Chapitre 3

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Que feriez-vous si vous saviez qu'il vous reste peu de temps ?
Pour certain, c'est la mort qui les poursuit. Pour d'autres, c'est un grand jour, comme un mariage, vos dix-huit ans, votre premier rencard... Il existe de multitudes situations, le temps passera soit vite ou bien lentement.

Il me reste cinq mois avant le départ de ma merveilleuse copine. Cinq mois, ce n'est pas assez. Le premier mois à été trop rapide à mon goût, nous avons essayé de discuter de ce fameux jour, mais c'est toujours la même chose : elle commence doucement, puis moi je m'énerve à essayer de lui en dissuader. Je me dis, si elle m'aime, elle restera. Nan ?
Franchement, cette fille c'est toute ma vie... Je reste allongé sur mon lit quelques minutes profitant du calme. Durant ce mois, j'ai essayé de passer le plus de temps avec Ever, avant de regretter après son départ. Mais Valentin, se plaint que je le laisse pour une nana comme il dit. Malheureusement, il dit vrai, je n'ai pas beaucoup été avec lui, ni avec mes potes. Alors, il a décidé de faire une soirée entre potes, en boîte après notre service. Je passe ma main sur mon visage, puis soupire. Une ombre me fait lever les yeux, Valentin se tient appuyer à la porte, seulement vêtu d'un jean.
    ⁃    Tu comptes rester à la porte pour me mater encore longtemps ? Je ne suis pas une de tes plans.
Il rigole puis avance, et se poste devant moi.
    ⁃    Non, je venais te dire qu'on part bientôt si tu ne veux pas être en retard.
Je laissé échapper un grognement et pars à la douche. Je passe devant lui, mais il m'attrape le bras. Je tourne la tête vers lui, et l'interroge intérieurement. Mais à quoi il joue ?
    ⁃    Ne me regarde pad comme ça Valentin.
Ok... C'est peut-être plus grave que je pensais pour qu'il m'appelle par mon prénom, et pour qu'il me regarde d'un regard qui me glace le sang, c'est que quelque chose ne va pas, ou bien c'est de ma faute.
Merde, j'ai fait quoi ?
Il me lâche le bras, et part s'asseoir sur ma chaise de bureau. Je le regarde faire, mais reste à ma place sans bouger. Une chose à savoir sur lui, il n'est pas du genre à avoir une discussion sérieuse, c'est extrêmement rare, et encore moins en face, il préfère écrire un long message ou appeler. Il est du genre à s'énerver vite si la situation ne lui plaît pas, et il ne filtre plus ses paroles dans ces moments. J'ai fini avec un bleu à l'œil et un nez cassé une fois, alors je fais attention depuis.
    ⁃    Je peux savoir ce qu'il se passe mec. Je lui demande en avançant d'un pas.
    ⁃    On sait tous les deux que cette histoire de voyage en voiture est stupide. Tout ça pour ta nana, mais pour toi c'est... différents.
    ⁃    Explique, je ne comprends pas là.
Il souffle puis continue.
    ⁃    Tu fais ça pour être avec elle ok, mais il y a autre chose. Tu ne lui en à pas parler de son départ avoue. Et tu ne veux pas qu'elle parte. C'est sa ?
On se regarde droit dans les yeux un instant.
    ⁃    On va devoir y aller, va te préparer.
Je lui montre la sortie et reste à la porte le temps qu'il parte. Il souffle à nouveau, puis décide à se lever. Il passe à côté de moi, et pose sa main sur mon épaule.
    ⁃    Fore, ne gâche pas tout, laisse la faire sa vie, faire ses choix, ce n'est pas à toi de les faire.
Puis il part dans sa chambre. Je ferme derrière lui, et retourne à mes occupations. Je pense que c'est la discussion la plus ridicule et la plus courte, qu'on ai eu tout les deux. Je prends un t-shirt bleu marine ainsi qu'un jean noir. Mais de quoi il se mêle sérieusement. Je mets mes chaussures et ma veste. Si je veux qu'elle parte, elle partira. Mais cette option n'est pas envisageable. Je prends mes clés et regarde l'heure sur mon portable avant de le ranger dans ma poche de jean. Et je ferais tout si il le faut pour qu'elle reste avec moi. Je claque la porte d'entrée sur ses dernières pensées, descends les escaliers et rejoins Val dans sa voiture.

