[17.12.23]

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Voilà maintenant cinq jours que tu t'es condamné.
Seul.
Cinq jours que je ne fais que pleurer.
Cinq jours.
Ils sont longs sans toi.
Très longs.

Je me sens vide, vide de toute émotion, de sentiments quelques conques. Je me suis décidé et je ne changerai pas d'avis : je te rejoindrai bientôt, à la nouvelle année, quand tout sera prêt, quand sera terminé ici. Alors sois prêt toi aussi.

Ont m'a dit de ne pas faire ça, que c'est inutile, que cela n'annulera pas t'a condamnation. Je sais... Je le sais déjà tout ça ! Ils ne changent jamais de discours, c'est toujours le même, en boucle. Ils ne comprennent rien de toute façon, rien du tout. Ils ne savent rien et pourtant, ils font comme si c'était la chose la plus évidente. Leurs gestes, leurs paroles ne me sont d'aucune utilité. Ils sont d'aucune utilité.

Je veux juste savoir pourquoi. Pourquoi tu as décidé de faire cela ? Je croyais, je croyais vraiment que tu allais mieux, et puis toi-même, tu me l'avais dit... Non ?

M'as-tu menti ?

Pourquoi ? Pourquoi tu as fait cela ? Je me répète, je perds la raison. Je... Je n'arrive pas à avancer sans toi, sans ton sourire, sans tes paroles. Je ne suis toujours pas sorti de chez moi, de chez nous, et j'ai coupé la ligne téléphonique fixe de la maison. Tout est fermé.

Hermétiquement.

Comme l'endroit où tu es en ce moment. Ta chambre aussi, notre chambre. Pendant que je t'écris, mon téléphone ne fait que vibrer, j'ai envie de le jeter. Ils continuent tous de me harceler de messages, je n'en veux pas, je ne les lis même pas. Je l'ai finalement éteint, tout comme la télévision, l'ordinateur et les réveils. Tous ces bruits extérieurs me sont insupportables. Je m'insupporte moi-même. J'ai tout perdu maintenant que tu n'es pu là. Je souhaite juste te revoir. Est-ce... Est-ce trop demander ? Pourquoi ne peuvent-ils pas le comprendre ? Ce manque que tu as laisser est irremplaçable.

Le vide aspire tout autour de moi, moi y compris.

Je crois que je perds pied, mais c'est pour la bonne cause si c'est pour te rejoindre, n'est-ce pas ?  Je t'avais promis de ne jamais t'abandonner, pourtant, je suis en train de rompre cette promesse. Peux-tu me pardonner ? Je ne peux pas partir comme cela, même si je le souhaitais.

7 jours.

Est-ce trop long pour toi 7 jours ? Je ne veux pas te mettre en colère. De plus, je ne peux rien emmener avec moi pour te rejoindre, alors que je sais. Je sais que tu aurais aimé revoir notre photo près du temple, revoir la peluche que j'avais réussi à gagner après notre premier rendez-vous. Tout cela, je le sais.

Mais je ne peux rien emmener, pardonne-moi.

SE-ND

Elle (37) : S'il te plaît réponds-nous, on s'inquiète pour toi. Je sais que tu es en colère, mais... Parlons-en, veux-tu ?

H E L LOù les histoires vivent. Découvrez maintenant