La mort , toujours la mort...

Chapitre 20

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J'étais dans une rue. C'était étrange , cela faisait longtemps que je n'étais pas allée dans un endroit pareil , très peuplé. Depuis mon abandon à mes 5 ans , je crois que je ne suis jamais vraiment retournée dans les zones avec beaucoup d'habitants. J'ai fuis ces endroits de banalités pour m'installer dans la forêt , mon vrai "chez moi". Il n'y a que là-bas où je me sente bien. Je marchais tranquillement , observant le paysage que je redécouvrais , quand il me vient l'envie d'aller dans un immeuble. Voir d'autres visages. Je tournais donc à gauche , dans une allée qui aboutissait à un cul-de-sac. J'entrais dans l'immeuble situé juste avant. Je montais les escaliers 2 par 2 , toute joyeuse. Je ne savais pas pourquoi je faisait cela , mais je n'avais pas envie de réfléchir pour le moment. J'arrivais au premier étage , me cachant à chaque personne que je voyais. Je les observais discrètement , puis partais en courant pour ne pas qu'on me voit , telle une enfant. Je profitais de mon retour à la ville pour voir , voir tout et n'importe quoi , profiter de cette vue qui , n'est pas forcément agréable. Les murs sont faits de crépis blancs , avec quelques trous par-ci par-là , et les plafonds laissent paraître des traces d'humidité. Cet immeuble n'était pas très bien entretenu mais au final , ça m'était égal , je n'habitait pas ici après tout ! Je continuais mon chemin. Je voulais en voir plus , beaucoup plus ! Je me dirigeais donc vers le toit. Je montais les escaliers avec une grande détermination , et une grande curiosité. Qu'allais-je voir du haut de ce bâtiment ? Je n'allais pas tarder à le découvrir. Sauf que , je ne m'attendais pas du tout à voir ce que j'avais devant les yeux. J'en resta paralysée. Mes membres refusaient de m'obéir. Je ne pouvais plus bouger , j'étais choquée.

-T-Tony ne fais pas ça , je t'en supplie..! Dis-je doucement la voix tremblante.

Il tournait à peine son visage vers moi et j'observais des larmes couler le long de ses joues. Je m'avançais doucement , prenant soin d'observer ses réactions à chaque pas que je faisais vers lui. Il ne bougeait pas , pour le moment. Quelques centimètres nous séparaient à présent. Je posais délicatement ma main sur son épaule , et il tourna la tête vers moi. Ses yeux bleu qui me fixaient me donnaient des frissons. Ses cheveux noirs lui retombaient lentement sur le visage. Je les repoussait d'un geste doux de la main... Tony ne m'avait pas quitté des yeux.

-P-pourquoi...? Demandais-je doucement.

Ses lèvres s'ouvrirent , mais aucun son n'en sortit. Je crois que les sanglots l'empêchaient de parler. C'était vraiment étrange , jamais je n'aurai imaginé Tony pleurer... Pour la première fois de ma vie j'avais envie de le prendre dans les bras et lui dire que tout va bien... J'aime bien Tony , il n'est pas trop embêtant , il est gentil... Bref je ne voulais pas le perdre.

-Tu ne peux plus rien pour moi , Mégane... Je m'en vais , dis-il en avançant vers le bord.

-Alors je viendrai avec toi , ajoutais-je avant de le suivre.

Il était tourné vers le vide mais j'arrivais à percevoir un léger sourire qui venait d'apparaître sur son visage. Il étendit les bras , et je me colla à lui , l'imitant.

-Prête ? Me lança-t-il.

-Toujours...

Il sauta et je le suivi , le vent glacé me pétrifiait et je ne pouvais plus bouger. Nous tombions , encore et encore. C'était magique. J'avais toujours rêvé de voler... Maintenant , j'étais libre. Enfin. Après tout ce temps.. J'étais libérée. J'étais à présent dans les bras de Tony , nous tombions toujours... Puis nous traversons une paroi de verre. Le sang giclait... Je le sais car je sentis un liquide foncé m'arriver en pleine figure. Nous continuons la chute sans pouvoir nous arrêter , tous les deux recouverts d'entailles et de sang. Le liquide chaud réchauffait mon corps glacé par le vent , je mourrais peu à peu... Puis vint la dernière action. Celle ou mon corps s'écrasa contre le sol. En une fraction de seconde , mon âme fut expulsée de mon corps avec une telle vitesse que j'en perdit l'esprit.

-Mégane...je suis là.

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-Yo Mégane réveille toi merde ! Le garde ça pas tarder à filer si tu t'bouges pas ! Me criait Claude.

Je me réveillais difficilement , ma colonne vertébrale craquait sous la pression de mes étirements. Et oui , passer deux semaines assise dans une salle sombre et humide , ça fait mal.

-Bien. Commençons ! Dis-en en me frottant les mains.