[17.12.28]

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Je crois que je suis malade, physiquement et mentalement.

Mon corps ne me porte pus, je n'arrive pas à langer sans tout recracher quelques minutes après. Une odeur de pourriture commence à envahir la maison, mais je n'ai pas pour autant ouvert les fenêtres. De toutes façons, je n'en ai pas la moindre envie.

Je survis.

Le document étant terminé, il ne me reste plus qu'à écrire mes derniers mots que je souhaite adresser à ces personnes. Celles qui sont censées être de "ma famille", elles resteront à jamais rien pour moi. Pourquoi un sentiment d'inquiétude monte-t-il en moi ? Ils m'ont détruit, comment pourrais-je sentir de l'inquiétude pour eux ?

À moins que c'est pour autre chose.

Mon incertitude me reste en travers de la gorge. Suis-je raisonnable ? Fais-je le bon choix ? Je doute. C'est la première fois depuis que tu es parti que je doute de mes actions, pourquoi ? Je t'ai promis de ne pas t'abandonner, je dois la tenir.

Je crois que je m'habitue à vivre sans toi.

Ce n'est pas normal. Tu me manques, j'ai besoin de toi, de te voir, de te rejoindre, mais je doute et m'habitue. Je m'habitue à ouvrir les yeux et ne pas te voir. Je m'habitue à être ravagé par les cauchemars. Mes pensées ne m'appartiennent plus, mon esprit les a scellés pour ne pas me blesser encore plus.

Mon cerveau est vide.

Pourtant, il me fait mal, très mal. J'ai besoin d'extérioriser ce qui ressemble à des sentiments et qui me ronge chaque jour un peu plus. Je ne pense pas avoir fait le bon choix, mais il le fallait. En aucun cas, ils ne devaient pas tomber dessus, car ils auraient compris trop de choses et auraient, sans aucun doute, fait du mal à ta famille. J'ai rassemblé les nombreuses boîtes de documents et de médicaments dans le salon.

J'ai tout brûlé.

Les ordonnances de médicaments. Les attestations de rendez-vous chez les psychologues. Les justifications d'internement. Nos dossiers d'hôpitaux. Les radios montrent nos nombreuses blessures. Les papiers des séjours au commissariat. Tout, j'ai tout brûlé. Ils ne doivent pas comprend, ils se doivent de rester ignorants. Rien ne doit atterrir dans leurs mains salies par la corruption.

Violer.

C'est le seul papier que je n'ai pas brûlé. Celui prouvant qu'il m'a violé, mon soi-disant "père". J'ai fait comme tu me l'avais conseillé, il est protégé par le testament. Je veux que le monde entier sache qui ils sont vraiment, ce qu'ils ont fait, le nombre de vies qu'ils ont détruites.

Ils doivent tout savoir.

Pourquoi je ne pouvais même pus me déshabiller sans pleurer, pourquoi j'avais toujours le visage et les yeux inexpressif quand j'étais à côté d'eux, pourquoi je portais toujours des manches longues, pourquoi j'avais les cheveux longs, pourquoi j'étais souvent rendu à l'hôpital, pourquoi je marchais rarement droit, pourquoi me suis-je retrouver en fauteuil roulant pendant plusieurs mois.

Pourquoi je ne vivais pas.

SE-ND

Lee (12) : C'est en tant qu'ami que je te contact. Je veux t'aider, je sais que c'est dur, que je ne sais pas ce qui se passe exactement. Mais je t'en supplie, ne te laisse pas emporter par le désespoir.

H E L LOù les histoires vivent. Découvrez maintenant