Chapitre 4 - Le Cri

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* Hello!! Me revoilà pour le chapitre de décembre que je n'ai malheureusement pu poster avant... eh ben avant maintenant! J'espère que vous apprécierez le chapitre et Morgane qui est à peine, je dis bien à peine (hm hm) un petit peu de rien folle... Alors voilà! Joyeux Noël retardataire et je vous souhaite une merveilleuse année et tout ce qui pourrait vous faire plaisir!

N'hésitez pas à vous faire entendre et on se retrouve bientôt pour un prochain chapitre!!

MaPoule00 *

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Ce fut un cri... puis deux. Et un autre qui la réveilla.

Se faire réveiller par des cris en pleine nuit n'était jamais une chose amusante. Son hôte le faisait souvent ces temps-ci. En fait, depuis bientôt quatre jours que cela durait. Cette fois-là, cependant, il y avait quelque chose de différent. C'était comme un écho... mais dans sa tête.

Pitié! Aidez-moi!

Elle ne l'avait pas aidé depuis que les cris s'étaient fait entendre, pourquoi cette fois elle irait à son secours? Son hôte pouvait bien faire ce qu'elle voulait de ses prisonniers. Après tout, c'était chez elle.

Tirant la couverture, elle se rendormit en essayant d'ignorer cette voix suppliante.

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Au même moment, un peu plus loin de là, quatre chevaliers faisaient route sur un sentier menant à une forêt sombre. Des ombres serpentaient un peu partout même s'ils étaient en plein après-midi lorsqu'ils étaient entrés dans ladite forêt.

-Personnellement, si j'étais une sorcière maléfique et que je voulais me construire une maison, ce serait vraiment l'endroit idéal ! dit Gauvain regardant nerveusement autour de lui.

-Tu aurais pu juste dire que nous étions près au lieu de faire l'idiot, répliqua Perceval avec un fin sourire.

De leur côté, Lancelot et Arthur, se tenant derrière les deux autres chevaliers, n'étaient concentrés que sur leur but, soit de sauver Merlin. La route avait été plus longue que prévu et cela faisait maintenant quatre jours qu'ils chevauchaient avec seulement quelques arrêts pour récupérer et être en forme s'ils étaient amenés à se battre.

Arthur était sur ses gardes depuis qu'ils étaient partis de Camelot. Au moindre petit bruit, il mettait la main à son épée pour être prompt à réagir s'il voyait un ennemi surgir, peu importe sa nature. C'était exténuant à force, mais il ne fallait pas qu'ils soient surpris et ne puissent, au final, rejoindre le pauvre Merlin. Son Merlin. Il fallait vraiment qu'ils le retrouvent vivant... et rapidement.

Pour Lancelot, les réflexions allaient bon train aussi. Il avait peur de perdre celui qui s'était battu pour sa liberté. Il fallait qu'ils retrouvent le jeune magicien, il lui était en quelque sorte redevable, mais ce n'était pas pour autant qu'il s'était proposé pour aller le chercher. Non. L'amitié et la complicité qui était née entre eux deux battait des records. Si nous voyions Merlin sans Arthur, c'était pour le trouver en compagnie de Lancelot et si nous voyions Lancelot hors des entraînements, il valait mieux chercher auprès de Merlin pour le trouver. Lui non plus ne pouvait concevoir un avenir où Merlin n'en faisait pas partie. Le fait que Lancelot avait découvert que Merlin était un sorcier les avait rapproché; Lancelot était le confident principal de Merlin concernant sa condition hormis Gaïus.

- Nous ne devrions plus être très loin maintenant, fit Arthur.

Lancelot sursauta à cette phrase alors qu'il était concentré sur ses pensées. Il se ressaisit et alla rejoindre l'excité prénommé Gauvain et son acolyte Perceval qui ouvraient la marche.

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Plus d'une heure après, une cabane était maintenant en vue des quatre chevaliers. Contre toute attente, ladite cabane n'était pas aussi modeste que le quatuor aurait pu penser. Bien qu'elle était, certes, petite, elle avait plus les allures de maison hantée que de petite bicoque perdue dans les bois. Des bruits étranges se faisaient entendre depuis la «cabane» et si on y portait l'oreille, ces bruits ressemblaient étrangement à...

- Des cris ! fit Lancelot.

- Merlin... murmura Arthur pour lui-même, sauf que tout le monde l'entendit... et très clairement. Vite, il faut y aller !!

Ce n'était même pas nécessaire de le dire, les trois autres chevaliers avaient d'ores et déjà posé le pied au sol, tout comme Arthur. Ils se dirigèrent tous d'un pas rapide vers la source de ces cris qui atteignaient leur cœur, reconnaissant de qui ceux-ci provenaient. Les quatre chevaliers encadrèrent la porte et le roi fit signe à tous de se taire et de porter l'oreille pour tenter de percevoir si quelqu'un était près d'eux. N'entendant aucun bruit autre que les cris perçants qui se faisaient de moins en moins entendre, Gauvain ouvrit silencieusement la porte qui n'était pas verrouillée et tous entrèrent doucement dans la petite maison sombre. En entrant, les quatre acolytes virent qu'il n'y avait presque rien hormis quelques ingrédients pour fabriquer des potions et le strict nécessaire pour vivre. Ne s'attardant pas plus, le groupe se dirigea vers la porte qui menait vraisemblablement aux cris de Merlin et, donc, à leur propriétaire.

En ouvrant la porte, ils remarquèrent une silhouette sombre dos à l'escalier qui reliait la porte à la pièce, faisant face à une autre silhouette avachie au pied du mur du fond. Morgane faisant face à Merlin. Ils descendirent l'escalier de bois tout en faisant attention à ne pas faire grincer les planches sous leur poids. La torche que Morgane avait à la main éclairait faiblement la pièce, mais les quatre hommes pouvaient voir que Merlin était très mal en point. Sa figure était à peine reconnaissable en raison de tout le sang coulant de ses blessures à la tête, ses jambes formaient des angles assez étranges comparé à la normale et sa respiration était sifflante, laissant présager minimalement une côte cassée. Merlin n'avait même pas lancé un regard voire remarqué les nouveaux arrivants tellement il était au plus mal. Morgane prit subitement la parole et les chevaliers s'immobilisèrent au même instant.

- Alors, comment on se sent Merlin? fit-elle

- Que.. veux-tu... Morgane, répliqua difficilement Merlin.

- Hmm... premièrement je dirais ta mort! Ensuite, je crois que celle d'Arthur pourrait aussi m'apporter un certain plaisir. Hélas, je crois qu'il t'as laissé tomber, dit-elle en faisant la moue et flattant la joue de Merlin. Il ne viendra pas de sitôt si tu veux mon avis. Et si on recommençait? Tu en penses quoi, Emrys?

Arthur écarquilla grand les yeux. Non... C'était impossible! Non. Pas lui!

Son bouclier qu'il avait pris avant d'entrer lui glissa des mains sous la stupeur. Trop hébété pour faire un seul geste, il ne put l'agripper avant qu'il ne heurte le sol. Le son que le choc produisit sonna comme une fatalité. Merlin porta attention au groupe sur le pas de la porte et Morgane se retourna pour leur faire face.

- Oh Arthur... Je savais que tu n'avais pas oublié que j'aimais les surprises cher frère.

La Magie de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant