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Moriarty était toujours installé sur la table d'opération. Lorsque son garde-chiourme avait usé de ses ustensiles sur sa main, il hurlait à la mort, puis s'était évanouie. Son geôlier n'avait pas cru bon de faire usage de calmant et de drogues, histoire d'atténuer les souffrances de sa victime. Ah quoi bon ! Il ne prendrait plus aucun plaisir sinon.

Moriarty avait été enchaîné aux quatre membres, de ce fait il ne pourrait faire aucun mouvement à son réveil. Depuis que Moriarty s'était évanoui, il régnait un grand silence dans le bâtiment. On se serrait cru dans un bâtiment totalement vide. Le commissaire émergea soudain de son inconscience et gigota dans tous les sens pour essayer de se relever mais c'était peine perdue. Il essaya de ruser en hurlant à la mort, mais la aussi, il comprit que personne ne semblait l'entendre. Au plafond se trouvait des spots répartis de façon égale, dans toute la pièce, mais il y avait aussi des petits cercles noirs. Moriarty en vient à se demander ce que cela pouvait bien être. Sans le savoir, son bourreau avait installé des caméras et des capteurs qui l'avertissait lorsqu'il y avait de l'animation dans la pièce.

Soudainement, il entendit au loin qu'on ouvrait une porte. Il ne pouvait même pas se retourner pour voir ce qui se tramait. Et quand bien même, la pièce quelqu'un venait juste d'éteindre les spots, sans doute que cette personne ne voulait pas se faire reconnaître. Réaction stupide puisque la dernière fois se souvient-il, il a eu affaire à un quelqu'un qui portait un masque. Il entendit marcher, des pas assez lourd et en fer crut-il reconnaître. Les pas se rapprochaient de plus en plus.

— Qui êtes-vous bordel ? Que me voulez-vous, à part me charcuter !

— Vous semblez avoir survécu on dirait, répondit une voix de robot.

— Et si vous commenciez par me parler avec votre voix au lieu d'user de ce son de robot.

— Vous pensez que ça lui a fait plaisir, à votre collègue le cadeau que je lui ai envoyé ? Répondit le geôlier sans prêter attention à ce qu'avait demandé Moriarty.

— Je vous parle !

— Je vous ai entendu. Ce sera la seule voix que vous entendrez, vous devrez vous y faire. Et Arrêtez de vous plaindre, sinon je pourrais avoir envie de vous faire passer cette envie.

— Ah ouais et comment vous comptez vous y prendre ? En coupant la main ? Un pied ?

— C'est ma foi une bonne idée, je vais y réfléchir mais pour l'heure si vous m'interprétiez un petit cloclo ?

— Pardon. Un petit cloclo ? Qu'est-ce que c'est que cette connerie encore !

Le garde-chiourme appuya sur un bouton qui se trouvait sur le mur et aussitôt Moriarty se mit à s'électrifier et à bouger dans tous les sens. Il laissa le courant jusqu'à ce que Moriarty retombe dans une somnolence profonde.

— Alors M. Moriarty on se croit malin !! Visiblement pas autant que vous l'espériez, hein !! Je vais vous montrer qu'il ne faut pas jouer avec moi. Je suppose qu'a l'heure actuellement vos collègues ont dû retrouver cette blondasse !!! Je me suis bien amusé avec elle, si vous voulez savoir. Bon ! Avec vous ce serait différent, mais je crois que je peux prendre quand même du plaisir.

Il s'éloigna du corps de Moriarty, lequel avait pris une teinte bleutée, suite sûrement aux différentes décharges électriques qu'il venait de recevoir. Il sortit de la pièce et prit le long couloir. Il alla vers ses appartements afin de se changer, il n'allait pas sortir dehors dans cet accoutrement, ça ferait mauvais genre. Un masque de pennywise et une armure de guerrier toute en métal. N'importe qui prendrait alors peur en le voyant, mais surtout, il risquait d'ameuter tous les flics du quartier. Il ressortit et ressemblait désormais à un commercial – VRP, son ancienne activité.

Et le couperet tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant