Chapitre vingt-sept.

2.2K 158 49
                                    

Je sens une main se poser sur mon bras et me secouer doucement. J'ouvre lentement les yeux, étirant mes bras. La place à mes côtés est vide. Je baille, mettant ma main devant ma bouche avant d'ouvrir les yeux. Justin se trouve juste face à moi, un sourire craquant sur les lèvres.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Où est Lily ?

- Elle s'est levée quand le réveil a sonné, mais tu ne bougeais pas. Je me suis occupé d'emmener les filles à l'école.

- Il est quelle heure ? demandais-je en m'asseyant.

- Neuf heures.

- Tu aurais dû me réveiller. Je t'aurais accompagné.

- Tu dormais tellement bien. Tu étais fatiguée, hier soir.

Je me laisse tomber sur le matelas. L'envie d'aller en cours n'est pas présente pour un sou. Je veux rester sous la couette à dormir, encore et encore. De plus, tout mon corps me tiraille et...

- On commence par sport, soupirais-je. Laisse-moi dormir. Tu diras que je suis malade.

- Si tu restes ici, je ne vois pas pourquoi je devrais aller en cours. Et puis, que diras-tu à ma mère quand elle rentrera à midi et qu'elle te verra à la maison ?

- Euh... Là n'est pas la question. Je suis courbaturée de partout. Je veux seulement rester couchée.

- Assieds-toi.

- Pourquoi ?

- Assieds-toi et tu verras.

Je soupire. Je le fixe et il attend. Je m'assieds comme il l'a demandé, me retrouvant plus proche de lui que lorsque j'étais allongée. Il me dit de me retourner et je m'exécute à nouveau. Peu de temps après, je sens ses mains froides se poser sur mes épaules.

- Justin, tu as les mains froides, râlais-je.

- C'est normal puisque je suis déjà sorti.

- Tu vas réellement me masser ?

- Tais-toi et apprécie.

Il appuie ses mains exactement aux endroits où j'ai mal. Je pousse un soupir de satisfaction et je laisse ma tête partir en avant. Ses mains ont beau me donner des frissons, mon traître de corps augmente sa chaleur. Justin descend ses mains le long de mon dos jusqu'à mes reins sans jamais cesser de me masser. Le bas de mes reins est l'endroit qui me fait le plus souffrir. Je gémis de bonheur lorsqu'il appuie dessus. Son souffle frais frappe la peau de mon dos ce qui me fait frissonner.

- Ça te fait du bien ?

- Tu as des doigts de fée.

- Si tu savais tout ce que je sais faire avec mes doigts, sourit-il narquoisement.

- Tu me dégoûtes, grimaçais-je. Enlève tes mains de mon corps !

Je me retourne et lui mets un coup dans l'épaule. Il porte sa main à son épaule en se plaignant.

- Aïe ! Tu ne plaisantais pas quand tu disais que tu savais te battre.

- Je ne mens jamais.

Ou presque jamais. Je ne mens que lorsque je trouve cela nécessaire pour ma vie privée. Je ne dois pas me mettre en danger.

- Sérieusement, où est-ce que tu as appris à masser comme ça ?

- Je te rappelle que mon père est masseur kinésithérapeute. Je ne masse pas aussi bien que lui, mais je me débrouille. Il m'a appris.

- Parce que ça t'arrive d'apprendre des choses ? le taquinais-je.

- Comme tu le vois. Maintenant, debout. Tu vas manger et te préparer sinon on sera en retard en cours.

Tout peut changer |Tome 1| [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant