Sans injustice

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Salut les ARMY's ! Voila l'avant dernier chapitre de cette fic ! Il est un peu plus long que les autres et le dernier sera un peu plus court (désolé j'ai pas réussi à bien les couper). Bref je vous dis à demain pour la fin ! Bonne lecture ! Luv u 

Ils se posèrent alors sur le canapé dans le salon. Restant côte à côte, les garçons se mirent à parler de ce qu'ils avaient vécu à la mère. Taehyung laissa Bunny raconter son passé, le soutenant en frottant son dos de la paume de sa main. Le brun fit un discours beaucoup plus court que la dernière fois, ne voulant pas trop en dévoiler. Il n'avait confiance qu'en son ainé, et personne d'autre. Ce dernier compléta son récit, contant leur première rencontre, les évènements importants de l'évolution de Jungkook et leur face à face avec le père de son ami. Il passa volontier les moments d'intimité et le lien fort qui s'était tissé entre eux. La mère du garçon les écoutait attentivement, hochant la tête pour signaler qu'elle n'avait pas décroché. Des grimaces étaient apparues sur ses traits au passage des malheurs du brun. La situation lui apparaissait à présent beaucoup plus claire.

Une fois leur monologue terminé, la femme ne dit rien pendant plusieurs secondes pour chercher ses mots.

-Ton père est vraiment un gros con. Sortit-elle sans gêne.

Surpris, Jungkook comprit très vite d'où la franchise de Taehyung lui venait.

-Pourquoi tu m'as pas dit ça plus tôt Taehyung !?

-Mais tu m'as pas laissé le temps aussi !

-Pas faux. Tu aurais dû me prévenir également au lieu que je le découvre comme ça !

-...Pas faux. Répéta le garçon.

Le stress de Jungkook diminua en remarquant que les tensions familiales s'étaient apaisées. Les deux membres se chamaillaient comme des enfants pour savoir qui était le plus fautif dans toute cette histoire. Il avait presque oublié comment c'était de s'entendre aussi bien en famille. Cette ambiance lui manquait. Terminant leur débat sans queue ni tête, la mère s'adressa au garçon qui abordait à présent un sourire nostalgique.

-Tu peux rester ici Jungkook. Seulement, si tu ne veux pas retourner chez toi, il faudra faire les démarches pour. Quitter sa maison est compliqué et peut prendre du temps. Tu es prêt à faire les efforts pour y arriver ?

-Oui madame. Répondit-il d'une voix faible mais ferme.

-Très bien. Demain nous commencerons à faire tout ça. Allez, filez dans la chambre avant que je ne change d'avis.

Taehyung sauta dans les bras de sa mère, la remerciant mille et une fois d'avoir accepté de l'héberger. Jungkook se leva à son tour et s'inclina devant la femme, la remerciant à son tour. Les premiers jours furent assez étrange pour lui. Bien qu'il avait l'habitude d'être dans cette maison la présence de l'adulte l'intimidait énormément. Cependant, le brun reprit son aise grâce à la bonne humeur et à l'optimisme de la femme. Elle l'aida comme promis pour ses démarches, le soutenant comme une mère l'aurait fait pour son propre fils. Ils se mirent à parler plus ouvertement sous l'oeil bienveillant de Taehyung.

Jungkook ne pouvait s'empêcher d'être gêné par rapport au fait qu'ils l'hébergaient. Il ne voulait pas qu'ils payent à sa place. Mais Soyun, la mère de Taehyung, ne voulait jamais en entendre parler, trouvant ces choses futiles. Elle ne pouvait s'imaginer laisser ce gentil garçon retourner à la rue. Au final, elle adopta le point de vue de son fils très vite. Elle s'excusa également auprès de Jungkook pour sa réaction de l'autre jour. La mère avait juste été très surprise et apeuré de n'avoir été au courant de rien.

Les premiers pas pour son indépendance furent difficiles pour tous. Le jeune était très stressé de devoir parler de ses problèmes. Faisant appel à un juge, il fut accompagné par Taehyung et sa mère. Nerveux, il ne put s'empêcher de chercher la main de son ami pour sentir son soutien. Cachant leurs doigts entrelacés, le brun dût raconter son histoire encore et encore à des personnels de l'administration, assis pendant des heures devant un bureau. Les personnes ne pouvaient que le prendre qu'au sérieux vu la couleur de sa peau encore grise et ses vêtements déteints de toute couleur. Conter ses misères était devenu beaucoup moins pénible que les premières fois. Car il avait compris une chose: ce n'était plus son quotidien. Ses journées, enfermé dans une maison en ruine avec son paternel, faisaient à présent parti de son passé. Il n'était plus l'enfant seul et dépérissant de ses souvenirs. Il était devenu un jeune garçon entouré, retrouvant l'espoir qui lui avait cruellement manqué avant.

Le Sans-CouleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant