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Je me souviendrai toujours de tes cheveux. Ils étaient teints et avaient une coupe peu commune, qui t'avait d'ailleurs causé plusieurs moqueries ; je pensais que tu les ignorais et que tu vivais ta vie comme tu la voyais et comme tu la sentais. Je pensais que tu étais au-dessus du jugement des autres. Mais ils ne t'ont pas laissé le choix, et ce n'est pas de ta faute si tu t'es laissée piétiner.
Comme d'habitude, tu n'en as parlé à personne, à part dans ton refuge. Et évidemment, je n'avais aucune idée de ce qui pouvait bien se passer de ton côté. J'étais déjà assez absorbée par mes futiles problèmes de cœur pour me soucier de ta vie. Je regrette tellement de ne pas t'avoir prêté attention ... Tellement de choses auraient pu changer si j'avais eu la présence d'esprit de m'inquiéter de l'état de ma petite sœur.

Chère sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant