Chapitre 2

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Des secousses me réveillent brutalement et je sursaute. On est déjà arrivé ? Je me frotte les yeux et les ouvre tentant à adapter ma vue à la forte luminosité. Un immense bâtiment s'étendant à des kilomètre se trouve devant moi, il est vieux, il a dû être construit il y sûrement des millénaires, un vrai cachot le bidule. En fait je vais peut être devenir Cendrillon d'ici quelques heures, qui sait ? Marlène descend de la voiture me laissant seul dans l'habitacle. J'ai beau fixer et fixer ce bâtiment, il ne m'inspire décidément pas confiance du tout. Je vais vraiment devoir passer mes années d'étude ici ? Je souffle d'exaspération et sort dehors afin de prendre ma valise.

Dépêche toi.

C'est sûrement la seule chose que cette femme sait dire :  "dépêche toi", "aller viens aider", "tu es bien trop lente" Oh et puis ferme là Marlène. Evidemment je ne lui est encore jamais dit mais je le pense tellement fort qu'elle doit l'entendre. Nous montons les marches et je m'attarde particulièrement sur l'inscription au dessus de nous : 'Clarkton Pension'. Youhou même leur nom me donne envie d'y aller, ces couleurs bleu me donne envie de vomir, il y en a partout et je ne vous parle même pas de l'intérieur. Du bleu à vous rendre fou, je vais devoir m'habituer à cette merde.

- Bienvenue à Clarkton Pension, puis-je vous aider ?

Une secrétaire s'adresse à nous dans son uniforme bleu et blanc avec son chignon haut la rendant tellement sérieuse que cela me terrifie. Si je dois ne serait-ce que portait cette uniforme pour aller en cours je vais péter un câble mais en plus si je dois me faire un chignon, je ne vous décrit même pas le massacre vous devez très bien le visualiser.

- Bonjour, je viens déposer ma fille, Briana Harper.

- Bienvenue à toi Briana, je vais vous demandez d'attendre quelques instants afin que je puisse aller chercher les clés de votre chambre.

J'avais envie de lui dire que je n'étais pas sa fille et que je ne le serais jamais mais cette secrétaire a été plus rapide que moi pour répondre. Je n'ai jamais eu de mère et ce n'est sûrement pas elle qui fera l'office d'une génitrice pour moi. Pas une garce comme elle. Le couloir de la pension est vide et j'ai pourtant l'impression que quelqu'un nous observe. Je regarde aux alentours comme pour m'assurer que je ne rêve pas mais je ne vois absolument personne.

- Tenez.

La secrétaire me tend les clés de la chambre et je lâche un merci.

- Venez je vais vous accompagner.

Marlène nous suit à travers la pension même si j'aurais préfèré qu'elle parte directement. Je ne comprend pas pourquoi elle fait semblant de s'intéressait un minimum à moi, les gens s'en foute de son comportement envers moi. Elle est belle, riche et savoir qu'elle ne traite pas bien sa belle-fille et bien laissez-moi vous dire que les gens n'en on rien à foutre. Même mon propre père s'en contre-fous alors bon.

- Voilà votre chambre Briana.

Ma chambre se trouve au fond du couloir ouest, Pièce 1306. Un lit trône au milieu de la chambre et je dois bien avouer qu'elle est assez grande pour abriter 4 personnes. J'aurais penser être en colocation ou un truc dans le genre mais apparement j'ai ma chambre à moi toute seule et je ne sais pas si je suis contente ou déçu. Si Marlène et mon paternel m'avaient prit une chambre complètement nul j'aurais eu une raison de plus de les détester et la je n'en ait donc aucune. J'ai même ma propre salle de bain, putain.

- Vous avez apparement hériter d'une chambre VIP, la moitié de la pension rêverais d'être à votre place.

J'ai envie de lui répondre que les gens d'ici ont vraiment des rêves bizarre mais je me contente de lui adresser un sourire poli. Si j'ai bien un rêve moi, c'est de me casser d'ici à toute jambe. La secrétaire décidé finalement de partir après m'avoir dis qu'au moindre problème il suffirait que j'appuie sur le bouton juste au dessus de mon lit. Dès que la porte se referme derrière elle je n'attends pas.

- Pourquoi ?

- Pourquoi quoi Briana ?

Marlène froncent les sourcils mais elle sait pertinemment de quoi je parle.

- Pourquoi une chambre VIP ? Pourquoi toute cette merde ? C'est vraiment nécessaire ?

- Surveille ton langage jeune fille. Et oui c'est nécessaire tu es peut-être une incapable mais tu es une incapable riche et les gens doivent le savoir.

Comme si je ne pouvais pas m'y attendre, évidemment je suis une cause perdue alors il faut quand même montrer que j'ai du fric ou du moins qu'ILS ont du fric pour remonter un minimum la pente. Une incapable, elle ne sait absolument rien faire et c'est moi l'incapable, quel euphémisme. Je ne prends même pas la peine de répondre, parler avec cette femme nous amènera toujours à un discours de sourd.

- Evidemment, le fric, j'avais oublié que tout tourné autour de ça.

- Le monde tourne autour de l'argent ma chérie.

Elle remonte son sac sur son épaule et l'ajuste avant de sortir de ma chambre.

- Ne te fais pas remarqué à moins que tu veuilles être définitivement banni de cette famille.

Elle claque la porte de ma chambre et j'entends ses bruits de talons s'éloigner. Je la déteste vraiment.

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