Cancer

VI

Plus qu'un mois. Trois semaines étaient passées depuis la proposition que Gerard avait faite à Frank.

Gerard s'est fait renvoyer du lycée où il était. Il ne travaillait plus, ne faisait plus ses devoirs. Il ne s'était pas réinscrit dans un autre lycée. Il passait toutes ses journées avec Frank, à l'hôpital.

« Écoutez, je me demandais si ça serait possible pour lui de passer une dernière journée à l'extérieur de l'hôpital, Dit Gerard à un médecin.

- Ça serait possible, mais vous savez aussi bien que moi que Frank est très faible.

- On ne fera rien d'éreintant, promit Gerard. Je veux juste qu'il voie le ciel bleu et le monde extérieur une dernière fois.

- C'est bon, Dit le médecin. Ça pourrait se passer la semaine prochaine, mais pas plus tard. »

Gerard remercia le médecin et courut demander à ses parents si Frank pouvait rester chez eux une journée. Évidement, les parents de Gerard avaient acquiescé.

Une semaine plus tard, Frank passa une journée hors de l'hôpital. C'était la plus belle journée de sa vie.

Dans cette journée, Mikey, Gerard et Frank étaient allés au parc. Frank avait adoré se balancer une dernière fois. Ils avaient aussi mangé de la crème glacée et regardé les nuages en essayant de leur trouver des formes (NDA- C'est la meilleure activité possible, ne les jugez pas). Ils avaient aussi joué aux jeux vidéos chez les Way. Frank riait parce que Gerard ne faisait que perdre.

Vers dix-neuf heures, Frank devait retourner à l'hôpital. Il laissa Gerard après une longue étreinte. Il se sentait terriblement seul.

« Hey Frank! Criait Gerard du bout du corridor. »

Frank se retourna et Gerard lui donna une grande feuille de papier.

« C'est pour toi. Je dois y aller! Dit Gerard. Fais attention! »

Gerard partit en courant. Frank déplia la feuille et il se découvrait, immortalisé par des traits de crayons différents. Il avait les larmes aux yeux. Il mit le dessin à côté de sa guitare et le regardait tout en s'endormant tranquillement.

À tous les jours, Gerard continuait de rendre visite à Frank. Il était ravi de voir que le dessin qu'il avait fait avait été accroché au mur.

Un soir, Gerard reçut un appel de l'hôpital.

« Il vous réclame. Je crois qu'il ait besoin de vous, disait le docteur. »

Gerard sortit de chez lui en trombe avant de courir pour arriver à l'hôpital. Il monta les étages en courant et entra dans la chambre de Frank. Il était en train de vomir, mais il y avait aussi du sang qui sortait.

« Frank? Cria Gerard, sur le point de pleurer.

- Gee... sur Frank qui pleurait entre deux vomissements. »

Gerard alla s'asseoir à côté de Frank et se contentait de lui caresser le dos. Lorsque Frank se sentit un peu mieux, il s'assit correctement et posa sa tête sur l'épaule de Gerard.

« Comment te sens-tu? Demanda Gerard.

- Je me sens mourir Gee, répondit Frank.

- Tu... tu penses que tu vas partir aujourd'hui? Demanda Gerard difficilement.

- Oui Gee, Dit Frank. J'en suis certain même. »

Gerard passa la main dans ses cheveux repoussés. Il serra Frank contre lui comme si c'entait la dernière fois.

« Gee, je pense que je vais encore vomir, Dit Frank. »

Gerard se sépara de Frank et le plus jeune bonus encore dans un bac que les docteurs avaient mis près de son lit.

« Tu devrais te coucher Frankie, Dit Gerard.

- Je rêve ou tu m'as réellement appelé Frankie? Demanda Frank amusé.

- Ça se peux, Dit Gerard. Ne change pas de sujet. »

Frank sourit et s'étendit dans le dernier lit qu'il allait voir. Gerard hésitait à lui dire ce qu'il avait sur le coeur. Et puis qu'est-ce qu'il perdait? C'était sûr qu'il allait perdre Frank, donc pourquoi il ne lui dirait pas ses sentiments?

« Gee. Je voulais te dire merci, Dit Frank. Toi et Mikey aviez été mes seuls amis. Vous êtes les seuls qui se sont vraiment intéressé à moi. Je me sens tellement mal de partir, de mourir. Je suis tellement désolé. Je suis...

- Hey... Frankie. Tout va bien aller okay? On va s'en remettre ne t'en fait pas. On ne t'oubliera jamais par contre, Dit Gerard.

- Gee... pleurait Frank. »

Gerard serra son ami dans ses bras et pleurait lui aussi. Frank allait sérieusement lui manquer. C'était comme si on arrachait une partie de son cœur et qu'on l'écrasait pour elle réduire en morceaux et que ces morceaux soient emportés au loin par le vent, perdus dans l'immensité du ciel.

« Gee. Je suis désolé, Dit Frank.

- Ferme là Frankie. Tu n'as pas à être désolé. Tu vas arrêter de souffrir. Tu devrais en être heureux.

- Mais je ne voulais pas stopper mes souffrances de cette façon, Dit Frank. J'aurais préféré vivre encore et sortir de cet endroit de merde et rester avec mes parents qui, à l'époque, m'aimaient. Mais je suis tellement heureux d'avoir eu le cancer Gee. Sais-tu pourquoi?

- Non, répondit Gerard.

- J'ai pu vous rencontrer, toi et Mikey. Je vous aime tellement Gee. Je t'aime tellement. Je suis tellement désolé de vous faire souffrir.

- Quoi? Répète voir? Demanda Gerard.

- T'as compris Gee, répondit Frank.

- Je t'ai entendu dire que tu m'aimais n'est-ce pas? Demanda Gerard.

- C'est possible. Putain Gee! Ça saute aux yeux non?

- Quoi? Tu m'aimes? Demanda Gerard en se défaisant de l'étreinte.

- Fais Pas comme si tu n'avais pas entendu Gee, Dit Frank en roulant des yeux. Désolé si je t'ai choqué.

- J'adore me chamailler avec toi, Dit Gerard. Tu sais, moi aussi je t'aime beaucoup Frankie.

- Quoi? Demanda Frank. Depuis quand?

- Longtemps, Dit Gerard. Et toi?

- Longtemps, répondit Frank.

- Mais putain pourquoi tu ne me l'as pas dit aussi? Demanda Gerard.

- Et pourquoi toi tu ne me l'as pas dit? Demanda aussi Frank.

- Je ne suis pas le meilleur pour m'exprimer. Si tu savais le nombre de fois que j'avais pratiqué avec Mikey et Ray, Dit Gerard. C'était tellement idiot.

- Gee, Dit Frank. Tu diras à Mikey que je l'adore n'est-ce pas? Dis aussi à Ray qu'il jouait terriblement bien de sa guitare.

- Entendu, Dit Gerard.

- Je t'aime Gee, Dit Frank.

- Je t'aime aussi Frankie. »

Gerard porta ses lèvres à celles de Frank et ils échangèrent un baiser passionné. Ils n'eurent pas fini le baiser que Frank devint tout froid, terriblement mou et qu'il ne bougeait plus. Frank était mort dans les bras de Gerard.

Gerard pleurait et criait au-dessus de Frank. Il était désespéré.