Une ville. Une immense ville. Une ville de lumière et de ténèbres, enfermée dans une bulle sombre et opaque.
Dire que la ville nous entourait n'était pas exagéré, elle était réellement partout; au dessus, en dessous, à droite, à gauche, partout où pouvait se poser le regard, elle était là. Ses gratte-ciel descendant tel des stalactites et montant comme des stalagmites, tendant leurs bras de béton vers nous.
Bien sûr, ce n'était pas que ça.
C'était aussi ces arbres qui poussaient en entrelaçant leurs branches, abritant les parcs et les avenues laissées entre les tours. C'était cette chute d'eau spectaculaire qui coulait au centre de la sphère, droite comme un i, dont il m'était impossible de dire dans quel sens l'eau tombait. C'était ce sable chaud qui venait me caresser le visage entre deux embruns.
C'était ce parfum si spécifique à l'E.D.M., ces sensations à semi-ressentie qui nous effleuraient de leurs doigts graciles, ces bruits étouffés qui résonnaient, se répercutant sur les voutes. C'était, cette incrédulité qu'exprimait notre visage, cet émerveillement effaré que témoignait nos yeux, cette pesanteur si particulière, comme si l'on était perpétuellement entre le flottement et l'amarrage solide à la terre.
Je me demandais comment tout cela était physiquement et rationnellement plausible. Hylda avait haussé les épaules. Elle m'avait répondu sur un ton léger que comprendre toutes les merveilles de l'Entre Deux Mondes n'était pas son travail, que son travail à elle était d'acceuillir les nouveaux arrivants, comme nous.
Mais dans quoi étions nous arrivés ? Voici une question à laquelle Hylda n'avait pas répondu.
Au lieu de cela, elle nous avait demandé , à moi et à Luke, de la suivre. Je ne m'étais pas pour autant arraché de ma contemplation ni à mes questions que j'avais rendues silencieuses. Et j'avais peiné à ne pas perdre ma guide des yeux tant j'avais les yeux en l'air et la tête dans les étoiles. Un bref coup d'œil au jeune garçon qui était à mes côtés m'avait permis de constater que je n'étais pas le seul à être émerveillé. Les yeux de Luke pétillaient de bonheur et de curiosité. J'avais souri.
Notre chambre était situé en hauteur. Sur le troisième étage du haut pour être exact. Nous étions descendu jusqu'à l'étage qui marquait l'équateur de la sphère contenant cette ville irréelle, passant par de nombreux et tortueux escalier noirs. Nous avions abordé quelques rues où j'avais observé avec curiosité ces passants qui riaient entre eux, parlaient, chuchotaient ; vivaient malgré ce bleu qui luisait à travers leurs vêtements, trahissant la présence dans leur corps d'un cylindre de métal semblable au mien et à celui de Luke. Je me demandais ce qu'était réellement l'EDM. Si tous ces gens avaient atterri ici comme moi. Enfin, après quelques minutes de marche au milieu de la foule, nous étions entré dans un des grattes ciels qui bordaient les rues. L'intérieur ressemblait à celui de l'accueil d'une grosse entreprise ou d'un gros hôtel. Le sol était fait de moquette rouge, les murs étaient blanc ; le tout était luxueux. J'étais impressionné, mais je n'avais pas eu le temps de m'y attarder, Hylda nous entraînant déjà vers un ascenseur qui se situait sur notre droite.
Placée bien au centre de la cabine, entre moi et Luke, elle avait demandé le dixième étage par commande vocale -encore une prouesse technologique qui m'avait enchanté. Notre Surveil-coeur s'était amusé de mon émerveillement. Elle m'avait confié qu'ici, la technologie faisait toujours des prouesses étonnantes, repoussant les limites du possible et de l'imaginaire. La cabine était montée en silence et nous avait laissée dans un grand couloir tapissé de velours rouge. Notre guide nous avait menée à travers l'immense couloir jusqu'à une porte magistrale tout en ivoire et en ébène.
- I can't go further. Call me if you need and if lost yourself, don't hesitate to ask your way at people presents in the EDM. Now, hurry up ; miss Charon isn't a patient person.
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Hackœur
Paranormal"Cher inconnu, Je lance cette lettre telle une bouteille à la mer afin qu'un jour, quelqu'un puisse répandre mon histoire. Je t'en prie, ne t'arrête pas de lire. Vas jusqu'au bout de mon récit. Car je ne doute pas que l'aventure q...