Le Vendredi soir, il y a beaucoup de monde, comme à son habitude. Les tables sont remplies de jeunes habitués, les chaises ont toutes un ou plusieurs propriétaires. Callie et Lorie, sont toujours occupées à servir les clients en ayant de temps en temps quelques discussions avec eux. Au bar, Valentin et moi, distribuons les boissons normalement. Les clients sont rassemblés au comptoir pour surveiller leurs copines, qui parlent entre elles, qui dansent, ou bien elles sont autour de mon meilleur ami. La meilleure ambiance est souvent au bar autour de lui. Je le regarde, avoir une grande discussion avec deux blondes, qui lui offrent une vue sur leur décolleté plongeant. Dans l'ombre à sa droite, une rousse lui caresse le bras. À sa gauche une brune s'occupe de son torse, passant une main sous son t-shirt et derrière lui une autre brune, elle lui embrasse le cou en lui passant sa main dans ses cheveux. Il soulève son t-shirt, puis s'essuyer le front, et toutes les filles gloussent. Il tourne la tête vers moi et me fait un signe de tête en souriant. Je retourne à mon boulot, lui laissant un peu d'intimité. La musique à fond ne couvre pas entièrement les paroles, les rires, les disputes, des nombreux clients présent.
Je sers mes clients en face de moi, puis retourne à mes pensées, je repense à notre conversation avec Val de tout à l'heure. Depuis quand, il se mêle de ma vie sentimentale, c'est ma vie. Mais pourquoi veux t-il absolument qu'elle parte ou alors pourquoi ne veux t-il pas que je la fasse rester ? Je sers les multiples bières, vodka, et autres boissons en pensant à elle. Elle... toujours elle. Elle est mon passé, mon présent, et elle sera mon futur. Rien que de penser à elle, me rend fou. Quand je pense à elle, je suis dans un autre monde. J'ai mal au ventre, la tête qui tourne, et toujours le besoin d'être avec elle. Merde Val a raison... J'ai perdu mes couilles.

Mon service fini, je retrouve Valentin dans les vestiaires du bar.
    ⁃    Mec sérieux, pas dans les vestiaires, tu sais très bien que Dirty n'aime pas.
Dirty c'est le patron du bar, la trentaine, trois têtes de plus que nous, des muscles à nous briser la nuque, et les yeux d'un noir comme du charbon. Il est super sympa avec ses employés, mais lorsqu'il est énervé, il est préférable de courir.
Val enlève ses mains de la blonde que je reconnais, celle du décolleté, et il me regarde.
    ⁃    Mec, casse pas mon coup. Prends ton merdier et je te rejoins dans dix minutes.
Je n'ai pas le temps de lui répondre, qu'il repart à son occupation. Je prends mes affaires dans mon casier, puis retourne à l'intérieur.
Callie nettoie les tables en dansant au rythme de la musique, pendant que Lorie réveille ceux qui sont trop bourrée. Je me dirige vers l'arrière du comptoir, et commence à ranger et à nettoyer les verres. Callie vient vers moi, et je lui donne un verre de limonade.
    ⁃    Valentin ne viendra pas nous aider encore une fois j'imagine.
    ⁃    Tu imagines bien.
Elle boit son verre d'une traite, puis le repose. Depuis qu'elle bosse au Dirty Bar, Callie en a que pour Val, mais elle a vite vue ses attentions pour les filles, et elle a laisser tomber. La pauvre, mais au moins elle ne souffrira pas. De nous quatre, Lorie est la plus jeune, elle a dix-sept ans, et bosse ici tout les week-ends. Et comme je suis le plus vieux, je me sens responsable d'elle. Je la surveille au loin, elle demande à des étudiants de partir, ils la regardent et refusent en lui montrant leurs verres. Je pose les miens et passe devant le bar, d'où je suis, je peux entendre leur conversation.
    ⁃    On ne part pas temps que ton joli petit cul nous aura pas ramener nos bières.
    ⁃    Écoute moi bien toi. Les mecs commencent à se lever lui faisant face. Des clients comme vous quatre j'en ai vu,alors si tu veux ta bière, tu vas te le chercher autre part.
Ils commencent à rire et un des gars frappe les fesses de Lorie. Je m'avance encore.
    ⁃    Aller gamine, va faire ton job et peut-être que ton cul et toi vous serez récompensé, si tu vois ce que je veux dire.
Ils rigolent encore, mais cette fois elle réagit. Elle attrape un bras, le met dans son dos, puis elle le pousse sur la table. Les autres ne disent rien, et la victime essaie de se dégager. Je commence à rigolé à ma place surpris par ce qu'elle a fait.
    ⁃    Maintenant toi et tes potes, vous bouger de mon bar ou alors je vous castre un par un.
Elle lâche le gars, et lui et ses trois autres potes partent en courant.
Je m'approche d'elle et la félicite en riant. On retourne au comptoir et je lui tends un soda. Valentin nous rejoint, la blonde sur ses talons, il vient s'asseoir à côté des filles, pendant qu'on regarde la blonde partir en pleurant. Callie, Lorie, et moi, regardons Val, et je prends la parole.
    ⁃    Tu es un si mauvais coup que ça, pour qu'elle parte en pleurant ?
Les filles explosent de rire, je lui donne sa bière, qu'il me remercie par un doigt.
    ⁃    Non, je lui ai dit que je ne voulais pas de suite.
Les filles se regardent, moi je lève les yeux.
    ⁃    217. Dit Callie en tapant la main de son amie.
    ⁃    217 quoi ? Demande Val en buvant sa bière.
    ⁃    C'est la 217e fille qui part du bar en pleurant par ta faute.
On rigole tous ensemble et levons nos verres. Connaissant mon meilleur ami, je suis étonné que le chiffre soit si petit.
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  Coucou vous !
J'espère que la reprise n'était pas si horrible que ça. 🤫

Le compte à rebours est bien lancer.
Il reste cinq mois avant le départ de notre chère Ever.
Le besoin irrémédiable de l'avoir à lui seul.
Notre jeune barman est possessif et romantique on dirait. 😏

J'espère que le chapitre vous a plu.
N'hésitez pas, à me donner votre avis.
A très vite.

Marie ❤️

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