14

6 0 0
                                    

Ils réempruntèrent le même chemin qu'à l'aller. Jacquart appuya sur le bouton qui se trouvait sur un petit poteau à proximité du portail et ce dernier s'ouvrir aussitôt, leur permettant de se retrouver sur le trottoir. Ils se dirigèrent sereinement vers leur voiture.

— Comment avez-vous trouvé M. Mendès ? Interrogea Jacquart.

— Pour quelqu'un qui vient de perdre sa fille, bien calme. Si j'osais je dirais même qu'il est presque trop coopératif, mais peut-être que j'ai tort.

— Je ne crois pas, j'ai eu la même impression que vous. La première fois que je l'ai vu il m'a paru beaucoup plus froid, plus distant, même si c'est vrai je ne le connais pas et qu'il a pas à sympathiser avec nous, mais quand même.

Ils arrivèrent à leur voiture.

— Je conduis ou je vous passe les clés, demanda Salomon.

— Je conduis et on voit si on tombe dans les bouchons ?

— Vous croyez dur comme fer que la conduite c'est pas pour vous et qu'automatiquement on va avoir un embouteillage ?

— Allez ! Je prends le volant, vous allez voir.

Septique, Salomon donna la clé à son collègue.

— Tenez. Que diriez-vous si nous déposions les indices au labo puis qu'ensuite nous ressortions déjeuner. Je ne sais pas vous mais moi je commence à avoir le ventre qui gargouille.

— Oui, très bonne idée même.

Jacquart se mit au volant et démarra. Il repassa par le centre-ville de Croissy-Beaubourg qui semblait assez calme malgré l'heure du déjeuner qui approchait. Jacquart zieuta mine de rien, l'horloge de la voiture qui annonçait 11h36. Arrivé à un grand giratoire, il prit la direction qui annonçait « Paris – A4 ». En voyant la direction prise par son collègue, Salomon se permit juste de faire une remarque :

— Je dis toujours que c'est celui qui conduit qui a raison, cependant je serais pas passé par la. Je comprends que vous tomber dans les bouchons.L'autoroute A4 tout comme l'A86 à tendance à boucher aux heures de pointes. Il vaut mieux passer par l'aéroport de Lognes. Ce sont de petites routes, mais elles vous font gagner un temps énorme.

— Ah bon ? Vous croyez ?

— Garantie. Faites-moi confiance, j'en ai fait l'expérience et vous gagnez bien 20 minutes.

— OK. Vous parliez de déjeuner. Que diriez-vous d'aller au pont saint-Michel ? Ça s'appelle le départ saint Michel, J'y ai été une fois et on y déjeune plus bien. Qu'en dites-vous ?

— Effectivement j'en ai vaguement entendu parler. Je vous fais confiance.

Ils arrivèrent devant le commissariat après 45 minutes de trajet, en ayant subit un embouteillage en arrivant aux portes de Paris. Jacquart franchit le porche puis alla se garer sur sa place, la seule restant inoccupée.

— Hé bien je vois que tout le monde est la ! C'est exceptionnel. Il y avait quelque chose de prévu aujourd'hui ?

— Pas que je sache, répondit Salomon.

Ils sortirent de la voiture et se dirigèrent vers le bâtiment et montèrent directement jusqu'au labo afin d'y déposer les indices qu'ils avaient récupérés chez M. Mendès. La première chose qui les surprit fut le silence général qui régnait dans les couloirs. Un vrai silence à réveiller les morts. Ils se dirigèrent vers l'accueil ou la secrétaire semblait, elle aussi, avoir déserté son poste de travail.

— Mais ou sont-ils tous passés, se surprit Jacquart.

— Je me posais la même question.

En se rapprochant du comptoir de l'accueil, Jacquart obtint la réponse à cette interrogation. Un chevalet avait été installé dans le hall d'accueil.

Et le couperet tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant