Kefálaio 6

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"Après une longue absence, soupirs, larmes, et sanglots montrent que la force est à bout."

Henri-Fréderic Amiel.

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- Tiens, qu'est-ce que le grand Tobias Mariani fait là ? T'es toujours pas mort ? me demande-t-il sévèrement toujours à moitié caché derrière sa porte.

- J'suis venu reprendre ma vie en main et je pense que pour ça j'ai deux trois choses à rattraper avec vous...

- Ah... Tu ne penses pas qu'il est un peu tard ?

- J'peux rentrer ? J'aimerais vous parler, toi et Hugo. je m'avance vers la porte pour pouvoir rentrer mais James n'a pas l'air du même avis.

- Non Tobias tu ne rentreras pas. son regard se durcit, je ne reconnais même pas le regard de mon ancien meilleur ami. C'est en examinant longuement ses yeux que je me rends vraiment compte du mal que j'ai fais à mes amis. James paraît beaucoup moins confiant qu'avant, la mâchoire contractée il reste sur ses gardes.

Qu'est-ce que j'ai fais à mon ami ?

Ce n'est pas lui,

Pas celui que j'ai connu en tout cas...

Où est le James si sûr de lui,

Qui est un claquement de doigts faisait tomber toutes les filles à ses pieds ?

Celui qui nous sortait une connerie pour amuser tout le monde ?

Et puis Hugo où est-il ?

J'entends plusieurs voix à l'intérieur mais aucune n'appartient à celle de mon frère de cœur. Je force le passage et me retrouve dans le salon. Un épais nuage de fumée envahit la pièce ainsi que mon esprit me rappelant alors des vieux souvenirs. Je me mets aussitôt à tousser, ils sont donc retombés dans ces merdes alors... Plusieurs hommes sont assis autour de la table basse. Des verres de shots et des bouteilles vides remplissent l'espace. Tous sont entrain de se faire passer un joint. James arrive derrière moi et un des mecs m'interpellent :

- Tu veux ? demande-t-il, son roulé entre les doigts.

- Non c'est bon, ça fait trop longtemps que j'ai arrêté. je me retourne vers mon ami. Tu comptes me répondre un jour ou pas ? ses poings se serrent, depuis quand notre meilleur ami est devenu un sujet sensible. Où est Hugo, James ?

- Je pense pas que tu veuilles savoir. Si tu t'intéressais vraiment à nous tu seras venu plus tôt. me reproche-t-il. Le regard toujours aussi noir, la colère y est toujours présente mais maintenant l'amertume s'y est rejointe.

Qu'est-ce que j'ai fait...

- J'ai fais beaucoup d'erreurs, je pense m'en apercevoir James mais ce n'est pas en me cachant des choses que je vais pouvoir me faire pardonner.

- Mais qu'est-ce qu'on en a à faire de tes excuses Tobias sérieusement ! Ça fait trois ans qu'on t'a pas vu, trois ans que tu nous as tout foutu sur la gueule et toi tu te réveilles seulement aujourd'hui. Tu t'en rappelles, y'a trois ans on est tous venu chez toi. On pensait se changer les idées ensemble mais ce jour-là t'as préféré péter un câble et je suis sûr que tu t'en souviens très bien, tu nous as même fichu sa mort sur la conscience. Tu t'en rends compte ?! James crie à présent, les hommes de la pièce se retournent tous vers nous. Il leur fait un doigt d'honneur et ils se retournent alors qu'il continue de crier, il sort tout ce qu'il retient depuis tout ce temps. Alors que nous savons tous les deux très bien que tu es le seul fautif dans cette histoire !

Réattribué..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant