Chapitre 2

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J'arrivais devant mon laboratoire. Il était creusé à l'intérieur d'une colline , pour que personne ne le remarque. Il n'y avait pas de portes , seulement une amanite rouge au centre de la colline. J'approchais avec Nikki , descendis puis appuya sur le champignon.

-Qui est-ce ?

-Mégane. Ouvre !

Une ouverture apparut , ainsi que des escaliers. Je descendais ; Nikki portait toujours les deux corps sur son dos. Une fois à l'intérieur , Charlie arriva en courant vers nous.

-Tu en as combien ? Je t'en pris dis moi que tu en as deux !

-Charlie... C'est la dernière fois que je t'en prête un !

Il acquiesça et voulu me prendre dans ses bras , mais je le repoussai.

-Je déteste les câlins ! C'est de l'affection , et je n'en ai aucune à ton égard.

Il se mit à sourire , je ne sais pour qu'elle raison..

-T'es mignonne ! Me dit-il en riant

-Bon , je peux prendre lequel ?

J'observais les deux corps..

-Prend la fille , répondis-je

Il ce précipita , la pris sur son dos et couru jusqu'à son bureau. Moi , je demandais à Nikki d'aller jouer avec la tarentule à Charlie. D'ordinaire , ces deux spécimens ne s'entendent pas très bien... Encore une exception étrange. Je me dirigeais vers mon bureau , le garçon sur l'épaule. Une fois arrivé , je le posais sur la table à torture. Moi , à l'inverse de Charlie , je n'étudiais pas ce qu'il y avait dans les corps , tels que les cellules , les molécules etc. Je m'en moquais éperdument. Ce qui m'intéressait , moi , c'était de connaître les réactions des hommes sous l'influence de la torture. D'ailleurs , cela faisait longtemps que je voulais essayer quelque chose... L'humain se réveilla. Quand il vit qu'il était attaché , il paniqua. Jusque-là , rien d'extra-ordinaire. Je dirais même que c'est banal , enfin , pour un humain. Moi je ne ressentais pas la douleur. Ce qui est plus embêtant , c'est que je dois regarder tous les jours si je ne me suis pas fait de blessures... C'est assez embêtant par moments ! Bon , revenons à notre objet de dissection.

-Qu'est-ce que vous allez faire ?! Dit-il d'une voix tremblante.

-Oh , rien de bien méchant... J'aimerais seulement faire quelques expériences.

J'approchai de ma table à objets de torture. Et me saisit d'une sorte de ciseau géant , mais beaucoup plus tranchant qu'un ordinaire , pratique pour couper les doigts... Quand je me retournai vers lui , j'ai cru que ses yeux allaient être propulsées hors de leurs orbites.

-Oh , ça ? Ferme les yeux ça passera plus vite.

Je m'approchais de ses mains qui étaient menottées à la table en fer. Puis , d'un coup sec , je lui coupai l'annuaire. Pas de chance , celui-là ne pourras pas ce marier. Le regardais le sang gicler avec fascination. Je relevais la tête et aperçus le garçon hurler de douleur. Quelques secondes après , il pleurait en me suppliant d'arrêter. Il parlait trop. Je lui plaquai la tête contre la table , lui entre ouvrit la bouche , et lui coupa la langue. Je m'en saisis , et alla jusqu'au bureau de Charlie.

-Tiens , j'ai pensé que ça pouvais t'intéresser.

Il regarda la langue recouverte de sang avec autant de fascination que moi. Il l'a pris dans sa main , puis sourit.

-Merci , j'en avais justement besoin d'une !

Il se retourna vers la fille. Et lui lança :

-Tu entends ? Tu vas pouvoir garder ta langue !

Il riait aux éclats. Mais la fille , elle , était complètement terrorisée. Elle pleurait à chaudes larmes. Comme je déteste voir les gens pleurer (pleurer c'est pour les sensibles , moi je n'ai jamais eu la capacité de le faire) , je retournai dans mon laboratoire. Quand j'arrive pour voir mon jouet , il avait cessé de hurler et il était maintenant inconscient.

-Non sérieusement... Je n'ai même pas eu le temps de profiter !

Je n'allais quand même pas le laisser intact , mais c'est dommage de torture si c'est pour ne pas voir les réactions tout de même ! Une idée me vint à l'esprit... Quelque chose qui ne nécessitais pas que la personne soit consciente ! Après quelques montages par-ci par-là , mon expérience était prête , c'était à moi de la déclencher. Je défis le nœud , ce qui fit tomber un bloc très lourd sur le ventre du garçon... Mon expérience à dû fonctionner , puisque j'avais reçu un boyau dans la figure. Lorsque j'enlevai le boyau de mon visage , un sourire s'inscrit sur mon visage : il y avait du sang partout. Sur les armoires , sur les étagères... C'était extra-ordinaire !

-Mégane... Ce n'est pas vrai , tu ne pouvais pas faire ça dehors ! Le sang c'est dur à nettoyer je te signale.

Je me retournais et aperçus la femme de ménage , désespéré par le boulot qu'elle allais devoir accomplir.

-C'est quand même réussi , tu ne trouves pas Solange ? Dis-je dans un éclat de rire.
!
Elle haussa les épaules , et commença à passer le balai.

-Tu veux récupérer quelque chose où je peux tout donner aux araignées ? Me questionna-t-elle.

Je réfléchis une seconde , puis secouai la tête pour dire non. En revanche , j'avais besoin de garder les yeux... Avec l'aide de Charlie , j'avais réussi à sortir les yeux en les gardants intacts. Je me mettais en route. Moi , toujours sur Nikki , et les deux cadavres déconstitués dans un sac-poubelle. Castiel nous donnait l'autorisation d'en faire ce que l'on voulais , du moment qu'il restais le cœur. Je m'approchais de l'entrée de la caverne où ce trouvais le portail qui accède à l'autre dimension. Tony était devant , faisant le rôle d'un gardien.

-Salut ! Dis-je en souriant bêtement.

-Tu t'es bien amusée à ce que je vois...
J'acquiesçais en riant.

Je sortis de ma poche les 2 yeux bleus et les tendis à Tony.

-Tiens , j'ai cru comprendre qu'il t'en manquais.

-C'est vraiment gentil de ta part Mégane , Je n'ai pas l'habitude que tu prêtes autant d'attention à ce que je dis !
Il me regardait en essayant de cacher son sourire.

-Oui eh bien , ne t'y habitues pas trop !

Il rit un instant , puis m'aida à transporter les cadavres jusqu'au garçon qui devait les apporter dans l'autre dimension. Il s'arrêta une seconde , puis se tourna vers moi :

-Je dois y aller également , ils ont besoin de moi là-bas... Encore merci pour les yeux , ça me touche énormément !

Je lui rendis son sourire , puis nous partons chacun de notre côté.

La mort , toujours la mort...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant