Royal Tale ( AizenxOc )

15.

 La colline était toujours aussi calme et la vue magnifique. Malheureusement, sans s'en rendre compte elle avait ingurgité toutes les petites douceurs et elle le regrettait amèrement. Au moins elle n'avait plus envie de tomber. Poussant un profond soupire elle s'assit sur le sol en serrant ses jambes contre sa poitrine avec Chappy contre elle. Le temps est long, Renji doit être loin maintenant et elle ne cache plus sa pression spirituelle. Elle se demande cependant où est Byakuya n'aillant pas fait attention à ce qu'il faisait. Elle hausse ses frêles épaules et laisse échapper un bâillement assez sonore.

 « - Ahhh. Je suppose que c'était beaucoup trop en avance alors. »

La châtaine déplie de nouveaux ses jambes, attendant quelques minutes et se redresse pour retourner vers l'escalier de la colline. En contrebas elle ressent toujours diverses pressions descendant vers le Seireitei. Seule depuis un peu trop longtemps elle adresse un commentaire à Chappy d'une voix d'enfant. Quelque chose comme 'dommage qu'ils vivent.' et la peluche de lui répond 'Achève-les ?' avec la voix cinglante de Kyoka. Soudainement, la surprenant dans son dialogue avec la peluche un énorme vent se lève et elle adresse un regard curieux à la plaine de la colline du Sokyokou. Enfin ils étaient là, ainsi que Renji et Rukia qui semblaient perdu. Son capitaine se tourne d'abord vers elle, lui adressant un petit sourire rassuré.

 « - Ah. Tu étais ici alors. Tu as fait perdre un sacré temps à Tosen.
 - Désolé, désolé ! »

Elle se rapproche d'eux, reste au niveau de Gin qui est en retrait d'Aizen tandis qu'il joue avec Renji. Oui, le terme devrait être se bat mais le pauvre Abarai n'étant pas de poids face au fort Sosuke Aizen cela ressemblait plus à un jeu de chat qu'un combat épique. La châtaine partage un regard amusé avec Ichimaru, tandis qu'elle s'excuse à mi-voix qu'il n'y ait plus de tartelettes. L'argenté lui adresse un petit regard et hausse les épaules. De nouveau le ryoka se mêle à la bataille, et elle se penche vers Gin pour connaître son nom : Kurosaki Ichigo. Un petit 'Oh oui.' lui échappe et elle écoute à peine ce que dit le brun. Ce qui lui importait était qu'il semblait sacrément s'amuser, et ça la rendait heureuse. Peu de temps après il tient enfin dans sa main l'objet de tant de désir: le Hogyoku. Censé lui permettre de réussir son évolution vers quelque chose de mieux, de divin. Honnêtement, la petite fille qu'elle était n'y croyait pas, mais Hisana avait toujours dit qu'il fallait croire en ses rêves, que c'était comme ça qu'ils se réalisaient. Aizen fut interrompu dans son discours par le capitaine Komamura, cet étrange capitaine au pelage de loup. Adversaire peu coriace, à peine un kido et il était à terre. Enfin un sacré kido d'accord mais bon... La petite shinigami commençait à sérieusement s'ennuyer. Elle n'aimait pas les films d'actions trop prévisible. C'est pourquoi elle fut contente quand l'arrivé des autres shinigamis la surprend. Fort heureusement pas assez pour qu'elle n'ait pas le temps de shunpo se cacher derrière son amant alors que déjà deux shinigamis essayaient de la contenir. C'était prendre un risque, ce dernier tenu en place par Yoruichi et Soi Fon. Cependant tenir immobile le capitaine de la cinquième étant une priorité elle eut à peine le droit à un regard noir en sa direction.

 « - Keisha, ne bouge surtout pas d'accord? »

Il a son sourire confiant et sa main se serrant sur son haori lui confirme certainement qu'elle n'avait pas l'intention de le faire. Cette attitude semble agacé au plus au point les deux femmes, mais indiffère le couple. Le brun attend encore un peu, son sourire s'étire encore plus.

