Lily-Rose : la quête du bonheur. [Terminé]

CHAPITRE XI - Euphorie.

« En arrivant devant l'immense bâtisse, Lily-Rose eu un hoquet de stupeur. Elle connaissait les moyens des parents de Noa, mais elle ne s'était très certainement pas attendue à ça. Le chauffeur venait de les déposer devant une grande maison en pierre, avec de belles colonnes et de grandes fenêtres. Située à dix minutes à pieds du centre ville, elle était entourée d'arbres et contenait un petit morceau de plage privatif encadré de rochers. Sous le soleil matinal, la villa semblait irradier de splendeur. La vieille pierre était noircie par le temps, mais cela lui donnait un certain charme, d'autant plus que, avec son grand perron et sa balançoire à l'entrée, on avait l'impression qu'elle sortait tout droit d'un vieux film américain. Lily-Rose avança vers les marches, posant avec vénération ses doigts sur la rampe en bois de l'escalier. Ses yeux se portèrent sur le rivage, jouissant du paysage. L'écume s'écrasait faiblement sur le sable blanc, avec paresse, se contentant de chuchoter une douce mélodie constante aux oreilles de la lionne. Elle ferma les yeux quelques secondes, respirant à plein poumons la senteur si caractéristique de la mer

_ Noa, très sincèrement, laisse-moi épouser ta mère, s'extasia Grégoire, bougeant les yeux de droite à gauche, cherchant très certainement à graver le plus de détails possibles dans sa mémoire.

_ Si tu veux te faire castrer par mon géniteur, je t'en prie. Bon, rentrons, on va pas rester sous la chaleur espagnole plus longtemps sans une bière. La femme de ménage a fait des courses pour notre semaine, répondit Noa en déverrouillant la porte d'entrée.

Le petit groupe la suivit, dans un silence religieux. Lorsqu'ils pénétrèrent dans le hall, Adam, Grégoire, et Lily-Rose, gémirent simultanément. Tant de richesse, ce n'était pas possible. Le sol était orné d'un bois pâle, étincelant, et face à eux se dressaient fièrement des escaliers sculptés d'un noir mat, menant à l'étage. Le salon, sur la gauche, semblait tout droit sortis d'un rêve. Gros canapés en cuir au centre de la pièce entourant une table basse, écran plasma au mur, cuisine à l'américaine gigantesque. Lustre au plafond, corbeille de fruits frais sur le comptoir, et de nombreux bouquets de fleurs ornaient la pièce. Sur la droite de l'entrée se trouvait un petit patio coloré, avec de grandes baies vitrées donnant directement sur le sable. Noa gravit les marches, intimant à ses amis de la suivre. Les murs étaient envahis par de nombreuses peintures décoratives, le fameux art abstrait que Lily-Rose ne comprenait pas vraiment.

À l'étage, il y avait cinq chambres avec salles de bain privatives. Un magnifique billard était placé au centre de la correspondance des deux couloirs. Une terrasse entourait l'étage. La lionne pensait rêver.

_ Ils font quoi comme boulot tes parents, déjà ? Demanda Adam en caressant du bout des doigts une grande queue de billard accrochée sur l'un des murs.

_ Mère médecin et père avocat. Ma chambre est sur la droite, il y en a une seconde, mais c'est celle de mes parents. Vous pouvez choisir la suite que vous souhaitez à gauche. On se retrouve à la plage d'ici une demie-heure, ça vous va ?

Lily-Rose et Adam posèrent leurs deux grosses valises au pied d'un grand lit à baldaquin en fer forgé noir. Leur chambre était grande, sans forcément frôler la démesure, comme tout ce qui les entourait dans cette baraque. Les murs étaient peints en un orange vif, et le reste des meubles se trouvait dans une teinte boisée charmante. La baie vitrée s'ouvrait sur une partie de la terrasse, non pas du côté mer mais du côté montagne. Ils avaient la vue sur la forêt avoisinante, ainsi que sur les collines si caractéristiques de la belle île de Majorque.

Adam enroula ses bras autour de Lily-Rose pendant que cette dernière finissait de ranger le contenu de sa valise dans la grande commode.

_ Tu sais quoi, Lily ? Je crois que j'ai bien envie de tester ce lit, murmura le doux ténor en posant délicatement ses lèvres sur la peau nue de la jeune femme.