Les six adolescents étaient allongés sur l'herbe qui sentait bon la nature, et se tenaient la main, la serrait fort, comme pour s'offrir l'espoir, la force d'y arriver un jour, de surmonter toutes les épreuves de la vie. Ils voyaient la lumière des étoiles se refléter sur leurs visages épuisés, ils voyaient les cicatrices de Colombe, le cœur de Melchior, le dilemme de Lison, l'étouffement de Barnabé, l'abandon d'Églantine, et la rage d'Aubin. Ils se retrouvaient enfin sur cette falaise, loin des regards, loin de la civilisation, les âmes tranquilles et les sourires paisibles. Ils apprenaient à vivre d'une manière différente, ils apprenaient à vivre sans un bruit, sans une larme, ils apprenaient à vivre par le silence. Le soleil commençait à se lever, et il l'observait, en se rendant compte de tout ce pour quoi ils s'étaient battus, tous les gens qu'ils aimaient et tous les endroits qu'ils voulaient visiter. Finalement, le seul et véritable endroit où ils voulaient tous être, c'était sur cette falaise durant la nuit, sous la lueur des étoiles qui leur tenaient compagnie pendant les sombres moments.« La vie se résume à prendre sur soi, ou pire : faire confiance à l'avenir, et l'avenir est comme Dieu, abstrait et capable de tout. »
-Véronique Olmi, Nous étions faits pour être heureux.
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Si on se perd, ce soir
Short StoryC'est l'histoire de la rage d'Aubin, de l'abandon d'Églantine, de l'essoufflement de Barnabé. Celle du cœur de Melchior, des cicatrices de Colombe et du dilemme de Lison. Ceci est l'histoire de leur vie. Ils se sont perdus, ce soir. « I stared up a...