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Lorsqu'ils arrivèrent au poste, c'était l'heure de la débauche pour la plupart des personnes qui travaillaient toute la journée derrière un bureau. Ils pénétrèrent dans le hall d'accueil, la secrétaire était déjà partie. Ils allèrent directement au bureau de Anaïs pour déposer les derniers indices. Jacquart ne comptait pas s'éterniser sur place durant des lustres. Il commençait sérieusement à accuser le coup des heures accumulées, sans réel sommeil réparateur. Heureusement qu'il n'était pas en couple, sinon c'était la scène de ménage assurée. Ils se dirigèrent vers l'un des ascenseurs. Une feuille avait été scotchée en travers des deux ascenseurs en face d'eux : « Ascenseurs en maintenance ».

— Super ! On va devoir se taper sept étages à pied ! Comme si je n'étais pas assez fatigué comme ça, annonça Jacquart.

— Oh, ça va. Il n'est pas non plus en panne tous les jours, répondit Salomon.

— C'est la fois de trop pour moi.

Salomon préféra ne pas répondre, sentant que Jacquart était déjà bien fatigué comme ça sans devoir rajouter une couche. Et puis vu ce qu'il avait dû vivre avec la récente nouvelle jamais mieux ne rien dire. Ils empruntèrent donc le couloir de droite et franchirent la porte sur la gauche sur laquelle se trouvait un dessin représentant un escalier.

Jacquart reprit :

— Je vous préviens je fais pas la course, aussi si vous voulez, vous pouvez partir devant.

— Non, ne vous inquiétez pas, je ne compte pas concurrencer Carl Lewis. Je vais à votre rythme.

— Tans mieux alors. Ils arrivèrent sur le palier du 7e étage. Jacquart paraissait perdu, l'ascenseur se trouvant à l'opposé de la porte de l'escalier. Il parvient malgré tout à se repérer, il se rappelait vaguement que le bureau de Anaïs était le 715.

Une fois devant la porte Salomon sonna. Ils furent accueillis, non par Anaïs mais par Boris. Ça faisait un moment qu'ils ne l'avaient vu. Du moins pour Jacquart.

— Bonjour Boris, intervient Jacquart. Voici Salomon, je pense que vous ne le connaissez pas encore.

— En effet, je n'ai pas souvenir de l'avoir déjà vu.

— Dites voir Boris, avez-vous pris le temps de faire l'analyse sur le sticker du colis, qui a été déposé dans mon bureau ?

— Euh... oui, bien sur j'ai finis l'analyse...

— Bah quoi ? Vous semblez hésitant.

— Je pourrais vous dire ce qu'il en ressort de la calligraphie mais en revanche j'ai fait chou blanc quant à la présence d'une écriture similaire dans nos bases de données.

— Je ne vous cache pas, que je m'y attendais un peu, mais en même temps j'avais un petit espoir.

— Alors concernant l'écriture, pour moi, il s'agirait de quelqu'un de troublé émotionnellement, qui a connu une enfance mouvementée, avec un père ou une mère pas très présent. Une personne livrée à elle-même.

— Ah ok, je vois.

— Par contre, j'ai trouvé quelque chose qui ne paraît pas correspondre avec le reste. J'ai revérifié plusieurs fois et j'en arrive toujours à la même conclusion. L'étiquette a été écrite avec un porte-plume de type Watermann, du genre de stylo qu'on ne trouve pas en grande surface, et cela ne semble pas être une personne qui à forcement les moyens de se payer ça.

— Un stylo volé ?

— Aucune idée.

— Ok, vous nous avez déjà bien aidé avec ces informations. Anaïs est la ?

Et le couperet tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant