nefas- f(x)

chapitre 1- vision de soojung

Les rayons du soleil perçaient les rideaux blancs de sa chambres. Ces derniers flottaient dans l'air; Soojung avait laissé sa fenêtre ouverte toute la nuit, à cause de la chaleur de l'été qui régnait à Séoul. Elle avait passé la soirée sur sa terrasse, à regarder le soleil se coucher, puis elle avait décider d'observer les étoiles, qui remplissaient le ciel d'un bleu nuit , autour d'une bière. Elle ne pensait à rien, elle voulait juste profiter de sa dernière soirée avant la rentrée. Soojung devait reprendre ses études, et vite trouver un travail. Ça l'avait préoccupée tout l'été, pourtant elle n'y avait pas pensé cette nuit. Elle souhaitait ne pas s'en soucier pendant une soirée.

Elle habitait dans une résidence d'immeubles, et avait loué un studio qui donnait sur une grande route. Le soleil s'était levé, et le moteur des voitures commençait à grogner tout le long de la route. Soojung se frotta les yeux, et commença à les plisser. Elle tentait en vain de les ouvrir, malgré la fatigue qui la consumait. Doucement elle sortit de son lit, les yeux toujours fermés et avança vers sa fenêtre. Sans même regarder devant elle, la jeune femme sentait le souffle froid du vent matinal balayer ses cheveux de son doux visage et le refroidir. Elle continuait à marcher doucement dans son appartement en tâtonnant devant elle avec ses mains, pour ne pas foncer dans quelque chose. Tout à coup, Jung Soojung marcha sur un truc pointu, quelque chose qui la sortit de son sommeil. Elle poussa un cris et ouvrit ses yeux d'un coup, gros comme des yeux de poissons, tout rouges car elle les avaient frottés.

- Putain c'est pas vrai, hurla-t-elle, c'est quoi ce foutu mâchin !

Elle tapa sa cuisse, contrariée, et poussa un deuxième hurlement.

- Oh c'est pas vrai, c'est quoi cette poisse ! dit la jeune femme de toutes ses tripes. Qui a mis cette merde par terre ?

Elle continua de se plaindre en gueulant comme une folle, et regarda sur quoi elle avait marché. En voyant la chose, elle souffla en passant sa main sur son visage, épuisée par sa réaction stupide.

Soojung avait posé le pied sur une pièce de lego, appartenant sûrement au fils d'une amie de sa mère, qu'elle avait gardé pendant l'été pour se faire de l'argent.

Elle se dirigea vers la petite pièce dans le coin du studio, d'un pas pressé, qui faisait usage de salle de bain. Jung Soojung lava son visage et regarda son reflet dans le miroir.

Aucuns boutons, aucunes rougeurs, aucunes impuretés. Elle avait hérité d'un don à la naissance, sa peau était parfaite. Mais elle possédait un grain de beauté, juste au coin de son nez. Malgré la chance qu'elle avait, la jeune femme fit une grimace en se voyant et s'empressa de faire tout ce qui était à faire dans un salle de bain. Elle fila sous la douche. L'eau chaude coulait sur sa peau comme un ruisseau qui parcourait son chemin avec fluidité. Elle était grande, et avait eu la chance d'hériter d'un corps fin et d'une silhouette parfaitement dessinée. Soojung pouvait être fière de son corps et de ses formes, mais comme elle avait ce corps depuis toujours, elle s'en fichait, et n'en prenait pas soin. Heureusement, la nature faisait bien les choses et elle n'était pas négligée. Ses cheveux étaient bruns et longs. Ils étaient doux comme du coton et lisses comme le verre. Au contact de l'eau et du soleil, ils devenaient plus brillants qu'un diamant. Elle prenait d'ailleurs grand soin de ces derniers, qui selon elle faisaient tout son charme. Soojung n'avait pas tord. Elle sortit de sa douche, se sécha et commença à se laver les dents et à s'habiller en même temps, dans la hâte. Il devait être tout juste 7 heure du matin, la jeune femme avait l'habitude de se lever tôt. Elle aimait beaucoup ce proverbe qui disait "Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt", et avait décidé de l'appliquer chaque jours de sa vie. Durant l'été, chaque jour qui se levait, elle se sentait revivre. Jung Soojung prit ses clés et sortit. Elle descendit les escaliers en courant et enfila sa casquette beige sur ses cheveux encore mouillés. Elle se dirigea devant l'entrée de la résidence et se mit à courir pour attraper son bus.

Elle se mit à contempler par la fenêtre du bus la route qui accélérait avec vitesse sous les pneus du bus puis elle sortit ses écouteurs, et se remit à dormir : elle avait considéré qu'elle n'avait pas finit sa nuit et voulait profiter des derniers instants de la fin de l'été avant de retourner dans la vie active.