À la vie, à la mort

Chapitre 5 - Marco

Quelques coups discrets se font entendre. C'est Armando. Je lui fais signe d'entrer et il refuse poliment. J'hoche la tête, range quelques armes, sors, referme la porte, la barre et lui fais signe que je suis prêt à partir. Nous marchons jusqu'à sa chambre et il se laisse choir sur son lit. Silencieusement, j'installe une chaise en face de lui et le laisse se ressaisir. Le connaissant, il va faire quelque chose dont il en a pas envie aussi qu'il sait parfaitement rapportera des bon résultats. Je l'interroge du regard et il se met à parler.

- Marco, tu es un homme de stratégie et tu penses à chaque possibilité quand tu fais une mission.
- Oui..., dis-je d'un ton mélangé.
- Mais moi, je n'ai pas ton intelligence et je ne suis pas un bon combattant. Je suis trop doux.
- Armando, mon cher, tu m'aides avec mes missions en me montrant le point de vue des autres et en combat, tu dois juste me défendre si je suis en position fatale. Tu es toujours vivant et sans blessures, alors tu es capable de bien te battre.
- Ce que je veux dire est que je pars pendant une semaine pour m'endurcir et apprendre comment tuer des vampires.
- Vraiment? C'est excellent pour toi! Tu vas dans un camp spécialisé?
- Oui, je vais au Pieu en Diamant, le meilleur qu'il y a.
- C'est parfait! Dois-tu amener quelque chose en particulier?
- Oui, un ensemble à tuer les vampires.
- Oh, j'en ai un dans ma chambre. Je vais te le prêter.
- Merci, tu me sauves la vie, dit-il, reconnaissant.
- Pas de quoi.

Je préparai Armando comme une mère s'occuperait de son fils, en lui mettant des bas chauds, des capes de rechange et des caleçons pour un voyage de trois semaines. On ne sait jamais ce qui arrive au Pieu de Diamant. Il y avait beaucoup de morts et de disparus là-bas. Je le sais, j'y suis allé.

Pour les victimes qui bougent pendant que nous nous préparions à leur donner le coup fatal, on nous envoyait chasser dans les bois après la tombée de la nuit. Pendant cette épreuve-là, on pouvait clairement distinguer les deux groupes de gens dans le camp: les moumounes et les courageux. Évidemment, je faisais partie du deuxième groupe. Puisque j'étais le plus fort, on m'a rapidement désigné comme capitaine du camp. J'ai ensuite fondé ma compagnie de chasseurs de vampires. Mes premières recrues étaient mes fidèles compagnons du Pieu de Diamant.

Bon, assez parlé de moi, concentrons-nous sur Armando. Puisque je voulais revoir le camp, je suis monté sur mon cheval, Minuit, et nous nous rendâmes là-bas. 

Une fois arrivés, je fus déçu de voir que personne ne nous accueillait. Je voulus rester avec Armando jusqu'à ce qu'il soit entré, mais après de très bons arguments, comme « Personne est là pour s'occuper des gens » et « N'importe qui pourrait entrer et faire une attaque surprise. Tu n'es pas là, alors personne ne sera prêt ». Finalement, j'acceptai de partir, après lui avoir tout décoiffé ses cheveux épais en frottant mon poing dedans. Je remontai sur Minuit, qui avait l'air de saluer Mona, la jument de mon ami. Armando me salua chaleureusement et partit vers la porte, sa valise en main.