Chapitre 21

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Point de vue Louis.

Quand j'arrive à la maison, je suis complètement a bout de souffle et même la musique dans mes oreilles n'arrivent pas a me faire penser a autre chose que ce stupide baiser.

Sans vraiment porter d'importance au reste de la maison, je claque la porte et je monte directement dans ma chambre. Je saute sur mon lit et me met a crier dans mon oreiller pour étouffer le bruit. Je ne veux pas m'attacher et encore moins commencer une relation vouée à l'échec. Harry et moi, on se dispute sans arrêt, sans même être amis ou bien proches alors je n'imagine même pas si on était plus proches. Et puis je suis trop grande gueule et lui aussi, ça ne fonctionnerait pas. Je veux toujours le dernier mot. Je veux toujours le contrôle parce que mon cœur sait maintenant que les morceaux qui lui manquent, ne sont plus assez nombreux pour survivre a un autre cœur brisé.

Je me retourne pour faire face au plafond. Ma respiration est rapide et mon crâne tambourine. Mon corps frissonne rien qu'à l'idée du baiser qu'on a partagé. Je me suis complètement laisser aller. Mon corps répondait au sien tellement naturellement, comme si il était destiné a trouver celui d'Harry. Je peux encore sentir son parfum sur moi et son haleine fraîche et délicieuse sur ma langue. Ses mots font écho dans ma tête et je ne sais pas si je dois les croire. Tout ça est tellement insensé. On se disputait et la seconde d'après, il m'embrasse.

On toque à ma porte et je soupire. Je veux qu'on me laisse tranquille. "Louis.." Je reconnais la voix de Lottie. "Je peux rentrer?" Sa voix est faible, comme si elle pleurait.

"Rentre." Je finis par dire en me roulant un peu dans la couette.

Je l'entends faire son chemin jusqu'à mon lit et venir se blottir contre moi. Comme quand elle était petite et qu'elle faisait des cauchemars. Alors je me redresse un peu et elle vient poser sa tête sur mon torse.

"Mauvaise journée, hein?" Elle me dit en relevant sa tête pour croiser mon regard. J'ai toujours un peu de mal a la regarder dans les yeux parce qu'elle a les yeux de mon père, aussi bleus et pétillants.

Malgré nos 6 ans d'écarts, Lottie et moi avons toujours été proches mais nos différents opinions et mon coté borné par rapport a mon père nous ont pas mal éloignés ces derniers temps.

"Tu me dis ce que tu as, et je te dis ce que j'ai?" Dit elle et ça m'arrache un sourire parce que c'est toujours comme ça qu'on fonctionnait avant.

"Toi d'abord." Je négocie. Ça me donnera le temps de trouver une histoire bidon a lui raconter. Même si je n'aime pas lui mentir, je ne peux pas faire autrement. Moins je parlerais d'Harry, moins j'y penserais. Non?

Elle soupire et puis repositionne sa tête en direction de la fenêtre. "Il y a ce garçon dans ma classe..." Et un sourire se forme sur mes lèvres tandis qu'elle continue. "Des fois, il est gentil et on rigole bien.." J'arrête de sourire et j'écoute plus attentivement. "Et puis les autres fois, il fait comme si je n'avais aucune importance." Je soupire lourdement, connaissant la situation. "Je sais pas ce que je dois faire.." Dit elle en remontant ses yeux vers les miens. "Tu aurais fais quoi toi?" Évidemment, fallait qu'elle me la pose celle la.

"Je sais pas.." Je commence. "J'imagine que j'en aurai eu marre et que je l'aurai laissé faire ses caprices tout seul."

"J'ai essayé." Dit elle, un peu triste. "Mais je finis toujours par revenir vers lui parce que même si il m'énerve, j'aime ce que je ressens quand je suis avec lui." Mes yeux fixent le plafond et deux prunelles vertes apparaissent. Lottie se relève rapidement, l'air un peu gênée et elle s'assoit en tailleur. "Je me sens stupide de te raconter tout ça." Rigole t'elle. "Oh.. Crois moi, tu ne l'es pas." Je dis en m'asseyant a mon tour.

"Bon et toi, pourquoi t'as failli démolir la porte?" Me demande t'elle en souriant.

"LOUIS , LOTTIE A TABLE." Ma mère cri depuis en bas et Lottie soupire. Comment vous voulez que je n'aime pas la bouffe, quand elle me sauve dans des situations comme celle la? Alors je fais une fausse tête triste et on descend.

On dîne sans trop parler et je m'éclipse avant la fin prétendant être fatigué. Je prends une douche rapide, qui efface toutes traces du parfum d'Harry, je mets un vieux pyjama et je m'enfuis sous ma couette. Il est 21h passé, et je me demande comment je vais faire demain. Si on était pas dans la même classe, ça passerait encore mais la..

*bzzzzz* *bzzzzz*

Je sursaute un peu et je soupire. Qui peut bien m'envoyer un message a cette heure ci? Je reste la, par flemme de bouger. 10 bonnes minutes passent, mais la curiosité prend le dessus et je finis pas me lever pour aller chercher mon téléphone dans la poche de mon jean.

De H a 21h21 : Tu dors?

Mon cœur rate un battement a la vue du contact, que j'avais enregistré sous "H" juste pour pas mettre Harry. C'est trop concret Harry. "H" c'est bien. Je prends mon portable et je retourne me fourrer sous la couette.

À H a 21h35 : Non.

De H a 21h37 : Tu veux en parler?

À H a 21h38 : Nope.

De H a 21h40 : Tu fais quoi?

À H a 21h42 : Rien.

De H a 21h43 : T'es chiant..

De H a 21h50 : Louis?

À H a 21h52 : Quoi?

De H a 21h53 : Rien.

De H a 22h47 : Bonne nuit.

L'écran de mon portable se verrouille et moi je m'endors sourire aux lèvres.

Perfectly Differents (Larry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant