chapitre 4

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Bonne lecture

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J'étais pénard dans ma chambre quand j'entendis quelqu'un crié. Paniqué, je bondis de mon lit à tout vitesse et sortis en trombe de ma chambre pour descendre les escaliers quatre à quatre. J'arrivai sur le balcon, Papa avait un papier en main et les larmes aux yeux. Je fronce les sourcils et m'approche lentement de lui.

- - Papa ?

Il se tourne et rigole, puis met sa main devant sa bouche. Il se précipite vers moi et me prend dans ses bras.

- - Regarde !

Il me tend trois photos en noir et blanc et plastifiées. Il pointe la deuxième.

- - C'est le mien.

- - Ce petit pois ?

- - Ton frère ou ta sœur. Et c'est plutôt une fraise.

- - Mais oui…une fraise

C'était…moche. Désolé, mais c'est vrai. C'est un truc hyper petit, mais vraiment. Et qui ressemble à un lézard.

- - Whaou dingue.

- - Il est si beau.

- - Ouais attend il a que deux mois le truc.

- - L'enfant.

- - L'enfant-fraise.

Papa me montre ensuite celui de Daddy et Père. Ouais, ils sont exactement pareil, un truc chelou qui est un mélange entre une crêpe et un lézard. Soudain j'entendis un autre poids lourd descendre les escaliers, puis un gros boum. Je rentrai mes épaules dans mon cou, le bruit sourd suivis de plusieurs noms d'oiseau tous plus beaux les uns que les autres. Pris d'un courage incroyable, je me rends vers les escaliers et voit Drago en bas jurant encore et encore.

- - Ça va Dray ?

- - Tu parles, si Papa ne poussait pas des cris je ne me serais pas cassé la gueule.

- - On dit « figure » jeune homme. Râle une voix derrière lui.

On se tourne pour voir Daddy. Je n'ai jamais compris comment il fait pour apparaitre comme ça, sans qu'on l'entende.

- - Ouais, bha, va voir ton mari, il a des trucs à te montrer.

Daddy sourit d'un coup et se précipite vers la terrasse. Je m'avance vers Drago et m'accroupis à ses côtés.

- - J'en peux plus. Lâche mon frère en passant sa main fébrile dans ses cheveux d'or.

- - Ils vont me tuer.

- - Hum.

Je l'aide à se relever quand le Patronus de Papa passe devant nous pour bondir par la fenêtre. Quelque seconde plus tard, Père apparaît par la cheminée, sa main posée sur son petit ventre proéminent et se dirige à grands pas vers la terrasse. Drago souffle et me demande

- - Non mais il se passe quoi pour qu'ils soient tous là ?

- - Papa a des photos des fraises.

- - Des fraises ?

- - Ouais ou des lézards. Plutôt des crêpes quand même.

Drago passe sa main sur mon front, inquiet.

- - P'tain ça y est, tu délires.

Je chasse sa main et rigole.

- - Mais non, bon, allons va voir.

On retrouve nos parents dehors se passant les multiples clichés noir et blanc. Tous rayonnent de joie et cela me fait tendrement sourire de les voir ainsi. Daddy s'approche de Drago et lui montre une photo où trône un…truc. Tout fier, il commence à faire l'éloge de son enfant. Père le poussa par un coup d'épaule et plaça devant le petit nez retroussée de mon frère un autre cliché qui était identique. Et pourtant Père se mit à détailler tous les atouts que son enfant porté déjà.

Je me tourne vers Papa, qui lui est plus calme, il sourit devant l'entrain de ses compagnons. Il serre contre lui la petite photo et je vois une larme au bord de son œil. Je viens vers lui et glisse ma main dans sa paume. Plus jeune quand j'ai su que mes vrais parents n'étaient pas Papa, Daddy et Père je me suis recroquevillé sur moi-même. M'enfermant dans un mutisme destructeur. Alors j'aimais venir voir Papa et glisser ma petite menotte dans sa large paume rugueuse. Et je ne disais rien, et lui non plus, mais cela me faisait toujours du bien.

- - Tu as vu Harry ?!

Daddy chipe la photo de Père et me les met sous le nez. Je recule, trop près.

- - Oui, ils sont…super.

On aurait dit des enfants découvrant un cadeau tant attendu. Ils étaient tous fou. Soudain Père leva la main.

- - Champagne !

Papa secoue la tête.

- - Non…jus de fruits !

Le visage rayonnant de Père fondit, et se renfrogna. Papa vint vers lui et pose une main rassurante sur le petit ventre de Père.

- - Ne t'en fait pas, mon chérie, Père ne voudra jamais te faire de mal.

L'avertissement est indirect, mais tout à fait compréhensible. Père baisse un peu ses épaules et hoche tristement la tête. Sa main fine vient rejoindre celle du maitre des potions sur son ventre.

- - Papa a raison.

Daddy s'avance vers eux et les prend dans les bras puis chuchote, hélas trop fort pour nous.

- - J'ai envie de sexe.

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Les trois pèresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant