Alors que Patrick se faisait emmener au poste par Gaspard, il était en train de repenser à tous ces indices qu'ils avaient trouvés chez Moriarty. Ça ne présageait vraiment rien de bon.

Il fut brutalement sorti de ses pensées :

— Patrick ? Patrick vous m'entendez ?

— ...hein...euh, oui, excusez-moi. Vous disiez ?

— Je vous disais qu'on est arrivé.

— ah, OK. Désolé, mais ce que j'ai vu chez Moriarty m'a un peu déboussolé.

— Oui, je comprends !

Patrick sortit de la voiture de police et se dirigea vers les bâtiments. Au moment où il allait entrer Gaspard rajouta :

— si vous me cherchez, je suis au bureau 204.

— Très bien, merci.

Patrick se dirigea vers son propre bureau, situé au 3e étage. Son bureau était assez sommaire pour un inspecteur de police. Son bureau se trouvait en face de la porte. Il y avait tout un tas de papiers éparpillés un peu partout et quelques dossiers rangés dans un coin. Au centre du bureau se trouvait son outil de travail : un Powerbook G4 de dernière génération sur lequel il se rendit directement, afin de voir s'il n'avait pas reçu de compte rendu sur l'enquête que suivaient Jacquart et Moriarty, avant que ce dernier ne disparaisse.

Il n'avait pas encore pris le temps d'interroger Jacquart sur le sujet, l'instruction ayant été mise plus ou moins en suspend, suite à la disparition de Moriarty.

En ouvrant sa messagerie Outlook, il trouva un mail provenant de l'adresse Sébastien.@36orfevre.org et ayant pour sujet rapport sur l'expertise Mendès. Celui-ci était accompagné d'un document pdf de près de 10 mo ainsi qu'un courrier Word.

Il n'avait pas encore ouvert le document qu'il se doutait déjà qu'il contenait tout le détail concernant les pièces à conviction récoltées. Il lut le courrier électronique qui accompagnait le fichier :

Bonjour Patrick, je vous remercie d'avoir bien voulu, au pied levé, remplacer Moriarty. Même si cette enquête ne sera plus notre priorité, je me permet tout de même de vous en faire parvenir le dossier. Cordialement. Sébastien.

Il prit donc connaissance du dossier, afin de s'en imprégner lorsque le moment viendra de s'en occuper. Il préféra l'imprimer afin de pouvoir, le cas échéant, surligner des points importants. Il alla se rendre à l'imprimante qui se trouvait dans le couloir lorsque son smartphone se mit à sonner.

— Patrick, j'écoute ?

— Patrick, c'est Jacquart. Je vous appelle juste pour vous dire que je pense en avoir fini ici. Je vais sûrement rentrer avec Marvyn. J'ai pris le temps de lui donner les éléments que nous avions trouvés, histoire de ne pas avoir à revenir plusieurs fois ici, à cause d'oublis.

— OK, je vous attends. J'étais en train de consulter le dossier Rosa Mendès que vous m'avez envoyé.

— Parfait. Vous avez bien fait. De notre côté, nous avons donc collecté les indices que j'ai envoyés directement au labo. Nous allons devoir continuer en attendant les résultats.

— Justement, avez-vous pu obtenir les résultats des analyses concernant l'enquête Rosa Mendès ?

— Justement sur cette enquête, je me demande si on va pas faire appel à un anthropologue. Vous avez dû voir que nous avons retrouvé un corps momifié ?

— Oui, effectivement. Vous pensez que ce spécialiste saura donner plus de détails ?

— Incontestablement. Cependant, comme je vous disais, je suis en pleine circulation. Je préfère qu'on en parle à tête reposée, quand je serais rentré.

Et le couperet tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant