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Ellipse, 2 mois après la rencontre avec le père de Zoé, pdv Samuel.

2 mois.
2 mois horribles.
2 mois de torture.
2 mois de dépression.
2 mois de désespoir.
2 mois de tristesse absolue.
2 mois de haine ravageant mon esprit.
2 mois de folies.
2 mois que je ne l'ai pas vu.
2 mois que j'attend un signe de vie de celle qui occupe toutes mes pensées.
2 mois que je n'ai pas vu la lumière du jour.
2 mois de souffrances extrêmes.
2 mois que j'attend.
2 mois que je t'attend.
2 mois de doutes.
2 mois de peur.
2 mois de questionnements.
2 mois que je suis fais prisonnier.

Aidez-moi.

Ma folie me détruit à petit feu.
Est-ce que ça fait vraiment 2 mois que je suis ici? Peut-être plus, peut-être moins...

Où es-tu ? Que fais-tu ? M'aimes-tu ? Penses-tu à moi? À nous?

Moi je pense a toi, tout le temps, chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure, de chaque jours.

Combien de temps que je suis enfermé déjà ?
Je ne sais plus.
Mais c'est toi, et toi seul qui me donne envie de me battre, de résister, de Lui résister, je dirais même de leur résister.

Folie me prend par la main, me guide, et m'explique le sens de la vie, le sens de la vie à sa manière.

Elle m'explique que réfléchir ne sert a rien, vraiment une chose inutile. D'ailleurs, que veux dire le mot réfléchir ?
C'est une bonne question je trouve.

Et puis, Folie n'est pas seule, non.
Elle a une amie, une amie qui lui ai chère.

Elle est avec moi également, toujours a mes côtés, elle attend qu'une chose: que je me jette dans ses bras.

Ses bras qui son grand ouvert, et qui me semble si chaleureux, si douillet et si...rassurant, oui rassurant.

Je me penche parfois vers elle, mais je rebrousse chemin, pourquoi ?
Parce que ton visage, ton magnifique visage plein de vie et de gaité m'apparaît, juste là, sous mon nez.
Je rebrousse chemin.
Mais elle reste là, dans un coin de ma cellule.
Elle me murmure que tout ira bien, que je me sentirais libre.

Libre?

Comment? Comment je peux me sentir libre..?
Je ne sais pas.
Et je ne le saurais certainement jamais.

Folie et son amie, Mort, sont là, toujours à mes côtés.
Elles sont gentilles et m'aident.

Est-ce qu'on finira par venir m'ouvrir cette porte? Est-ce que je goûterai à nouveau à la liberté si convoitée ? Si attendue ? Si voulut ?
Peut-être, peut-être pas.

Est-ce que j'aurais l'occasion de te reprendre dans mes bras? De te serait contre mon torse? De sentir ton odeur délicate et subtile ?
Même la fumée de ta cigarette, celle que je déteste tant, qui te détruit, je serais prêt à se que tu me la crache en plein visage, juste une dernière fois, pour me souvenir.
Seul le temps me le dira.

Tu es ma raison de persister face à Mort, même si Folie m'a déjà embarqué dans son wagon destructeur.

Toi et toi seul.

Toi la femme de ma vie, oui toi.

Je ne te le dit peut-être pas assez souvent, mais je t'aime.

Mort revient, elle est là, près, tout près.
Je sens ses mains caresser mes bras avec affection et tendresse, Folie se tient devant moi, et m'encourage à me laisser aller dans les bras de son amie, sa chère et tendre amie.

Je souris, mais ton visage réapparaît, comme à chaque fois.
Alors je m'écarte.
Je part a l'autre bout du cachot.
Et je m'enferme une fois de plus dans mon cercle vicieux.

Sauvez-moi.

Bal masqué Où les histoires vivent. Découvrez maintenant