En longeant le couloir du 2e étage, Patrick se demanda ce à quoi ils allaient avoir à faire, en arrivant sur place,

— Jacquart, as-tu une idée de ce à quoi on va avoir droit une fois sur place ?

— Je suis comme toi, c'est le flou total.

— Tu as déjà été chez lui ?

— J'ai été le chercher chez lui à plusieurs reprises, mais je suis jamais rentré. Il habite du côté de carrières-sur-seine. Autant dire, en rase campagne. Il a voulu être au calme lorsqu'il a emménagé avec sa femme, dans cette maison.

Ils sortirent du commissariat et rejoignirent la voiture de Jacquart, là ou il l'avait laissé ce matin en arrivant.

— Vas-y monte, dit Jacquart.

IL démarra puis ils prirent la route de l'autoroute 14, route la plus directe pour se rendre jusqu'au domicile du commissaire.

— Il se trouve à combien de temps d'ici le commissaire ? demanda Patrick.

— Je dirais qu'il met autant de temps pour venir en voiture que tout bon banlieusards qui utilise les transports en communs pour rejoindre Paris, environ une heure. Il s'est exilé du côté de Carrières-sur-Seine.

— Ah OK. Je connais pas trop ce coin-là. Mis a part le trajet domicile-travail, je sors pas vraiment.

— T'habite de quel côté ?

— Je suis du côté de Garches, pas très loin de l'hôpital Ambroise Paré. Tu connais ?

— Oui, effectivement je connais un peu. J'y suis passé une fois.

Jacquart coupa court à la conversation et poursuivit :

— Bon, pour info, on va passer par l'A14 pour rejoindre Chatou. Ce sera plus directement si on veut éviter de perdre trop de temps, d'autant plus qu'il est déjà 10h30 si j'en crois ce que dit la pendule de ma voiture.

Patrick crut bon de vérifier sur sa montre et put le confirmer à Jacquart.

— Par acquit de conscience, pourrais-tu réessayer d'appeler sur le portable de Moriarty ?

— Pas de problème.

Patrick composa le numéro de Moriarty, qui était dans le répertoire téléphonique de son smartphone. Il obtient directement le répondeur, sans qu'il y ait eu auparavant de sonnerie d'attente. Cette situation indiquait clairement que soit le téléphone avait été éteint intentionnellement soit qu'il n'y avait plus de batterie. Dans tous les cas, le commissaire n'aurait jamais laissé planer ce silence après autant de temps. Il aurait cherché par tous les moyens, a prévenir ses collègues de sa situation.

Patrick répondit à l'interrogation déguisée de Jacquart :

— Non, toujours répondeur.

— Ouais, c'était à prévoir.

Alors que Jacquart s'apprêtait à emprunter la bretelle de l'autoroute, les seuls bruits qui régnaient dans la voiture furent ceux délivrés par l'autoradio. Le journaliste était en train d'énumérer les températures des différentes villes de France. La circulation était très fluide en cette fin de matinée, les deux policiers arriveraient à destination plus vite que prévu. Arrivés sur Nanterre, ils durent sortir de l'autoroute afin de rejoindre Chatou puis enfin ils arrivèrent à Carrières-sur-seine aux alentours de 11h15.

Patrick sembla surpris de l'environnement dans lequel vivait le commissaire Moriarty. Le commissaire semblait vivre un peu à l'écart de la ville, sur une grande route avec seulement quelques maisons. On pouvait supposer qu'il devait y avoir beaucoup de circulation aux heures de pointe.

Et le couperet tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant