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« Frank... je sais que ça parait idiot, mais... non. Euh... Frank, je sais que tu ne partages sûrement pas la même chose que moi, mais... putain de merde t'es sûr Ray? Demanda Gerard à son meilleur ami.

- Non, Dit Ray. C'est impossible de savoir avec Frank. Mais tu dois lui dire, il va mourir Gee.

- Merci de me le rappeler, répondit Gerard en foudroyant son ami du regard. »

Il ne restait que deux mois à Frank. Gerard planifiait de lui dire ce qu'il avait sur son cœur. Il avait dit à Mikey qu'il aimait Frank et il n'était pas surpris. C'était évident, répondait Mikey.

« Frank, ça fait... ça fait combien de temps que je le connais?

- Deux mois, répondit Mikey qui était supposé lire et surveiller Frank pour voir s'il dormait.

- Ça commence bien, il ne sait même pas ça fait combien de temps qu'il connaît Frank. Bon futur petit ami! Dit Ray. »

Gerard lança une peluche en forme de chien à Ray. Ray riait et Mikey cria à Gerard de ne pas lancer Harold. Oui, Mikey avait appelé la peluche Harold.

« Okay... Frank, ça fait maintenant deux mois que je te connais et je t'aime, Dit Gerard.

- Non comme ça il va avoir une crise cardiaque, Dit Ray.

- Tu veux que je dise quoi alors? Demanda Gerard.

- Je ne sais pas moi. Ce n'est pas moi qui aime Frank depuis des semaines et qui décide de le dire à son meilleur ami une semaine avant de l'obliger à venir se pratiquer! Dit Gerard.

- Arrête, je sais que tu m'aimes Ray Toro, Dit Gerard.

- C'est justement parce que je t'aime que je t'aide à te préparer sérieux, Dit Ray. »

Gerard essaya de dire un discours et, fatigué, il s'écroula sur son lit en se disant que ça sortira comme ça sortira.

Les parents de Frank n'étaient plus revenus. Frank ne voulait plus que les docteurs les appellent pour leur donner des nouvelles de leur fils.

« Ils viendront eux-mêmes s'ils veulent tant savoir que je souffre ma vie en ce moment. »

Gerard continuait à chanter pour Frank quand celui-ci dormait. Frank faisait souvent semblant de dormir. Il adorait la voix de Gerard, la trouvait sublime.

Frank se sentait mal de mourir. Il savait qu'il détruirait Gerard. Il avait vu Gerard pleurer quelques fois et il ne voulait pas le voir pleurer.

Un jour, Gerard eut des nouvelles positives sur sa santé. Son cancer était combattu.

« Frank... je dois te dire quelque chose... dit Gerard.

- Quoi? Demanda Frank.

- Je suis désolé. Mon cancer est combattu, Dit Gerard. Je dois retourner vivre chez moi.

- Tu n'as pas à être désolé Gee, répondit Frank. Tu mérites de vivre. C'est génial que tu sois guérit, crois moi.

- Je viendrai te visiter à tous les ours okay? Dit Gerard.

- Tu n'es pas obligé, répondit Frank.

- Je ne sais pas ce que je ferai sans toi, Dit Gerard. Je te jure que je viendrai te visiter à tous les jours.

- Merci, Dit Frank. »

Ils se firent un énorme câlin et Frank prit même sa guitare pour jouer quelque chose. Gerard était heureux et Frank allait un peu mieux.

Les deux amis passèrent les deux dernières semaines ensemble. Après ces deux semaines, Gerard était de retour chez lui, Lindsey l'avait énervé pour essayer de sortir avec lui, il embellissait ses journées en pensant à Frank.

Gerard n'arrivait plus à se concentrer en cours. Il ne faisait que penser à Frank, ce qui faisaient descendre ses notes. Il dessinait Frank partout dans ses cahiers, son visage souriant et ses joues de hamster. Il était obsédé par Frank. Il l'aimait tellement...

Frank lui, pensait à deux choses. Il pensait soit à Gerard, soit à la mort. Qu'est-ce qui arrive après la mort? Diverses civilisations ont toutes eu des différentes représentations de la mort. Chez les Égyptiens, on vivait dans l'au-delà. Chez les bouddhistes, la mort était semblable à une porte qu'ils franchissaient. Ensuite, ils se réincarnaient en une vie semblable à la leur, mais soit plus facile, ou plus difficile. Tout dépendait des actions qu'ils avaient commis dans leur dernière vie. Ils arrêtaient de se réincarner lorsqu'ils atteignaient l'illumination. Chez les catholiques, soit tu allais au paradis, soit tu brûlait dans les flammes éternelles de l'enfer. Chaque civilisation ou religion avait sa propre idée de la mort et de ce qui en suivait, mais laquelle est la plus vraie?

Quand Frank pensait à Gerard, la joie effaçait toute la peur et la tristesse causée par l'absence de ses parents et la mort qui ne faisait que se rapprocher, un pas à la fois. Il pleurait souvent en pensant à Gerard. Il ne voulait pas lui causer de mal, l'aimant trop. Il avait joué énormément de sa guitare depuis que Gerard était parti. Il l'adorait. La guitare était comme une présence de Gerard.

Comme convenu, Gerard venait visiter Frank à tous les jours. Il restait auprès de Frank même si celui-ci dormait et partait lorsque l'heure des visites étaient écoulées. Parfois, Mikey venait aussi. Il essayait de faire rire Gerard, qui ne faisait que pleurer lorsqu'il voyait Frank endormi dans le lit. Il avait tant envie de le rejoindre, de dormir contre lui. Il n'avait pas envie de quitter Frank.

Un jour, pendant que Gerard chantait à Frank, Frank se réveilla.
Gerard fit le saut et devint tout rouge.

« Gee? Demanda Frank. Tu chantais? »

Gerard hocha la tête et Frank le priait de continuer. La voix de Gerard l'apaisait, lui faisait tout oublier. Sa voix était comme un pansement qui cachait toutes les plaies, qui réparait tout ce qui était brisé. Sa voix était unique. Frank l'aimait plus que celle de Freddie Mercury.

« Frank, Dit Gerard.

- Oui? Demanda Frank.

- Est-ce que ça te dirais de sortir de cet hôpital une dernière fois avant ta... Dit Gerard, n'étant pas capable de dire le dernier mot car sa voix se cassait.

- Oui, Dit Frank. J'adorerais.

- Okay, Dit Gerard. »

Gerard resta tout le reste de la soirée avec Frank, se promettant de lui organiser la plus belle des journées.

CancerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant