War Of Natifs

Chapitre 2 ~Obstination ridicule~

« Aurore ne fait pas l'enfant, des accidents ça arrive » Suite aux mots de Ashley, trois coups surviennent à la porte des toilettes.

« Laisse-moi » Je réponds d'une voix lasse, assise contre la porte.

Cela va maintenant faire une heure que je suis ici, Ashley tente désespérément de m'en faire sortir mais je suis de nature assez obstinée. Alors lorsque que l'on me contrarie, il est difficile de me raisonner. Mes larmes ont cessé de couler, j'ignore d'ailleurs pourquoi j'ai pleuré sûrement l'accumulation, tous ces événements vont finir par me rendre dépressive.

Quand soudain deux nouveaux coups raisonnent dans la pièce.

« Je ne sortirai pas ! » Dis-je d'un ton agacé.

« Hum, j'aurai préféré te faire des excuses face à face... » Interromps une voix bien plus grave que celle de mon amie.

Surprise, je me lève immédiatement. La pression monte, que dois-je faire ? Le souvenir de son regard si intense me fait trembler, sa taille imposante et son tee-shirt noir doit dissimuler une montagne de muscle bien dessiné. Et ses mains...

« Tu veux bien sortir ? » Poursuit la même cette fois-ci plus doucement.

L'envie de lui ouvrir me démange mais c'est plus fort que moi, il faut que je lui réponde d'une voix neutre sans laisser paraître la moindre émotion. J'aimerai seulement rentrer chez moi, et avaler un pot de glace au chocolat en pleurant devant une série d'amour pathétique.

« J'ai seulement mal au ventre. » Ma voix n'a pas déraillé comme je le craignais, un petit sourire victorieux se glisse aux coins de mes lèvres.

« Au point de te morfondre sur toi-même, en pleure contre la porte des toilettes des filles. » S'exclame le garçon en riant calmement.

Je déglutis difficilement, comment a-t-il devinait que je pleurai ? ma voix était tout à fait maîtrisée, et il n'a aucun moyen de me voir. Complètement perturbée par sa réponse, j'ouvre la porte. Mes questions resteront sans réponse étant donné que je me retrouve seule, en tête à tête avec mon atroce reflet. J'essaye désespérément de remettre de l'ordre dans mes cheveux, c'est certain : je rentre chez moi.

Je quitte les toilettes les yeux rivés sur le sol lorsque je percute de nouveau quelqu'un : cette fois-ci je perds l'équilibre et m'écroule au sol. Mes yeux se ferment par réflexe en attendant le choque, mais il ne vient pas. C'est alors que je découvre un garçon, qui lui est vraiment terrifiant. Ses grands yeux noirs me détaillent de haut en bas, tout en me retenant à bout de bras. Ce qui devrait lui demander un effort sur surhumain, semblerai ne pas en être un pour lui. Il m'aide à me redresser sans un mot sans jamais me lâcher un instant du regard.

« Merci... » Je réponds gênée, le tout en rougissant.

La pression de ses mains sur mon bassin se relâche finalement, et poursuit sa route comme si de rien n'était. Là, c'est vexant.