 « - Il est l'heure. »

Dispersion des shinigamis autour des autres traîtres. Un peu effrayé de possiblement être trop loin la châtaine se serre contre lui encore plus. Le halo jaune de l'arrivé des menos est chaleureux aux yeux de la petite shinigami. Pourtant elle ne lâche Aizen qu'une fois qu'elle sent le sable du Hueco Mundo sous ses pieds, laissant échapper un rire de soulagement.

 « - J'ai pas lâché Chappy ! »

La petite shinigami agite la peluche sous le nez de son amant avec beaucoup de fierté. Elle semble cependant vraiment prendre conscience de leurs nouvelles situations à la vue de celui qui était maintenant son nouveau gentil Aizen. Elle marmonne des excuses se sentant idiote d'agir comme une gamine dans ce genre de situation, surtout vu les sentiments qu'éprouver le brun vis-à-vis de la peluche. La main du capitaine vient caresser l'arrière de sa tête d'enfant en rapprochant son visage du sien. Ce n'est pas pour lui donner un baiser cependant, juste pour qu'elle sente son souffle chaud sur ses lèvres.

 « - Hey, ici c'est un nouveau monde. Si tu veux sautiller partout comme une enfant : fait le. Si tu veux pleurer à chaudes larmes : fait le. Si tu veux juste être heureuse parce que Chappy est aussi ici alors juste montre le. J'ai compris que ce n'était pas qu'un doudou mais bien plus. Et si jamais quelqu'un avait dans l'idée de gentiment te demander de ne pas être toi, dit le moi. Je serais toujours là pour toi maintenant, c'est une promesse. »

Son regard est merveilleusement sincère et la touche beaucoup. C'était vrai, ici elle avait le droit d'être elle. Ici, elle pouvait juste agir comme si elle avait deux ans et demi. Si elle voulait juste se serrer contre lui elle n'aurait pas à prendre des tonnes de précautions. Son visage affiche un petit sourire mignon tandis qu'elle met Chappy entre leurs visages et que son regard pétille de joie. Une sorte de petit rire attendrit sort de la bouche d'Aizen tandis qu'il se redresse.

 « - N'empêche que, Gin regarde un peu Aizen pour être sûr de pouvoir parler. Elle a mangé toutes les tartelettes la p'tite tête. »

Le rouge lui monte aux joues en repensant aux trois petits gâteaux qu'elle avait mangé sans même y penser. C'est encore pire quand Aizen lui adresse son regard faussement outré de son attitude. Elle bafouille des tonnes d'excuses, la plupart n'aillant même pas un sens réel. Un nouveau rire provient d'Aizen, rejoint par les deux autres capitaines et elle croise les bras sur sa poitrine avec Chappy, boudant tout simplement. Elle boude d'ailleurs tout le long du trajet ne s'adressant à eux qu'au travers de Chappy avec certainement la voix la plus mignonne qu'Aizen n'avait jamais entendu. C'est très dur pour la châtaine d'étouffer sa joie quand elle aperçoit enfin à quoi ressemble Las Noches finit. Elle agite le pauvre lapin en peluche bleu dans les airs comme le ferait un bébé avec sa première peluche. Sauf qu'elle devait plus avoir dans les deux cents cinquante ans. Cela ne gêne pourtant aucun des plus vieux avec elle, et son cœur est rempli de la sensation d'être acceptée.

 « - C'est si grand !
 - Je t'avais dit que je ne voulais rien de petit. »

Elle tourne son regard pétillant et pleins de paillettes vers lui, et il passe son bras autour de sa taille. L'effet de surprise accompli il décide juste de ne pas maintenir le suspens et de shunpo jusqu'à l'entrée du palais. Solennellement, sur les quelques marches du porche, attendez le roi déchu. Il semblait étrangement calme pour dire qu'il cédait maintenant officiellement sa couronne à quelqu'un d'autre.