[17.12.30]

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Avant-dernier jour.

Bizarrement, je n'ai plus le même ressenti qu'hier. Hier, je me sentais mal, coupable et honteuse, aujourd'hui, je me sens bien... Finalement, c'est tout, et je me rends compte, qu'écris sur le papier, ça ne rend pas pareille que dans ma tête.

Même si dans les deux cas, ça sonne comme un reproche.

Un reproche adresser au monde. Un reproche adressé à toi. Au final, cela revient toujours au même point, que le départ soit différent ou que les chemins empruntés ne sois pas les mêmes pour arriver à la case finale. Quels que soient les choix que je ferais, ils m'amènent tous à demain, ils m'amènent toujours à un point déjà prédéfini.

Un reproche fait à moi-même.

J'aurais dû t'épargner de souffrir autant, j'aurais dû être là quand tu pleurais, j'aurais dû te soutenir. Pourquoi n'ai-je rien vu de ta souffrance ? Dans tout ça, c'est moi, moi, moi qui ai été le maillon faible de la chaîne. Je n'ai penser qu'à ma personne, sans prendre en compte les sentiments des autres personnes autour de moi. Je t'ai blessé, toi, la seule personne qui me reste.

J'aurai dû être là, mais j'étais trop aveuglé par moi-même.

Mon ego a toujours été mon défaut le plus persistant, le seul qui t'est résisté pendant que les autres tomber un par un. Un souvenir me revient. Nous étions disputés et comme souvent, les urgences ont été notre porte de secours. Les sons des pas se pressant autour de nous me reviennent et j'entends les voix des secouristes résonner dans ma tête : "Ils se sont encore battus ? Ils cherchent à s'entretuer ou quoi ?" ; "Pourquoi sont-ils toujours ensemble ?" ; "C'est déjà la deuxième fois de la semaine, et nous sommes que mercredi" ; "Les pauvres, je plains leur famille".

"S'entretuer".

Ils avaient peut-être raison. Ta voix a pris le dessus dans tout ce brouhaha qu'est ma tête. Non, c'est toi qui as raison, tu as toujours raison. J'ai envie de vomir, tout ces sentiments qui me ravagent me détruit de l'intérieur et ronge chaque recoin de mon organe vital sans laisser une seule miette.

"Ton ego me perdra."

Mon ego nous as perdu tous les deux, n'est-ce pas ? Pourquoi toute cela fait refait que maintenant ? Pourquoi je prends conscience de mes erreurs, de mes horreurs qu'aujourd'hui ? En fait, ils avaient raison eux. Lui surtout, il a raison.

"Tu es un monstre."

SE-ND

Lou (28) : Ils m'ont tout racontée.

H E L LOù les histoires vivent. Découvrez maintenant