Je suis une acharnée

Noyée par mes larmes

Depuis quelque temps j'ai l'impression de me vider. Et de me remplir de mes larmes qui coule sur mes joues. J'ai cette impression constante de ne plus avoir aucune force en moi. Je me sens écrouler de plus en plus que le temps passe. Je n'ai plus ce sang-froid que j'avais il y a encore peu de semaine. Depuis quelque temps j'accumule les peines et les déceptions. J'ai l'impression de ne plus valoir aux yeux de personne. Même plus à mes yeux. Je me sens comme un robot. Celui qui marche, qui fait ses tâches, qui parle, mais qui ne ressens aucun sentiment. Celui qui ne ressens rien. Je me sens couler par le poids attaché à mes chevilles qui m'amène au fond de l'océan. Là d'où personne ne peut m'entendre. Mais d'un côté, c'est pas comme si je tenais réellement à être sauvée. J'imagine que ça serait plus simple pour tout le monde si le fardeau que je suis ne trainerait plus personne dans mes problèmes. Parfois je me sens heureuse. Dans l'espace de quelques secondes. Mais je me ramène vite à l'ordre en me disant que personne ne reste vraiment heureux bien longtemps. Tout fini par se faner. Se briser. Se faire oublier. La preuve, déjà plusieurs personnes m'ont oubliés. Mais j'en veux à personne, car j'ai d'ailleurs moi-même commencée à m'oublier. C'est le jour où elle est repartie pour la deuxième fois que j'ai compris que rien n'était éternel et qu'il fallait s'y faire au plus vite. Avant de se faire du mal plus qu'il en faut. Mais ça bien l'air que je l'ai compris trop tard pour pouvoir échapper à tout ça. À tout mes malheurs. Je l'ai compris sans même pouvoir me sauver. Après déjà m'avoir noyée dans mes larmes. Encore une fois.