Je me réveille en sursaut lorsque j'entends un énorme bruit venant du couloir. Sauf qu'il n'y a que moi qui ai entendu ce vacarme. Du moins je crois car personne d'autre ne s'est réveillé.
Je me lève doucement pour ne pas faire de bruit, le parquet craque sous mes pieds. J'entends la respiration des quatre autres filles de la chambre. Elles dorment profondément, elles en ont de la chance. Un second bruit vient de se faire entendre dans le couloir. Je prends mon téléphone sur la table de chevet à gauche de mon lit et active le mode torche. J'enclenche la poignée de la porte et je pénètre dans le passage. Aucune lumière n'est allumée, ça me donne la chair de poule. Ni une ni deux j'allume celle du couloir. Me retrouvant face à un mur blanc, où quelqu'un a écrit : « Fais-le ».
Plus je m'approche et plus l'encre coule. L'encre. Ce n'est pas de l'encre. C'est, du sang ! Oh mon Dieu ! Je recule, tombant sur mes fesses. Et ce n'est qu'une fois au sol que j'aperçois une lame de rasoir. Pleine de sang. C''est horrible, un cauchemar. À qui appartient tout ce sang ? Puis un flash me vient ; Fais-le. C'est à moi de le faire. Il le faut, puisqu'on me le demande. On m'a toujours dit d'obéir. Il faut que je le fasse.
L'horloge ne cesse de faire un tic-tac incessant, ce qui a le don de me pousser à bout. Sans me relever je m'approche de la lame, rampant, comme prise sous son charme. Je m'avance lentement. Un sourire me vient aux lèvres lorsque je pense à la sensation de l'objet tranchant contre ma peau. Celle qui me fait tellement de bien, qui me fait sentir du plaisir, celle qui m'hurle au visage que je suis en vie. J'adore cette sensation.
Je ne suis qu'à quelques centimètres de la lame, elle, qui m'appelle. J'arrive.
XX
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Sweet House
HororChaque année, le premier jour du mois de juillet, 10 candidats entre 14 et 16 ans sont tirés au sort parmi les inscrits et participent à la téléréalité Sweet House. Le jeu consiste tout simplement à rester dans la maison pendant les deux mois de sui...
