L'histoire des quatre terres | Micro fanfiction

Deuxième chapitre : L'Ellcrys

- Allanon, mon vieil ami!

Arion jeta un regard interrogateur à son frère, qui répondit par un simple haussement d'épaules. Personne ne semblait connaître le 'vieil ami' du Roi.

- Père, qui est-ce ?

- C'est Allanon, le dernier druide de Paranor.

- Un druide ? Non c'est impossible .. si vous êtes réellement un druide prouvez le.

- Je ne suis pas ici pour faire des tours de magie jeune prince, je dois me rendre à l'Ellcrys sur le champ.

Eventine hocha tristement la tête, tous deux s'apprêtèrent à quitter la pièce quand le regard du druide se posa sur Gaïa, il la dévisagea dans ses moindres détails pendant de longues secondes, observant les moindres traits de son visage. Puis son imposante carrure se déplaça jusqu'à elle d'un pas décidé. Gaïa toujours troublée par la présence de l'homme ne recula pas pour autant.

- Bien sûr je me souviens de vous maintenant. Je n'oublie jamais un visage quand j'en vois un. C'est votre pendentif qui vous a trahi, je le reconnaîtrai entre mille autre pareil. Vous êtes la Princesse Gaïa, descendante du Roi Aquillon et de la Reine Meditrina, héritière des îles de Terre-Nouvelle.

La jeune femme contempla le druide légèrement déstabilisée et frissonna à l'entente de son titre intégral. Personne n'avait prononcé ces mots depuis des années, l'histoire tragique qui conduit ses parents à la mort était encore bien trop présente dans le cœur de la jeune femme. Elle reprit ses esprits, déglutis sa salive et reprit.

- Je suis désolé vous semblez si bien me connaître mais je n'ai hélas aucun souvenir de vous avoir déjà rencontré.

- Je ne m'attendais pas à ce que vous vous en rappeliez. C'est lors de l'un de mes voyages dans vos îles que j'ai rencontré vos parents au tout début de leur règne, vos parents étaient des gens droits et bons.

Soudain le visage de Gaia s'illumina, elle se remémorait alors les histoires que lui contait sa mère lorsqu'elle n'était qu'une enfant. Elle assurait que sa naissance n'avait été possible que grâce à un magicien qui passait de temps à autre sur les îles, un vagabond faiseur de miracle qui avait fait naître Gaïa grâce aux étoiles elles-mêmes. Sans doute avait-elle embellit l'histoire à cette époque afin que sa fille rêve un peu plus. Tout prit enfin un sens dans la tête de la jeune femme.

- C'est donc vous, dit-elle dans un murmure. Vous êtes celui qui est venu en aide à ma mère.

Le Druide hocha la tête.

- Pour tout vous dire je n'étais pas favorable à l'idée d'utiliser la magie sur une humaine, mais votre père insistait pour mon aide et votre mère sombrait de plus en plus chaque jour dans la peine et le chagrin à l'idée de ne pas pouvoir avoir d'enfant, elle vous a tellement désiré. Et voilà que quelques mois après je l'aidais à vous donner naissance, je vous ai vu arrivé dans ce monde. Et si vous vous le demandiez, la pierre au bout de votre collier vient de Paranor. Je l'ai offert à votre mère pour qu'elle vous la remette lors de votre tout premier anniversaire, je vois qu'elle ne vous a jamais quittée.

Gaïa buvait les paroles du druide le regard pétillant de curiosité, tandis que tout le monde attendait après eux.

- Je .. je ne sais pas quoi dire, ajouta t'elle simplement encore abasourdie par les révélations de l'homme.

- Je suis certain que nous aurons l'occasion de reparler de tout ça, en attendant je dois me rendre à l'Ellcrys de toute urgence.

L'homme disparut rapidement suivit du Roi et de ses fils. Catania s'éclipsa à son tour disant avoir à faire avec Lorin, le petit copain d'Amberle. Gaïa reprit ses esprits et parcourut les longs couloirs d'Arborlon afin de regagner sa chambre. Par la fenêtre le temps était devenu gris et maussade, un vent froid s'était levé, chassant alors toute chaleur. Assise au bord du lit la jeune femme pensait à sa rencontre avec Amberle et aux propos dénigreurs de son oncle Arion, la culpabilité commençait à la guetter peu à peu. En silence elle attrapa son arc, son carquois et son épée puis partit à toute vitesse hors du palais. Fort heureusement, la garnison de garde qui était chargée de partir à la recherche d'Amberle, était encore là. La jeune Elfe s'empressa de rejoindre le commandant Tilton.