Le magasin

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~ Deux jours plus-tard ~

Sydney : Je ne te crois pas, c'est impossible !

Moi : Je te jure que c'est la vérité ! Pourquoi te mentirais-je sur ce sujet ?

Sydney : Mais pourquoi seraient-ils ici, en Amérique ? Et en plus de cela, pourquoi seraient-ils allés dans un bar à striptease ? Ce n'est pas cohérent Angy !

Moi : Tu me prends pour une menteuse ? Je te dis qu'ils étaient là, tous les neufs, et que ce satané Sehun m'a embrassé la joue ! Pourquoi est-ce-que tu ne me crois pas bon sang ?

Sydney : D'accord, d'accord, ne t'énerves pas. Je n'ai jamais dit que je ne te croyais pas, je dis juste que c'est étrange. Ils n'ont pas annoncé de concert ici, et en plus, franchement, je n'arrive pas à les imaginer dans un bar à striptease. C'est surréaliste.

Moi : Je sais que ça peut paraître étrange, mais c'est la vérité. Tiens, tu n'aura qu'à venir un de ces quatre, tu les verras toi-même.

Sydney : Mais qui te dis qu'ils reviendront ?

Moi : Je n'en sais rien, j'en ai le pressentiment.

C'était étrange, mais j'en avais réellement le pressentiment... Ce Sehun m'avait donné un indice sans le vouloir lorsqu'il m'a dit "Je ne le répéterai pas", ce n'était peut-être pas un indice, mais je l'avais pris comme tel, et je savais au fond de moi qu'ils reviendraient.

Après cette discussion avec ma meilleure amie, je repris la route vers chez moi. Elle m'avait proposé de dormir chez elle ce soir, mais j'avais refusé. Même si mon appartement laissait à désirer, je m'y sentais bien.

Sur la route, je passai devant une petite épicerie. J'allais continuer mon chemin, mais je me souvins alors qu'il me fallait des serviettes hygiéniques. Et aujourd'hui, c'était bien ma chance. Il était passé vingt deux heures, il n'y avait donc personne dans la boutique, ce qui était un point fort puisque je détestais acheter ce genre de chose, j'appréhendais pas mal le regard des gens.

Je décidai donc d'entrer et de rapidement faire ma course. Je saluai le vendeur et me dirigeai vers le rayon filles. Il y avait un tas de paquets différents, de marques différentes, mais aucun n'était le miens. Je ne m'y connaissais pas tant que ça, alors j'en pris un au hasard et me rendis en caisse.

Vendeur : Ca vous fera 9$ s'il vous plait.

Je sortis ma carte bancaire et l'enfonça dans l'appareil. Après quelques secondes, un *bip* retentit, signe que mon paiement avait été accepté, génial, il me restait donc un peu d'argent...

Vendeur : Bonne fin de soirée.

Moi : Merci, bonne fin de soirée à vous et bon courage.

Je pris mon article, gênée, et me dirigeai vers la sortie. Je rangeais ma carte bleue lorsque je rentrai dans quelqu'un.

Moi : Oh excusez-moi, je suis...

Sehun : Désolée ? Mais bien-sûr, je suis sûr que tu l'a fait exprès pour me toucher princesse.

Moi : Quoi ? N'importe quoi ! Et arrête de m'appeler princesse, nous ne sommes pas amis, et en plus je n'en suis pas une, loin de là.

Sehun : Oh, est-ce-que j'aurais touché ton égo, princesse ? Il insista bien sur son dernier mot, princesse.

Moi : N'importe quoi, tout ce que tu dis ne m'atteins pas le moins du monde, je me fiche éperdument de toi.

Alors que je m'apprêtais à sortir de la boutique, il m'agrippa le bras, me faisant retourner vers lui.

Sehun : Et qu'est-ce qu'une princesse fait dans ce genre d'endroit à cette heure-ci ?

Il baissa son regard vers mon autre bras, celui dans lequel je tenais fermement mon paquet de serviettes hygiéniques. Je tentai tant bien que mal de le cacher, mais c'était trop tard, il l'avait déjà vu.

Sehun : Hum, je vois, l'armée rouge est de sortie.

L'armée rouge ? Mais quand est-ce qu'il a appris cette expression ? C'est quelque chose que dise les femmes, comment se fait-il qu'il la connaisse ?

Moi : Quoi ? Non mais je t'en pose moi des questions ? Et puis d'ailleurs pourquoi une star comme toi vient dans un endroit comme celui-ci, hein ?

Sehun : Tu ne me croirais pas si je te le disais !

Moi : Ah ouais ? Dis toujours !

Sehun : Bon très bien, mais approche, je ne peux pas le dire tout haut, ça me gêne tu vois...

Il tira un peu sur mon bras et me colla à son torse. C'était étrange de se retrouver dans cette position. Je pouvais sentir la chaleur de sa peau à travers son tee-shirt, ce qui me provoqua un frisson dans tout le corps. Je releva alors légèrement la tête, mais la rabaissant sitôt : monsieur était à quelques centimètres de ma bouche, et il était hors de question que je l'embrasse. Il se rapprocha donc de mon oreille, comme lors de notre première rencontre.

Sehun : Je suis venu acheter une boîte de capotes, car vois-tu, j'ai ramené une fille dans ma chambre, mais il se trouve que je n'en ai plus... Et je ne voudrais pas avoir un enfant maintenant.

Moi : Tu es un pervers tu le sais ça ?

Je tire alors un coup sec sur mon bras, me libérant de son emprise. Alors que je m'apprêtais à ouvrir la porte, Sehun repris encore une fois mon bras.

Sehun : Tu es jalouse, princesse ? Tu aurais voulu être à la place de cette fille, avoue ?

Moi : Si jamais je devais coucher avec toi un jour, ce qui n'arrivera d'ailleurs jamais, c'est soit que je serai droguée, soit que je serai bourrée. Et sache, pour ta gouverne, que je ne t'aime pas, et que je ne te trouve absolument pas beau.

Sur ses derniers mots, je sortis du magasin. J'étais fière de ce que je venais de dire, au moins, j'avais mis les points sur les I avec ce prétentieux de mes deux.

PrétentieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant