Perfectly Differents (Larry)

Chapitre 1

Réveillé par le bruit des grincements des camions poubelles, j'ouvre les yeux en me roulant dans mes draps. Bizarrement il fait plus jour que d'habitude. Je regarde mon réveil qui affiche 7h20.

"Merde..merde!" Dis je en sautant du lit.

J'enlève rapidement mon jogging et enfile un sweat large et mon jean serré, celui qui me force a sauter sur moi même. Bien-sur, comme si j'avais le temps pour ça, je me cogne le petit orteil dans le coin de lit.

Et comme ça m'énerve et que ça fait mal, je gueule sur le chat qui dort au bout du lit. Parce que oui, il faut bien un coupable.

Je fais un court détours à la salle de bain pour coiffer un minimum mes cheveux qui deviennent de plus en plus longs. J'aime bien, mais je préfère avoir ma mèche un peu sur le coté.

Enfin prêt, je descends les escaliers a toute vitesse. Je prends une pomme dans le panier sur le plan de travail et je fonce vers la porte d'entrée. Je ferme rapidement à clé en laissant une maison vide derrière moi et je me mets en route pour l'arrêt de bus a 5 min de là.

Écouteurs sur les oreilles, je marche en rythme avec la musique. Mais le bus qui passe à côté de moi, me fait vite redescendre sur terre.

Je me mets donc a courir après lui aussi vite que je peux. Faut pas que je sois encore en retard. Alors je fonce et je suis essoufflé quand je monte a bord. Satisfait de moi même, je remets mes écouteurs tombés pendant mon petit sprint et me laisse tomber sur le siège. Heureusement, le bus est presque vide alors je me mets au fond, comme à mon habitude.

On arrive rapidement a l'Université. Je soupire, et me lève pour descendre. "Encore 3 semaines" je me répète. Oui parce que dans 3 semaines, c'est les vacances de Noël, et par conséquent mon anniversaire aussi. Je suis super excité de pouvoir passer ces vacances avec toute ma famille. Loin de cet endroit, loin de la routine, loin des gens. 

Je marche, toujours les écouteurs aux oreilles, en direction de ma salle de cours. Je suis soulagé d'être l'un des premiers a arriver et je m'installe donc a ma place au fond a gauche. Techniquement on a pas de place attitrée, mais l'année dernière je dormais tellement en cours que les profs m'ont mis au fond parce qu'ils en avaient marre de me voir allongé sur ma table et depuis c'est resté.

Les autres commencent a arriver et plus je les observe, plus j'ai envie de rentrer et aller me recoucher. Je veux dire, ils sont tous tellement superficiels, dans leur monde où si tu n'as pas les dernières fringues à la mode ou un minimum de style, t'es un exclu de la société. Et moi je suis là avec une antiquité en guise de portable et des chaussures qui ont au moins 2 ans, a me demander comment j'en suis arrivé là.

J'enlève mes écouteurs quand Mr Martinez arrive. Aujourd'hui c'est lundi et on commence la semaine avec mon cours préféré; la philosophie. Enfin disons, que c'est le seul cours que j'arrive a suivre sans finir par décrocher et gribouiller sur mes cahiers. On pourrait penser que je suis un gros cliché, le mec à l'écart, qui passe son temps a lire. Mais non, c'est pas ça. Je lis presque jamais et quand je le fais, c'est souvent parce que j'y suis obligé. Mais je sais pas, la philosophie c'est cool comme truc. J'ai l'impression de sortir un peu de cette bulle où les gens me paraissent tous pareils et je me retrouve dans un univers où je me sens compris.

"Louis Tomlinson?" La voix de Mr Martinez me tire de la rêverie.

"Présent!" Je réponds en levant la main.

Il m'adresse un sourire. Je suis pas sûr, mais je crois qu'il m'aime bien. Enfin, je me fais peut être des idées mais j'ai souvent de bonnes notes avec lui et il a le mérite d'être le seul prof a avoir toute mon attention quand les autres ont déjà du mal a entendre le son de ma voix. 

Aujourd'hui, on parle de la vie et de son aspect unique. J'avoue que ça m'intéresse pas trop parce que je sais pas trop quoi faire de ma vie. Honnêtement, je sais même pas ce que je fais ici. J'imagine que tu dois passer par là pour aboutir a quelque chose. Mais a part bouffer l'argent de ma mère et mon temps, je fais pas grand chose. J'attends toujours le déclic qui me donnerait une idée de ce que je voudrais faire toute ma vie mais tant que je resterai ici, rien ne changera pour moi. Mais je peux pas abandonner du jour au lendemain en disant a ma mère qu'elle paye pour rien déjà depuis 1 an.

Et encore une fois, ma petite bulle éclate au bruit de la porte qui s'ouvre.

Le directeur entre en compagnie d'un jeune homme. Il est placé devant lui alors je ne le vois pas.

"Bonjour à tous, je vous amène un nouvel élève qui va faire parti de cette classe." Dit il en se tournant vers nous. Et je ne le vois toujours pas.

"Comment t'appelles tu?" Demande Mr Martinez au concerné.

"Harry. Harry Styles." Dit une voix rauque.