi, il dégoulinait d'alcool, une bouteille aillant malencontreusement éclatée sur lui.
Ah que coucou les lecteurs ! Oui je sais ça fait loooongtemps, mais bon, faut bien manger les chocolats...et manger, ça occupe les doigts !
Merci de continuer à me lire, je ne pensais pas qu'il y aurait autant de personne : il y a plus de 7k de vus sur mes chapitres ! C'est énorme !
Bref ! Je parle pour parler parce que je suis heureuse ! J'espère que Noël c'est bien passer pour vous et que le Papa Noël vous a gâté !
La bise à tous, en vous souhaitant de bonnes fêtes de fin d'année...Demain quoi !
Je vous dis encore merci et...au prochain chapitre !
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Renarde à bord
FanfictionAsh Wildfire, moitié humaine moitié animale, se retrouve chez un équipage assez inhabituel.